L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
Extension. Le marché des paiements est en pleine ébullition. Iliad, la maison mère de Free, vient d’annoncer l’ouverture de son établissement de paiement Stancer aux petits commerçants qui souhaitent encaisser en point de vente ou en ligne. Créée en 2018 pour servir Iliad et réduire les coûts liés au traitement des paiements, la fintech prépare de nouveaux services afin de faciliter la vie des commerçants et des professionnels. Par ailleurs, FDJ lance Nirio, un dispositif d’encaissement des espèces ou des paiements par carte chez les buralistes. Nirio est d’ores et déjà retenu par Seqens, un bailleur social francilien filiale d’Action Logement, pour le paiement des loyers. Pas moins de 10.000 commerçants ont accepté de proposer ce service, 5.000 sont déjà agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
Selon le World Payments Report 2022, les paiements innovants sont bien implantés dans le retail, mais l’enjeu pour les banques est désormais du côté des petites entreprises.
Un an après le lancement de ses opérations en Amérique du Nord, Sidetrade, plateforme d’intelligence artificielle dédiée à la sécurisation et la génération du cashflow des entreprises, a annoncé mardi l’accélération de son expansion dans la région avec un plan d’investissement de 24 millions de dollars et la création de 110 emplois à temps plein dans la ville canadienne de Calgary au cours des trois prochaines années. Ces recrutements concerneront des profils variés dans la vente, le marketing, les services professionnels le support informatique et la R&D. Dans le cadre de son engagement continu pour développer ses talents, la société cotée sur Euronext Growth offrira à ses nouveaux salariés un accès à la ‘Sidetrade Academy’, un programme de formation pour réussir son intégration et son évolution professionnelle.
Paiement. Destinée aux banques clientes de Finastra, une nouvelle offre de Banking-as-a-Service développée en partenariat avec Visa vient d’être lancée afin de proposer des paiements transfrontaliers plus rapides. Un bénéfice rendu possible par l’intégration de Visa Direct, qui permet d’effectuer des paiements en temps réel avec les cartes éligibles. Face à une concurrence grandissante sur les paiements internationaux, avec de nouveaux acteurs, de nouvelles réglementations et technologies, les banques qui souhaitent proposer rapidement un service de meilleure qualité pour les paiements internationaux pourront se connecter à la plateforme de développement ouverte de Finastra et accéder au PaymentsHub qui intègre Visa Direct. Ainsi, Finastra et Visa espèrent aider les banques à fidéliser leurs clients grâce à une offre de paiement digital « rapide, transparente et rentable ».
Fondée en 2019, la fintech Joompay a annoncé mardi avoir dépassé le cap des 250.000 utilisateurs en Europe. Ces derniers peuvent ouvrir un compte en ligne en quelques minutes, obtenir une carte de paiement Visa et commencer immédiatement à économiser sur leurs achats auprès d’une sélection de vendeur, tels que la ‘marketplace’ Joom. La fintech a également conclu un partenariat avec Banking Circle, une banque de paiements de nouvelle génération qui permettra à Joompay d’accéder à des solutions de paiements locales à destination de ses clients commerçants.
Avec Wealth, la filiale du Crédit Agricole, veut apporter à ses clients, et à leurs conseils, une information plus fine sur la composition de leur patrimoine.
Julien Molez, responsable innovation data et IA à la Société Générale, a pour objectif de faire progresser la maturité digitale de la banque en générant de la valeur par l’exploitation massive des données, notamment via l’intelligence artificielle.
Cette fintech propose aux entreprises une plateforme permettant à leurs fournisseurs de choisir la date de règlement et le taux d’escompte correspondant.
Tendance. La finance embarquée, ou embedded finance, pourrait doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2026 et atteindre 7.000 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis, y représentant alors 10 % des transactions. C’est une étude du cabinet Bain qui le dit, tout en soulignant que les institutions financières ont intérêt à s’adapter rapidement pour rester dans la course. Car la finance embarquée est en train de changer la donne dans le rapport des particuliers, des entreprises avec les services financiers, notamment sur l’expérience utilisateur, rendue plus simple et plus fluide, mais aussi sur la réduction des risques et des coûts. Et ce en premier lieu dans les paiements et les crédits. Les fournisseurs de logiciels et d’infrastructures pour la finance embarquée devraient voir leur marché passer de 21 milliards de dollars en 2021 à 51 milliards de dollars dans quatre ans.
Ambition. BPCE veut devenir « la fintech de référence sur le marché des paiements en Europe » en rapprochant deux des jeunes pousses acquises en 2017 : Payplug, spécialiste du paiement en ligne pour les petits commerçants, et Dalenys, qui s’adresse aux grands commerçants. Réunies sous la marque Payplug, les deux fintechs représenteront 10 milliards d’euros de transactions en 2022, près de 400 collaborateurs et 20.000 PME clientes ainsi que des grands groupes comme Maisons du Monde ou Veepee. Au-delà du e-commerce, les deux acteurs ont développé le paiement omnicanal, intégrant les points de vente, ce qui simplifie les parcours utilisateurs et améliore la sécurité des transactions. Ensemble, elles pourront renforcer pour les commerçants de toutes tailles et pour leurs clients les parcours de paiement sans couture, le paiement fractionné garanti ou le paiement mobile. Et faire de BPCE Digital & Payments un incontournable du paiement digital en France.
MNBC. Accélération en cours à la Banque centrale européenne (BCE) : la phase de prototypage d’un euro numérique sera lancée sous peu. La BCE vient d’annoncer les partenaires qu’elle a choisis pour développer des interfaces utilisateurs, précisant qu’elle n’envisage pas de réutiliser ces expérimentations lors des phases ultérieures du projet. En attendant, elle a sélectionné Caixabank pour les paiements en ligne de pair à pair, Worldline pour les paiements de pair à pair hors ligne, mais aussi EPI (European Payments Initiative) pour les paiements en magasin initiés par l’acheteur et Nexi pour les paiements en magasin initiés par le marchand, et, enfin, Amazon pour les paiements de e-commerce. Un choix étonnant à l’heure où la souveraineté européenne cherche à s’affirmer également dans le domaine du paiement.
BPCE continue d’accélérer sur les paiements. Le groupe mutualiste a annoncé ce jeudi 15 septembre la fusion des fintech Dalenys et Payplug qu’il avait rachetées en 2017. Créée en Belgique en 2012, Dalenys (ex-Rentabiliweb) est un partenaire privilégié des grands noms du e-commerce comme Maisons du Monde, Adeo-Leroy Merlin, ou encore de l’Ecole du ski français. De son côté, Payplug propose une solution de paiement omnicanal aux PME. La complémentarité est donc évidente entre les deux filiales.
Disruption. Depuis des années, Revolut investit dans sa propre infrastructure de paiement, et le lancement de Revolut Pay marque un aboutissement. Cette fonctionnalité permet de régler ses achats en ligne ou sur mobile vite et facilement, en utilisant la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale pour sécuriser les transactions. Revolut se met ainsi au niveau du paiement en un clic, auquel il ajoute du cashback pour ses clients. Mais Revolut Pay permet également de payer à ceux qui ne sont pas clients, ces derniers peuvent utiliser d’autres cartes Visa ou Mastercard enregistrées via d’autres fournisseurs. Revolut Pay est mis en place grâce à la plateforme d’acceptation mise à disposition des marchands depuis 2020, complétée depuis juillet par un terminal de paiement à lecture de carte. Les commerçants peuvent ainsi accepter jusqu’à vingt devises, avec des frais réduits.