Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les opérations de fusion-acquisition et de cessions menées par les grandes entreprises françaises et internationales, le classement M&A de L’Agefi.
Retrait. Le fonds américain de private equity KKR a conclu un accord avec le producteur français d’énergies renouvelables Albioma pour son acquisition. KKR lancera une offre publique à 50 euros par action, valorisant la cible 2,7 milliards, dette incluse. Bpifrance, qui détient 5 % du capital d’Albioma, investira aux côtés du fonds. L’opération sera lancée mi-mai. KKR a annoncé prévoir de retirer Albioma de la cote parisienne s’il parvient à acquérir 90 % du capital et des droits de vote. Une indemnité de 10 millions serait versée par Albioma à KKR si une offre concurrente venait à être acceptée par le producteur d’énergies. De même, KKR versera le même montant à Albioma s’il ne parvient pas à faire aboutir l’opération. Toujours à la Bourse de Paris, Ramsay Santé pourrait aussi passer dans le giron de KKR, puisque le fonds envisage une OPA sur sa maison mère australienne, Ramsay Healthcare, pour près de 14 milliards d’euros.
Défi. L’équipementier automobile Plastic Omnium a annoncé l’acquisition de la société indienne Varroc Lighting Systems (VLS), spécialisée dans les systèmes d’éclairage automobile pour une valeur d’entreprise de 600 millions d’euros. Ce prix correspond à 0,75 fois les ventes de VLS en 2021, qui se sont élevées à quelque 800 millions d’euros. Opérant à partir de huit usines dans des pays à bas coûts comme le Maroc, la Turquie ou la République Tchèque, VLS compte parmi ses clients les constructeurs automobiles Volkswagen, Renault, Stellantis, Tesla ou encore Rivian. Plastic Omnium aura pour défi de redresser les marges de VLS, dont l’activité s’est fortement dégradée avec la crise du Covid-19. L’opération devrait être bouclée au second semestre 2022.
La compagnie aérienne américaine à bas coûts Spirit Airlines a rejeté lundi l’offre d’achat de JetBlue Airways, lui préférant celle de Frontier Airlines, estimant que l’opération avait peu de chances d'être approuvée par les autorités américaines de la concurrence. Pour mettre la main sur sa rivale Spirit, JetBlue avait ajouté à son offre de 33 dollars par titre une indemnité de rupture de contrat de 200 millions de dollars (190 millions d’euros) en cas d'échec de l’opération pour des raisons antitrust. Le conseil d’administration de Spirit Airlines a confirmé en parallèle son accord à un rapprochement avec Frontier Airlines, dont l’offre d’achat faite en février s'élève à 22,44 dollars par action, en titres et en numéraire.
La compagnie aérienne américaine à bas coûts Spirit Airlines a rejeté lundi l’offre d’achat de JetBlue Airways, lui préférant celle de Frontier Airlines, estimant que l’opération avait peu de chances d'être approuvée par les autorités américaines de la concurrence. Pour mettre la main sur sa rivale Spirit, JetBlue avait ajouté à son offre de 33 dollars par titre une indemnité de rupture de contrat de 200 millions de dollars (190 millions d’euros) en cas d'échec de l’opération pour des raisons antitrust.
Le célèbre éditeur de jeux vidéo japonais, Square Enix, vend trois studios situés en Amérique du Nord au suédois Embracer pour 300 millions de dollars hors dette (environ 285 millions d’euros).
KKR a annoncé jeudi qu’il comptait prendre le contrôle en deux étapes de Hitachi Transport System (HTS), l’un des principaux prestataires logistiques au Japon. Le groupe américain de private equity va d’abord racheter pour 222 milliards de yens (1,6 milliard d’euros) la part d’environ 40% que le conglomérat Hitachi détient dans HTS, société cotée séparément à Tokyo. KKR compte ensuite lancer d’ici à fin septembre 2022 une offre publique d’achat sur les 60% restants de HTS. Au total, il déboursera environ 671 milliards de yens (4,9 milliards d’euros) pour prendre 90% du capital de la société, Hitachi prévoyant de réinvestir pour conserver une participation de 10%. Le conglomérat nippon prévoit un gain exceptionnel de 210 milliards de yens grâce à la cession de ses actions HTS sur son exercice à fin mars 2023 et table sur un gain supplémentaire de 140 milliards de yens lié à d’autres cessions d’actifs.
KKR a annoncé jeudi qu’il comptait prendre le contrôle en deux étapes de Hitachi Transport System (HTS), l’un des principaux prestataires logistiques au Japon. Le groupe américain de private equity va d’abord racheter pour 222 milliards de yens (1,6 milliard d’euros) la part d’environ 40% que le conglomérat Hitachi détient dans HTS, société cotée séparément à Tokyo. KKR compte ensuite lancer d’ici à fin septembre 2022 une offre publique d’achat sur les 60% restants de HTS. Au total, il déboursera environ 671 milliards de yens (4,9 milliards d’euros) pour prendre 90% du capital de la société, Hitachi prévoyant de réinvestir pour conserver une participation de 10%.
Les sociétés de gestion finlandaises Evli et Elite Alfred Berg Group (EAB) ont indiqué, ce vendredi, qu’elles allaient explorer la possibilité d’une fusion de leurs activités. Les deux gestionnaires cotés à la Bourse d’Helsinki ont signé une lettre d’intention à cet égard. L’entité, qui résulterait de cette opération, gérerait environ 20 milliards d’euros d’encours en se basant sur les chiffres de décembre 2021 et emploierait quelque 330 salariés. Selon un communiqué, la potentielle fusion, sujette à l’approbation des régulateurs, permettrait de générer des effets de synergie permanents de 8 millions d’euros par an, à compter de début 2023. Pour ce faire, les deux sociétés vont travailler sur une possible harmonisation de la structure du groupe. La fusion pourrait intervenir durant le second semestre 2022 après l’éventuelle signature du plan de fusion en mai. Dans les faits, EAB fusionnerait au sein d’Evli pour une opération valorisée au plus haut à 3 millions d’euros. Evli détiendrait 91% des parts et 99% des droits de votes de la future entité et le restant serait la propriété d’EAB. La future société se basera sur le modèle d’opération et la stratégie d’Evli tandis que le directeur général d’Evli Maunu Lehtimäki (que NewsManagers avait interviewé en 2020) en prendra les rênes et que les membres actuels du conseil d’administration d’Evli poursuivront leurs fonctions au sein de la nouvelle société. La future entité, qui proposera tant des services de gestion d’actifs que de fortune, continuera de distribuer les fonds de BNP Paribas Asset Management de manière exclusive en Finlande.
Elon Musk (photo) fait rarement dans la discrétion du gazouillis. Sauf lorsqu’il a commencé à jeter son dévolu sur Twitter, plus seulement en y partageant des messages mais en grignotant son capital. Avant de dévoiler le 14 avril une offre sur la totalité de ce dernier, valorisant le réseau social à 43 milliards de dollars, le milliardaire en avait acquis en mars une part de 9 %. Trop discrètement au goût de certains autres actionnaires, qui ont engagé des poursuites au tribunal de New York. De fait, alors que la réglementation boursière impose de déclarer une prise de participation de 5 % dans les dix jours, soit ici jusqu’au 24 mars, Elon Musk n’est sorti du bois à 9 % que le 1er avril, suscitant un bond de 27 % du cours pendant la séance suivante. De quoi agacer des actionnaires ayant cédé des titres durant la semaine précédente, à vil prix à leurs yeux tandis que le patron de Tesla avançait masqué.
... milliard d’euros, c’est la valeur d’entreprise de la plateforme de streaming musical Deezer retenue par le Spac (special purpose acquisition company) I2PO du duo Pinault-Pigasse. Les deux entités ont annoncé leur fusion qui devrait aboutir à une entrée de Deezer en Bourse en juillet 2022. Le nouvel ensemble bénéficiera de la trésorerie d’I2PO, ainsi que des 135 millions d’euros déjà sécurisés dans le cadre du Pipe (private investment in public equity) qui sera lancé pour compléter le financement de l’opération.
L’évolution des principales clauses juridiques des projets de fusions-acquisitions laisse percevoir un rééquilibrage des forces entre acquéreurs et cédants.
Edizione, la holding de la famille Benetton, qui détient déjà un tiers du capital d’Atlantia, vient de lancer une offre sur le groupe italien d’infrastructures, en partenariat avec le fonds d’investissement américain Blackstone. Ils proposent 23 euros par action en numéraire, soit une prime de 24% sur le cours du 5 avril, avant le début des rumeurs de rachat. Jeudi matin, le cours d’Atlantia progressait de 5% s’ajustant au prix de l’offre, après un pic de 23,15 euros en matinée. La semaine dernière, le marché évoquait un prix de 24 euros par action. Cette offre, conditionnée à l’apport de 90% des titres, valorise la cible 19 milliards d’euros. Les actionnaires d’Atlantia recevront comme prévu un dividende de 0,74 euro par action.
Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé l’acquisition de la biopharmaceutique américaine Sierra Oncology pour 1,9 milliard de dollars (1,75 milliard d’euros). GSK offre 55 dollars par action en numéraire, soit une prime de 39% sur le dernier cours. La transaction a reçu le soutien du conseil d’administration de la cible et de certains actionnaires, pesant 28% du capital. Sierra est spécialisé dans les thérapies ciblées pour des formes rares de cancer. L’acquisition devrait être relutive sur le bénéfice par action ajusté de GSK à partir de 2024. Par ailleurs, GlaxoSmithKline a confirmé ses objectifs financiers pour la période 2021-2026, anticipant une croissance de son chiffre d’affaires de plus de 5% et une hausse de 10% de son bénéfice opérationnel ajusté.
Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) vient d’annoncer l’acquisition de la biopharmaceutique américaine Sierra Oncology pour 1,9 milliard de dollars (1,75 milliard d’euros).
Le groupe de vente en ligne Showroomprivé (SRP Groupe) prend 51% du capital de The Bradery, également acteur de ventes privées premium « principalement à destination des millenials ». Showroomprivé a la possibilité d’acquérir d’ici à 2026 les 49% restants à un prix déterminé en fonction des performances futures de la société. Les conditions financières de la transaction ne sont pas dévoilées, ni les résultats financiers de The Bradery. Son volume d’affaire est de 30 millions d’euros, contre près de 1 milliard pour Showroomprivé, et le panier moyen flirte avec les 100 euros, contre 48 euros pour SRP Groupe. Ce dernier financera l’opération par sa trésorerie – de 32 millions d’euros fin 2021 – et espère que l’acquisition sera relutive en 2024. The Bradery, qui continuera à être dirigé par ses fondateurs, compte doubler son volume de ventes en trois ans. La société affiche plus de 200.000 acheteurs réguliers et plus de 400 marques partenaires.
Le fabricant de verres correcteurs et d’instruments d’optique EssilorLuxottica a annoncé lundi soir que sa filiale Luxottica avait conclu un accord préliminaire portant sur l’acquisition de 1,73 million d’actions, soit 90,9% du capital social, du fabricant italien d'étuis pour lunettes Giorgio Fedon & Figli pour un montant total de 29,4 millions d’euros.
Alantra renforce son activité de conseil en France. La banque d’origine espagnole vient de devenir le premier actionnaire individuel d’Avolta Partners, la boutique parisienne spécialisée dans le secteur de la technologie. Créée en 2014 par Philippe Rodriguez, Patrick Robin et Arthur Porré, Avolta emploie 20 professionnels, et revendique avoir travaillé sur plus de 80 transactions depuis son lancement. De quoi compléter l’offre de la banque d’affaires d’Alantra qui, l’an dernier, a fait de la technologie son premier secteur d’activité. L’équipe a réalité 56 transactions dans les principaux segments du marché: logiciels et SaaS, Internet et médias numériques, fintech… L’an dernier, le bureau parisien de la banque a réalisé près de 30 opérations de fusions-acquisitions et de financement, représentant une valeur de totale de 5,5 milliards d’euros.