Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
C’est le montant que vont débourser le fonds singapourien GIC et IK Partners pour racheter à Ardian le groupe Unither, un sous-traitant de l’industrie pharmaceutique spécialisé dans la production de produits liquides complexes à des fins médicales, comme révélé par le média L’Informé. C’est l’un des rares LBO (leveraged buy-out) d’envergure annoncés depuis plusieurs mois et la fermeture du marché du financement bancaire. Aucune information sur le mode de financement de l’opération n’a d’ailleurs été dévoilée. Unither avait été racheté par Ardian auprès d’Equistone en 2017 pour 675 millions d’euros. Il s’agit du cinquième LBO d’affilée pour l’entreprise.
Trésorerie. Avec ce partenariat, la banque publique d’investissement veut proposer aux entreprises une solution globale pour leurs factures. Pytheas Capital Advisors propose en effet une aide, à la fois pour la gestion des factures, et pour leur financement. La digitalisation des traitements de facture devient un sujet général, avec l’obligation de mise en place des factures électroniques à partir de 2024 et d’ici à 2026 pour les petites entreprises. En outre, cette digitalisation facilite leur financement anticipé. La plateforme Tréso2 de Pytheas fournit déjà sa solution de paiement fournisseur anticipé – ou PFA, nouveau nom de l’affacturage inversé – depuis début 2021, qui atteint un encours d’environ 250 millions d’euros actuellement. La fintech a notamment développé son activité avec la banque Arkéa, le groupe mutualiste ayant investi en minoritaire dans Pytheas en 2019.
Nouveauté. Le groupe d’événementiel GL Events a souscrit auprès d’Amundi la première obligation relance dite « sustainability-linked » d’un montant de 49,9 millions d’euros. D’une maturité de huit ans, elle est assortie d’un coupon de 5,2 %. Cette obligation relance intègre des indicateurs ESG (environnement, social, gouvernance) qui, si leur objectif d’amélioration est atteint, permettront une bonification du taux d’intérêt de 15 points maximum. Ce financement sera par ailleurs traité en quasi-fonds propres, l’ensemble des prêteurs seniors du groupe ayant accepté qu’il ne soit pas pris en compte dans le calcul de levier de dette financière de GL Events. Il sera utilisé pour accélérer la transition énergétique de la société, renouveler son matériel locatif et renforcer ses outils digitaux.
Le Premier ministre polonais l’a initialement annoncé sur Twitter : Varsovie a fait le choix pour sa première centrale nucléaire, devant entrer en service en 2033 afin de réduire sa dépendance au charbon, de la « technologie fiable et sûre » de l’américain Westinghouse. Exit donc les offres concurrentes du sud-coréen Korea Hydro Nuclear Power… et du français EDF. Proche des yeux, loin du cœur, pourra se désoler ce dernier, qui misait sur l’occasion pour assurer un marché export à sa nouvelle génération d’EPR. A Washington, la secrétaire à l’Energie Jennifer Granholm s’est félicitée d’un « message clair » envoyé à Moscou d’union de l’Alliance atlantique pour « résister à la militarisation russe de l’énergie ».
Normalisation. Sous le coup de « trois chocs de rentabilité » – comme les désigne Allianz Trade – pesant fortement sur la trésorerie des entreprises, à savoir l’envolée de la facture énergétique, la hausse des taux d’intérêt et celle des salaires, le nombre de défaillances est bien reparti de l’avant à l’échelle mondiale. Après des reculs de 12 % tant en 2020 qu’en 2021, il est attendu en hausse de 10 % cette année et de 19 % en 2023 par l’assureur-crédit. De quoi franchir le seuil prépandémique. Malgré un soutien public qui devrait permettre de réduire la hausse d’au moins 10 points dans les grandes économies européennes. La normalisation reste hétérogène selon les secteurs et la taille de sociétés, avec un retour européen aux niveaux pré-Covid particulièrement pour l’hôtellerie-restauration, l’industrie manufacturière et les services BtoC. En France, Allianz Trade table sur un rebond de 46 % en 2022 et de 29 % en 2023, malgré un impact atténuant de 13 points du soutien public, représentant 6.700 entreprises sauvées.
Le groupe Air France-KLM a annoncé vendredi qu’il rembourserait le mois prochain 1 milliard d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) après avoir renoué avec des bénéfices robustes au troisième trimestre dans un contexte de forte reprise du trafic aérien. Le transporteur franco-néerlandais, qui avait bénéficié d’un total de 4 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat français au plus fort de la crise sanitaire, en a déjà remboursé 500 millions d’euros à la fin de l’année 2021. Par ailleurs, le groupe prévoit toujours de procéder à l'émission d’obligations hybrides en 2022 et en 2023, pour un montant pouvant atteindre 1,2 milliard d’euros, sous réserve des conditions de marché.
Le groupe Air France-KLM a annoncé vendredi qu’il rembourserait le mois prochain 1 milliard d’euros de prêts garantis par l’Etat (PGE) après avoir renoué avec des bénéfices robustes au troisième trimestre dans un contexte de forte reprise du trafic aérien. Le transporteur franco-néerlandais, qui avait bénéficié d’un total de 4 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat français au plus fort de la crise sanitaire, en a déjà remboursé 500 millions d’euros à la fin de l’année 2021.
Mubadala a signé un partenariat stratégique avec KKRpour du co-investissement en dette privée dans la région Asie Pacifique. Le partenariat a pour but de déployer au moins 1 milliard de dollars dans des solutions de crédit aux entreprises. Mubadala va investir aux côtés de fonds déjà existants de KKR, comme le récemment levé KKR Asia Credit Opportunities Fund. «S’étendre dans la région Asie-Pacifique est un des piliers de notre stratégie alors que ce marché présente des opportunités d’investissement uniques dans la dette, stimulées par sa croissance rapide et une forte demande pour du crédit non bancaire», précise Omar Eraiqaat, qui codirige l’investissement en dette chez Mubadala.
C’est le montant, en dollars, du prêt décroché par Trafigura avec garantie de l’Etat allemand, via son agence d’assurance-crédit export. Le financement est lié à l’engagement du négociant en matières premières de fournir au pays dans les cinq ans 500.000 tonnes de métaux non ferreux à caractère stratégique. Le crédit a été arrangé par la Société Générale et syndiqué auprès de sept banques. Les métaux non ferreux concernés par l’accord sont utilisés dans l’activité des énergies renouvelables, l’électronique et la chimie. Le prêt a fait l’objet de covenants ESG.
Une vente aux enchères se tiendra le 4 novembre à Bercy, sous la houlette de la Direction nationale d’interventions domaniales (DNID, direction spécialisée de la Direction générale des Finances publiques, DGFiP) et, pour la première fois, pour le compte exclusif de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI). Il y en aura pour tous les goûts parmi les 350 lots proposés, fruits donc de saisies douanières. Pour toutes les bourses également, de la paire d’escarpins du soir en satin fuchsia Jimmy Choo (photo), pointure 38,5, estimée de 150 à 250 euros, au lingotin d’or jaune de 10 grammes estimé de 300 à 400 euros, d’un lot de diamants bruts pour 30.000 à 40.000 euros à une montre Rolex Sky-Dweller pour 15.000 à 25.000 euros. « Nos ventes connaissent un succès grandissant, tant auprès de particuliers que de professionnels, pour faire de bonnes affaires, mais cela correspond aussi à une tendance de fond à l’achat de biens d’occasion et même d’acte citoyen des acheteurs pour soutenir les efforts de la puissance publique dans son action de lutte contre la fraude », confie Alain Caumeil, le directeur de la DNID.
BDO France entend « à nouveau casser les codes du secteur ». Après avoir adopté, fin 2021, le statut d’entreprise à mission, le cabinet d’audit et de conseil dit révolutionner son recrutement. En « ouvr[ant] nos chakras », selon son président du directoire, Arnaud Naudan. Précisément, le cabinet s’associe à Goshaba : par le biais de la plateforme, le candidat ne dépose pas de CV mais « jou(e) à des jeux cognitifs qui vont révéler ses ‘soft skills’ », plaide BDO France. Il faudra ainsi séduire par son « savoir-être » plutôt que par ses diplômes ou son origine, par le biais du jeu vidéo de la mesure de l’empathie, de la résilience ou de la minutie. Gageons que le candidat distingué par Goshaba connaîtra aussi ses tables de multiplication, pour un auditeur cela reste important.
La Maif a choisi de confier à Eiffel Investment Group la gestion d’un fonds dédié de dette privée avec pour objectif de générer, mesurer et suivre l’impact tangible des investissements de ce fonds. Doté de 120 millions d’euros, le fonds «Maif Dette à impact» est à capitaux permanents et va financer des entreprises françaises et européennes s’engageant en faveur de la transition écologique et inclusive. Le véhicule est classifié article 9 au sens de la réglementation européenne sur la finance durable (SFDR) et labellisé Luxflag ESG. La commission de gestion est indexée à la hausse et à la baisse sur les objectifs d’impact du fonds, et côté emprunteurs, des covenants d’impact (engagements contractuels) feront varier le coût de la dette. «En inventant les «covenants d’impact» qui placent les critères extra-financiers au même plan que les critères financiers, Eiffel Investment Group a établi un nouveau standard en matière de dette à impact et c’est ce qui nous a convaincus d’avancer ensemble dans le lancement de ce fonds », a déclaré Carole Zacchéo, directrice des investissements et des placements du groupe Maif.
Les engagements de la Maif et du Fonds européen d’investissement portent à 82 millions d’euros la collecte du fonds de dette senior F2E géré par Sienna Private Credit. F2E propose des solutions de financement aux PME et aux acteurs industriels de la transition énergétique. Il cible l’accompagnement de projets dans les domaines de la performance énergétique, l’autoconsommation, le stockage,la mobilité décarbonéeou encore desprojets de production d’hydrogène vert. Le fonds F2E est un fonds à impact classé article 9 au sens du règlement européen SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Il devrait également être labellisé Greenfin. La dimension d’impact du fonds est acquise dans le cadre des discussions bilatérales avec les entreprises financées, selon un communiqué. Elle répond aux critères promus par Finance for Tomorrow et repose notamment sur une mesure précise au ligne à ligne des tonnes de carbone évitées grâce à la mise en place des investissements objets des financements.
Conscience. Deux initiatives inhabituelles du côté des établissement de financement en faveur des clients modestes contraints par l’instauration de nouvelles zones à faibles émissions (ZFE). Sofinco propose une location de voiture avec option d’achat à partir de 100 euros par mois pour des véhicules ayant un label Crit’Air 0 ou 1, neufs ou d’occasion de moins de cinq ans. L’offre est disponible auprès d’Agilauto, loueur automobile du Crédit Agricole, et auprès des concessionnaires partenaires de Sofinco Auto. Par ailleurs, ALD Automotive, filiale de Société Générale, et l’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique, ont imaginé une offre de location longue durée de véhicules d’occasion de moins de cinq ans également, incluant l’entretien et l’assistance, à coût réduit. L’octroi du crédit est effectué avec le soutien de l’Adie, qui simplifie les démarches administratives.
Le financement du soutien scolaire est-il en train de devenir une niche fiscale ? Ce serait d’autant plus curieux que l’Etat s’est récemment mis en quête de faire le tri dans les formations professionnelles. Or, le soutien scolaire va immanquablement demander, lui aussi, des mises au point. En attendant, il ne semblait pas forcément indispensable de greffer sur les réductions d’impôt auxquelles il donne lieu un dispositif « Avance immédiate ». C’est pourtant le cas depuis la rentrée. L’idée est que le crédit d’impôt soit aussitôt attribué aux familles, afin de « favoriser l’égalité des chances »… Peut-être qu’un cours d’organisation du budget domestique proposé aux parents serait tout aussi utile. Via un organisme de soutien scolaire ?