Après avoir lancé en 2014 son fonds dédié « Aviva Impact Investing France », doté de 30 millions d’euros, l’assureur déclare avoir déjà investi 17 millions d’euros dans environ 30 entreprises. « Cela demande du temps, autant que dans un fonds de « private equity », explique Philippe Taffin, directeur des investissements. Les due diligence nécessaires pour investir ne sont pas moins grandes que si nous devions financer une PME à hauteur de 10 millions d’euros ». Aviva aimerait baisser les coûts de due dilligence dans l’impact investing Le fonds, géré par les équipes d’Inco (ex-Comptoir de l’Innovation, groupe SOS) prend des participations minoritaires dans des petites entreprises. Aviva France met entre 100.000 euros et 1 million d’euros dans les projets. Le ticket moyen est de 350.000 euros. « Nous pensons pouvoir dégager une rentabilité financière d’environ 4,5% sur 5 à 7 ans. Au regard du temps passé et des coûts engagés dans la recherche sur chaque dossier, nous sommes satisfaits. Pour les petits tickets, le coût de recherche est effectivement non nul. Mais nous arrivons à le limiter, car nos équipes sont impliquées personnellement (…) Cette épineuse question des coûts explique en grande partie la faible présence à ce jour des investisseurs institutionnels sur ce secteur. Cela peut grever en effet la rentabilité finale. C’est une vraie question à laquelle le marché n’a pas trouvé de réponse adaptée ». Aviva a également signé un partenariat avec Lita.co (ex-1001Pact), plateforme dédiée au financement des entreprises de l’ESS, afin de fournir davantage de financements aux entrepreneurs et attirer une communauté d’investisseurs particuliers vers ces investissements d’impact. « Nous cherchons ainsi à les rassurer en investissant à leur côté », souligne Philippe Taffin.