Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
L’Eurosystème, par le biais de la Banque d’Italie, intervient pour éviter des perturbations sur le marché des obligations souveraines italiennes, alors que la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé la semaine dernière de nouvelles mesures de soutien à une économie de la zone euro durement touchée par les conséquences de la pandémie de coronavirus, selon le Wall Street Journal, qui cite une personne proche du dossier.
Le propriétaire de Travelex, Finablr, a averti mardi qu’il se préparait à une insolvabilité potentielle, alors que les opérations de son unité des Emirats Arabes Unis ont été saisies par la banque centrale du pays, qui souhaite vérifier sa conformité avec les lois locales. Travelex, spécialiste du change de devises, a récemment été victime d’un logiciel malveillant et souffre également des difficultés du secteur du tourisme en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie. La société cotée à Londres a vu son cours suspendu lundi, et a indiqué mardi qu’elle avait engagé un cabinet d’expertise comptable pour étudier une possible insolvabilité.
Elis a abaissé ses objectifs pour 2020 en raison de l’impact du coronavirus sur ses activités. De nouveaux chiffres seront communiqués «dès que la situation permettra une visibilité suffisante», a expliqué le groupe de blanchisserie. «Pour chaque euro de chiffre d’affaires perdu, l’Ebitda sera impacté d’environ 50 centimes, et 20 centimes devraient être économisés sur les investissements», a ajouté Elis. Des discussions ont été engagées avec les créanciers afin d’obtenir un relèvement du covenant bancaire au 30 juin 2020. Il concerne deux lignes de crédit renouvelable confirmées, entièrement non tirées à ce jour, pour un montant total de 900 millions d’euros.
Facebook annonce dans un communiqué, diffusé mardi, le lancement d’un programme de dons à hauteur de 100 millions de dollars (91 millions d’euros) destiné à 30.000 TPE-PME à travers le monde. Il en donnera les détails dans les prochaines semaines, et le lancera d’abord dans les 30 pays où il est présent.
L’Iran a annoncé jeudi avoir demandé au Fonds monétaire international (FMI) une aide d’urgence de 5 milliards de dollars pour faire face à l'épidémie de coronavirus. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a affirmé que «les pays affectés par le coronavirus seraient soutenus via son instrument de financement rapide (IFR). Notre banque centrale a déposé une requête pour y avoir immédiatement accès», a souligné le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. Avec plus de 9.000 cas et 354 décès, l’Iran est le troisième pays le plus touché par l'épidémie après la Chine et l’Italie.
L’Iran a annoncé jeudi avoir demandé au Fonds monétaire international (FMI) une aide d’urgence de 5 milliards de dollars pour faire face à l'épidémie de coronavirus. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a affirmé que «les pays affectés par le coronavirus seraient soutenus via son instrument de financement rapide (IFR). Notre banque centrale a déposé une requête pour y avoir immédiatement accès», a souligné le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. Ce qu’a confirmé dans la foulée le gouverneur de la banque centrale iranienne, Abdolnaser Hemmati.
Trésorerie. Finexkap prend le métro. Ou plutôt la fintech dédiée au financement de la trésorerie des TPE-PME annonce mener un test d’envergure en France avec le distributeur Metro autour de sa nouvelle solution Finexpay. Il s’agit d’offrir aux clients de certains entrepôts la possibilité d’un délai de paiement additionnel de 60 jours (au-delà de ce test initial, le service pourra aller jusqu’à 90 jours). La nouvelle solution de paiement différé « BtoB » ou interentreprises, « simple, rapide et digitale » selon Finexkap, n’en a pas moins un prix, non négligeable : le différé de paiement coûtera à son bénéficiaire au moins 0,04 %… par jour, soit l’équivalent d’un TEG ou taux effectif global, annualisé donc, voisin de 15 %.
Croissance. En 2020, le marché mondial des levées de fonds dans le secteur du crowdfunding devrait dépasser les 8,5 milliards de dollars, selon les données collectées par Statista et publiées par Finanso.se (+23,3 % par rapport à l’année précédente). L’évolution du marché du financement participatif s’est accélérée depuis 2017 et la tendance devrait se poursuivre durant les trois prochaines années selon un rythme estimé à +12 % par an. Le marché pourrait ainsi atteindre près de 12 milliards de dollars en 2023. La Chine écrase le reste du monde de sa supériorité numérique avec un marché de plus de 7 milliards de dollars dominé par les géants du retail Alibaba, JD.com et Suning, alors que les Etats-Unis, au 2e rang, dégagent une activité près de dix fois plus petite à 782 millions. Place ensuite à l’Europe avec le Royaume-Uni à 100 millions de dollars, la France (86), suivis du Canada à (47). La dynamique s’exprime aussi dans les montants placés en crowdfunding par les investisseurs : le montant moyen d’une contribution à une campagne est évalué à 780 dollars, il pourrait monter jusqu’à 840 dollars l’an prochain et jusqu’à près de 1.000 dollars en 2023.
Production. Air Liquide et l’Unédic ont confié des émission de titres de dette court terme (NEU CP) à Onbrane. Cette plate-forme technologique a permis la négociation par voie digitale de transactions de gré à gré jusqu’ici nouées au téléphone et enregistrées de façon manuelle. Natixis et Otcex étaient contreparties des opérations et Euroclear, dépositaire central, est également connecté à l’outil. De quoi accélérer les opérations, pour ces émissions à court terme, tout en enchaînant de façon fluide les étapes d’enregistrement dans des conditions de sécurité élevées. Onbrane a été fondée en 2017 par Pascal Lauffer, ex-directeur informatique chez Société Générale CIB, Fimat et Nyse.
Les entreprises européennes dont l’activité est affectée par l’impact de l'épidémie de coronavirus pourraient bientôt prétendre à un programme de prêts soutenu par l’Union européenne et de grandes banques commerciales, selon Reuters. Le projet, encore en discussion, pourrait être coordonné par la Banque européenne d’investissement (BEI). L’une des options envisagées prévoit une coopération entre la BEI et certaines banques de l’Union pour fournir plusieurs centaines de millions d’euros de prêts à taux faibles, selon les sources. Le projet pourrait s’appuyer sur le budget de l’Union européenne afin de couvrir d'éventuelles pertes, par exemple si une entreprise est incapable de rembourser son emprunt. Le projet pourrait être abordé lors des réunions prévues lundi et mardi à Bruxelles.
La firme de private equity Blackstone a demandé aux sociétés qu’elle contrôle de puiser dans leurs propres lignes de crédit pour éviter une crise du crédit, a indiqué mercredi un journaliste de Bloomberg sur son compte Twitter, citant des sources proches. Cela intervient dans un contexte de pressions de plus en plus marquées sur les marchés en raison de l'épidémie de coronavirus, et d’une chute des prix du pétrole. Contacté par Reuters mercredi, Blackstone n’a pas commenté.
La filiale de financement des équipements professionnels (hors automobile) de BNP Paribas affiche pour 2019 une activité en croissance : elle a produit 14,1 milliards d’euros et 346.000 nouveaux contrats, soit +4% par rapport à 2018, ce qui porte ses encours sous gestion à 34 milliards d’euros, en progression de 6%. Cette hausse d’activité résulte de la demande forte dans certaines activités comme la manutention liée au e-commerce, le médical, l’informatique et les télécoms. Le rachat en 2018 d’une plate-forme de leasing en Norvège a permis à la société de s’implanter au Danemark et en Suède. BNP Paribas 3 Step IT, joint venture créée l’année dernière pour le recyclage des outils mobiles, a lancé son activité en France et en Italie et devrait attaquer le Royaume Uni et l’Allemagne. BNP Leasing Solutions a prévu de réaliser davantage de cessions de créances en 2020 et d’utiliser la titrisation en 2021.
Toute fermeture du marché obligataire «constitue forcément un souci. Si elle ne dure que quelques jours comme actuellement, c’est un moment désagréable mais pas dramatique, car la stratégie de financement ne doit pas être contrainte au jour près», estime Daniel Biarneix, vice-président de l’AFTE (Association française des trésoriers d’entreprise). Qui se remémore le marché quasi-fermé pendant près de trois mois fin 2008-début 2009. Mais selon Jérôme Guttieres, administrateur de l’association et président de sa commission financements, les ricochets du coronavirus confirment «l’intérêt de disposer d’un crédit bancaire syndiqué et confirmé, non tiré dit ‘de back-up’, constituant un matelas de liquidités, dont dépendent nombre d’entreprises». Les dirigeants de l’AFTE saluent l’engagement de Bruno Le Maire pour l’accompagnement des financements aux PME, y compris par des mesures de la BCE afin que les banques puissent soutenir les entreprises. Des banques ont, selon ces mêmes dirigeants, contacté des trésoriers, pour les sonder quant à leurs intentions de mobiliser leurs crédits syndiqués.
Schneider Electric a annoncé vendredi le lancement d’une émission obligataire EMTN (Euro Medium Term Note) de 800 millions d’euros à 9 ans avec un taux fixe de 0,25% pour le coupon. «Cette transaction permet au groupe d’améliorer le profil de maturité de sa dette tout en continuant de réduire le coût de sa dette», a souligné le spécialiste des systèmes électriques dans un communiqué.