Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Effet rareté. De manière contre-intuitive, le niveau de marge des dettes unitranches en France a reculé au troisième trimestre, d’après l’indice Aether FS Unitranche de novembre. Il est retombé à 1,36 % par tour de levier au cours du trimestre écoulé, après une hausse à 1,4 % lors des trois mois précédents. Aether Financial Services explique cette baisse par l’attrition du marché des fusions-acquisitions, en recul de 30 % en France depuis le début de l’année, qui rend plus rares les opportunités d’investissement pour les fonds de dette privée. En parallèle, le niveau de dry powder de ces fonds demeure très élevé, les mettant sous pression pour investir. Les niveaux de leviers des LBO poursuivent par ailleurs leur repli et s’établissent à 4,5 fois l’Ebitda au troisième trimestre, soit une baisse de 7,4 % sur l’année glissante. La marge totale moyenne s’élève à 6,05 % contre 6,28 % au trimestre précédent, du fait de la recherche de dossiers qualitatifs dans un contexte de forte concurrence entre fonds de dette.
Le fournisseur de services d’assistance numérique Solutions 30 a annoncé mardi la signature avec sept banques d’un nouveau crédit syndiqué de 100 millions d’euros. Ce crédit syndiqué permet «d’accompagner la forte croissance attendue des activités hors France du groupe, qui a signé plus de 800 millions d’euros de nouveaux contrats depuis le début de l’exercice», a expliqué Solutions 30 dans un communiqué. Ce financement «permettra également de soutenir la politique de croissance externe du groupe lorsque les conditions macroéconomiques seront réunies pour la relancer», a ajouté celui-ci.
La société de gestion H2O AM a réagi ce 28 novembre à la séance publique de la Commission des Sanctions de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui s’est tenue le vendredi 25 novembre 2022, et au cours de laquelle le Collège de l’AMF a requis des sanctions historiques. La société de Bruno Crastes, qui a contesté les deux premiers griefs lors de l’audience, regrette dans un communiqué «la sévérité des sanctions requises par le Collège de l’AMF, injustes et disproportionnées au regard du dossier et des conclusions du rapporteur». H2O AM rappelle notamment que le rapporteur n’a pas directement imputé les faits reprochés à Bruno Crastes et Vincent Chailley, bien que le Collège ait lui décidé de les poursuivre. «Il est important de souligner l’absence de toute fraude ou erreur intentionnelle de H2O AM, Bruno Crastes et Vincent Chailley, aussi bien dans la notification des griefs que dans le rapport du rapporteur», déclare la société. L’imputabilité des faits aux deux dirigeants a fait l’objet d’une vive contestation par les avocats de la défense en séance, principalement sur des points juridiques techniques. Bien que ce fait ne soit pas mentionné dans le communiqué de H2O AM, la défense a également, durant l’audience, contesté la compétence de la Commission à juger ce dossier. Elle a invoqué le Brexit, perçu comme cas de force majeur, pour soutenir le fait que la Commission ne pouvait pas juger H2O AM LLP, société de droit britannique, car, selon son interprétation, le droit français et le droit européen se limiteraient pour les griefs retenus aux sociétés de l’Union européenne. Parmi les autres clarifications et rappels que la société de gestion a souhaité faire dans son communiqué, on peut retenir que : - «Les griefs portent sur des faits antérieurs à février 2020. Par conséquent, ceux-ci ne concernent pas les fonds FCP actuels agréés par l’AMF en octobre 2020 qui poursuivent leur progression [...] -H2O AM s’est déjà engagé à ne plus investir dans des titres privés [...] - Cette procédure n’a aucun lien avec la liquidation des side-pockets, et n’affecte en rien [son] engagement total au remboursement de celles-ci le plus rapidement possible et dans le meilleur intérêt des porteurs.»
Plusieurs femmes ont porté plainte jeudi contre les banques Deutsche Bank et JPMorgan aux Etats-Unis, les accusant d’avoir «fourni le soutien financier nécessaire» à la poursuite des activités de trafic sexuel mis en place par le financier Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison il y a trois ans. Ces victimes présumées, dont l’identité n’est pas révélée dans les documents judiciaires, citent les lois fédérales américaines contre le trafic sexuel et demandent à bénéficier du statut de recours collectif, selon deux plaintes distinctes déposées devant un tribunal de New York. «Nous pensons que cette plainte n’est pas fondée et nous présenterons nos arguments au tribunal» a déclaré Deutsche Bank dans un communiqué, tandis que JPMorgan n’a pas fait de commentaire.
Difficile. Hausse des taux d’intérêt, récession anticipée en 2023, faibles perspectives de croissance jusqu’en 2024… autant de facteurs qui engendreront au cours des deux prochaines années une forte montée des taux de défaut sur les financements à effet de levier et sur les obligations à haut rendement en Europe, selon Fitch Ratings. L’agence de notation a ainsi rehaussé ses anticipations de taux de défaut sur le high yield de 3,5 % à 4 % dans leur scénario le plus pessimiste pour 2023, tout en maintenant le taux à 2,5 % pour le scénario de base. Alors que les opérations de maturité 2025 devront être refinancées dans des conditions qui resteront difficiles, les analystes de Fitch anticipent en 2024 des taux de défaut de 4 % et 6 % (scénarios de base et extrême). Sur les leveraged loans, la révision se révèle plus marquée en 2023 avec des taux de défaut passant de 3,5 % à 4,5 % pour le scénario de base (6 % dans le cas le plus pessimiste). L’agence de notation mise ensuite sur une stabilisation en 2024.
Première. EDF et Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (CACIB) ont dévoilé la signature d’un prêt bilatéral vert de un milliard d’euros dédié au financement de la maintenance du parc nucléaire existant en France de l’énergéticien (photo). Une première mondiale dans le domaine de la transition énergétique, font valoir les parties, s’agissant de la première transaction dont les fonds seront intégralement consacrés aux investissements dans le nucléaire. Cela dans le cadre du programme de Grand Carénage d’EDF visant à améliorer la sureté et à poursuivre le fonctionnement des réacteurs au-delà de 40 ans. L’opération est conforme au cadre de financement vert (Green Financing Framework) d’EDF de juillet 2022. Elle témoigne, selon la banque, de son intérêt tant pour les projets de l’emprunteur que des fortes retombées économiques dans les territoires.
EDF et Crédit Agricole CIB ont annoncé vendredi la signature d’un prêt bilatéral vert de 1 milliard d’euros dédié au financement de la maintenance du parc nucléaire existant en France. «Il s’agit d’une première mondiale dans le domaine de la transition énergétique», précise le communiqué. Cette transaction est conforme au Green Financing Framework d’EDF de juillet 2022, qui a fait l’objet d’une seconde opinion indépendante de la part de Cicero Shades of Green et elle est en ligne avec les meilleures pratiques du marché des Green Loans (Green Loan Principles de la Loan Syndications and Trading Association).
EDF et Crédit Agricole CIB ont annoncé vendredi la signature d’un prêt bilatéral vert de 1 milliard d’euros dédié au financement de la maintenance du parc nucléaire existant en France. «Il s’agit d’une première mondiale dans le domaine de la transition énergétique», précise le communiqué. Le prêt s’inscrit dans le programme industriel majeur du Grand Carénage qui vise à améliorer la sûreté et à poursuivre le fonctionnement des réacteurs du parc nucléaire au-delà de 40 ans.
Emmanuel Millard expose les mutations de la fonction financière à l’occasion de Financium, événement annuel de l’Association des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG), qu’il préside.
Le géant de la logistique CMA CGM, entré récemment au capital de la compagnie aérienne, participera à l'opération. En Bourse, le titre Air France-KLM plonge ce mercredi.