La Fondation Daniel et Nina Carasso (fils du fondateur de Danone), spécialisée dans les programmes d’agriculture durable, recherche un partenaire financier en gestion de portefeuille et en conseil afin de créer un fonds dédié d’impact investing dans l’alimentation durable. La Fondation compte investir environ 3 millions d’euros au lancement de ce fonds dédié. Par ailleurs, elle souhaite consacrer à l’impact investing une poche particulière de 15 millions d’euros dans son portefeuille global d’actifs de 495 millions d’euros. Pour la constitution de ce fonds dédié, la Fondation est en phase de réflexion. « Nous sommes en train d’identifier des partenaires potentiels et nous espérons mettre en place ce fonds pour l’automne 2017 », a indiqué Marie-Stéphane Maradeix, déléguée générale de la Fondation,lors des Ateliers de la finance responsable d’Axylia. « Nous recherchons un partenaire à la fois gestionnaire et conseiller, qui connaît bien le secteur particulier de l’alimentation durable et qui accepte de gérer un fonds d’ampleur modeste », a-t-elle ajouté. Quant aux types de placements, la feuille de route est encore vierge. « Nous pourrions investir dans de la dette, des prises de participations, de l’equity, des prêts et garanties. Une piste serait de privilégier des investissements de long terme pour participer au conseil d’administration et être dans l’accompagnement des sociétés », a souligné Marie-Stéphane Maradeix. Les entreprises ciblées appartiendraient au secteur de l’économie sociale et solidaire mais aussi au monde des start-ups, avec un prisme pour la France et l’Espagne. Le ticket moyen serait de 100.000 euros. Depuis 2015, la Fondation Daniel et Nina Carasso construit progressivement sa propre stratégie financière en prenant une certaine autonomie par rapport à la Fondation de France dont elle est sous l’égide. Elle est aidée dans cette démarche par le cabinet Amadeis pour établir sa stratégie d’investissement. « Nous souhaitons que notre portefeuille soit plus en cohérence avec nos programmes et nos valeurs », a affirmé Marie-Stéphane Maradeix. Le portefeuille de la Fondation s’oriente de plus en plus vers des investissements responsables avec une approche ESG, une transparence des fonds exigée et des secteurs d’exclusion (tabac, carbone). L’investissement ISR se fait néanmoins « par opportunités », a-t-elle souligné.