L’Auxiliaire, assureur spécialiste du BTP, a doublé sa poche immobilière (comprenant l’immobilier d’exploitation) depuis le début de l’année. «Concernant l’allocation d’actifs, Nous avons réalisé un doublement de la poche immobilier à 10% (en vision Solvabilité 2), au lieu de 5% précédemment», indique Jérémie Garrot, directeur général adjoint de L’Auxiliaire, dans une interview pour les Couronnes. Une partie importante des investissements immobiliers correspondent à des fonds immobiliers, classés en tant que fonds d’investissements. Pour cette année, «la poche immobilière doit se stabiliser», ajoute-t-il. Au cours de l’année 2016, L’Auxiliaire s'était déjà renforcé sur les actifs immobiliers notamment via des fonds d’investissement, indique-t-il dans son premier rapport sur la solvabilité et la situation financière (SFCR), à paraître sur son site. Par ailleurs, L’Auxiliaire a réalisé «une diminution drastique des fonds alternatifs et une division par deux du nombre d’OPC (vente des produits non transparisables, concentration des petites lignes du portefeuille)», souligne Jérémie Garrot. Côté obligations (53% des encours soit 411 millions d’euros à fin 2016), L’Auxiliaire note dans son rapport de solvabilité que l’environnement de taux très bas depuis plusieurs années continue de pénaliser les rendements obligataires (coupons reçus en baisse, surcote obligataire en hausse). Les coupons obligataires nets de variations de surcote et décote baissent ainsi de 1,4 million d’euros sur un an à 6,68 millions d’euros à fin 2016. Au total, les produits financiers ont baissé en 2016 à 11,431 millions d’euros contre 18,78 millions d’euros en 2015. L’Auxiliaire a enregistré des moins-values exceptionnelles liées à des opérations de liquidation d’obligations et d’une société non cotée détenue à 100% par la mutuelle. Mais même en excluant ces moins-values exceptionnelles, le niveau des plus-values réalisées reste très en-deçà de ce qui a été constaté par le passé, relève L’Auxiliaire, du fait notamment de performances sur les marchés financiers assez mauvaise. Pour les investissements à venir, «le portefeuille doit tendre globalement vers un gestion plus génératrice de rendement, à coût en SCR identique. A cet effet, des investissements sont prévus sur les fonds de dettes obligataires, et sur les fonds actions à faible coût en SCR. Les achats en direct d’obligations vont diminuer (utilisation plutôt de fonds)», note Jérémie Garrot. L’allocation d’actif prévue pour les 5 prochaines années sera également fonction des résultats des modèles ORSA associés.