Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Soutien. Dans un contexte de reprise et de taux bas, les actifs alternatifs sont portés par la demande des investisseurs. Ils représentaient plus de 2.000 milliards d’euros sous gestion à fin 2020, en hausse de près de 14 % sur un an. La dette privée traverse la crise avec force. En particulier, la dette d’infrastructure est soutenue par les plans de relance des gouvernements et offre, de même que la dette privée en immobilier souvent aussi à taux variable, une couverture contre les perspectives d’inflation. En immobilier, certains segments ont certes subi plus que d’autres les effets de la pandémie (voir le graphique). La dette désintermédiée aux entreprises avait levé plus de 22 milliards d’euros au premier semestre cette année, selon les relevés de Preqin, contre 25 milliards pour toute l’année 2020.
La foncière Inea a annoncé ce lundi la signature d’un green loan de 100 millions d’euros, aligné avec la taxonomie européenne et avec les objectifs du Dispositif éco-énergie tertiaire. Ce prêt a été signé auprès de la Société Générale, LCL et Arkéa pour une durée de sept ans. Il est destiné à financer ou refinancer des actifs de bureaux respectant a minima le niveau de performance RT2012 -15% et dont la consommation énergétique devra être inférieure aux exigences du Dispositif éco-énergie tertiaire fixées pour 2030.
Matthieu Bonte, directeur des investissements d'Axa France, livre dans un nouvel épisode de "Convictions d'Instit" son sentiment vis-à-vis de la dette privée et du high yield après une année 2020 très particulière.
A l’occasion du Forum des Investisseurs Institutionnels organisé par L’Agefi le 7 septembre, institutionnels et sociétés de gestion ont devisé sur les avantages et les inconvénients d'être investi en dette ou high yield.
Veolia a annoncé jeudi le lancement d’une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros qui doit lui permettre de financer en partie l’offre publique d’achat sur son rival Suez. Cette augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) se fera à un prix de souscription de 22,70 euros par action nouvelle. Ce prix fait apparaître « une décote de 19,1% par rapport à la valeur théorique de l’action ex-droit sur la base du cours de clôture de l’action au 14 septembre 2021, soit 29,06 euros », a expliqué Veolia. La valeur théorique des DPS s'établit à 1,02 euro, a également indiqué la société. La période de souscription s'établira du 21 septembre 2021 au 1er octobre inclus. Les résultats de l’augmentation de capital seront communiqués le 6 octobre 2021 après la clôture du marché. Attendue, cette augmentation de capital servira à financer en partie l’offre publique d’achat sur les 70,1% du capital de Suez que Veolia ne détient pas encore, une opération dont le montant s’inscrit à environ 9 milliards d’euros.
Veolia a annoncé jeudi le lancement d’une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros qui doit lui permettre de financer en partie l’offre publique d’achat sur son rival Suez.
Maintien. Le coût marginal moyen de la dette unitranche en France au deuxième trimestre est resté inchangé par rapport au trimestre précédent, maintenant un niveau quasiment équivalent à celui d’avant la crise sanitaire. Selon l’indice Aether FS Unitranche France, qui mesure le coût marginal moyen de chaque tour d’Ebitda en calculant le ratio entre la marge d’intérêt et le levier sur six mois glissants, ce coût s’est établi à 1,39 % entre avril et juin, en ligne avec les 1,35 % du troisième trimestre 2019, qui avaient été suivis d’une baisse atteignant 1,18 % à fin mars 2020. Cette stabilité n’est toutefois pas due à une constance des marges d’intérêt et des leviers moyens puisque ceux-ci ont décru sur la période étudiée, les spreads passant de 6,61 % à 6,33 % et les leviers de 5,0x à 4,8x. Sur le trimestre, le nombre de transactions a légèrement augmenté mais leur taille moyenne est passée de 95 millions d’euros à 74 millions par rapport aux trois mois précédents. Aether Financial Services, qui élabore ce baromètre, estime que cette baisse pourrait être passagère, plusieurs dossiers conséquents ayant été bouclés en juillet. Aether rappelle par ailleurs que, historiquement, la taille moyenne des opérations est beaucoup plus élevée au dernier trimestre de chaque année, avec 139 millions d’euros en 2018, 143 millions en 2019 et 202 millions en 2020.
Facilité. La filiale d’affacturage de la Société Générale se lance dans l’open factoring grâce à la technologie de HPD Lendscape. SG Factoring vient ainsi d’ouvrir un portail web baptisé « in’fact » pour fluidifier l’accès de ses clients – de la TPE aux grandes entreprises – à ses services. « Le fait de disposer d’une plate-forme flexible, complétée par notre propre technologie interne, nous permet d’être agiles et de répondre à de nouvelles exigences commerciales à valeur ajoutée », a expliqué Jonathan SL Croft, chief information officer chez Société Générale Factoring. L’utilisation de la technologie HDP Lendscape permet également de faciliter l’enrôlement des fournisseurs et le traitement des opérations reverse, et d’offrir une nouvelle solution de financement des bons de commande pour permettre aux clients de recevoir un financement avant que les factures ne soient émises. En 2020, l’entreprise a acheté 56,6 milliards d’euros de factures tous secteurs confondus, dont 51 % des factures à l’international.
C’est sans doute trop cher, trop grand et mal équipé. Des idées reçues que Loc’Hall veut mettre à mal. Le site de valorisation de lieux patrimoniaux ouverts aux événements d’entreprise (entendez un cocktail ou une soirée comme des princes à l’Hôtel de la Marine ou au musée Jacquemart-André – photo) est partenaire du ministère de la Culture à l’occasion des Journées du Patrimoine ces 18 et 19 septembre sous le thème du « Patrimoine pour tous ». De fait, les événements de privatisation font florès car ils constituent un coup de pouce économique qu’aucune institution ne peut dédaigner. Il serait ainsi possible d’organiser un dîner dans la salle à manger de l’impératrice Joséphine au Château de Malmaison dès 3.550 euros. Une bagatelle pour charmer salariés et partenaires commerciaux ou financiers… le temps d’un instant.
C’est le montant du quatrième fonds de dette senior privée à impact levé par Amundi collecté à ce jour, pour un objectif d’environ 1 milliard d’euros. La société de gestion destine l’argent à des sociétés de taille intermédiaire, en France et en Europe, ayant démontré leur robustesse pendant la crise et leur capacité de rebond, selon des tickets de 10 à 100 millions d’euros. Les financements seront assortis de covenants d’impact et les entreprises accompagnées sur leurs enjeux ESG (environnement, social, gouvernance), comme dans le fonds précédent de 915 millions d’euros. Le fonds répond au cadre de l’article 8 du règlement Sustainability Financial Disclosure et anticipe un rendement brut de 4,5 %.
China Evergrande a annoncé mardi avoir nommé Houlihan Lokey et Admiralty Harbour Capital comme co-conseillers financiers pour évaluer la structure de son capital et sa trésorerie, en mettant en garde contre des risques de défaillance face à la chute de ses actions et obligations. Le groupe immobilier chinois a précisé que deux de ses filiales n’avaient pas respecté leurs obligations de garantie pour 934 millions de yuans (123 millions d’euros) de produits de gestion de patrimoine émis par des tiers. Cela pourrait «conduire à une défaillance croisée», ce qui «aurait un effet négatif important sur l’activité, les perspectives, la situation financière et les résultats d’exploitation du groupe», a déclaré Evergrande dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong.
Le numéro trois français de l'eau a obtenu une notation «investment grade» pour le refinancement de sa dette. Une note qui devrait l'aider dans son plan de croissance.
Dans l’ombre médiatique de l’épique rapprochement entre ses deux grands concurrents Veolia et Suez, la Saur poursuit son travail de relance. Trois ans après sa prise de contrôle par le fonds d’infrastructures suédois EQT, qui ponctuait plusieurs années compliquées à la suite de la restructuration de dette de 2013, le numéro trois français de la gestion des réseaux d’eau a procédé à un profond lifting financier.
La compagnie britannique, qui a rejeté une offre d’achat en titres, lance une augmentation de capital de 1,2 milliard de livres assortie d’une forte décote.
Bonus/malus. Fleury Michon est investi d’une mission, « aider les hommes à manger mieux chaque jour ». Le groupe agroalimentaire applique aujourd’hui cet engagement de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) à son financement, en liant le coût de ce dernier à sa performance extra-financière. Une corrélation valant pour des lignes de crédit (opérations de croissance externe et programme de cession de créances pour 80 et 85 millions d’euros) souscrites auprès de Crédit Agricole CIB et de la caisse régionale Atlantique Vendée. Les objectifs portent sur la sécurité des collaborateurs, l’économie circulaire, la transition énergétique, la santé et la qualité nutritionnelle des produits. Des indicateurs chiffrés seront audités à chaque fin d’année. En fonction du respect ou non des objectifs, un bonus ou un malus sera appliqué au taux d’intérêt. « Seule une entreprise qui met en œuvre une politique RSE réaliste est pérenne », plaide Philippe Teisseire, le directeur administratif et financier de Fleury Michon.