Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Les prêts de trésorerie garantis par l'Etat sont accessibles aujourd'hui à toutes les entreprises. Le soutien public amoindrit les risques pour les établissements de crédit.
Les défaillances d’entreprises devraient repartir à la hausse cette année en France et afficher une progression de 8% après quatre années successives de recul, estime l’assureur crédit Euler Hermes dans une note publiée mardi. Selon l’assureur crédit, la progression des défaillances attendue en 2020 en France s’inscrit dans une tendance globale, puisqu’il anticipe une augmentation de 14% cette année à l'échelle internationale, avec des progressions estimées à 15% en Chine, à 16% dans l’Union européenne et à 8% aux Etats-Unis.
Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé mardi qu’il suspendait ses prévisions pour 2020 et allait tirer environ 16 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros) sur ses lignes de crédit renouvelable. Ces fonds compléteront d’environ 15 à 16 milliards de dollars la trésorerie attendue fin mars. Sa captive financière GM Financial disposait de 24 milliards de dollars de liquidités à fin 2019 et devrait terminer le premier trimestre avec des niveaux de liquidités similaires. Ce montant devrait être suffisant pour couvrir au moins six mois de besoins de liquidités.
Les défaillances d’entreprises devraient repartir à la hausse cette année en France et afficher une progression de 8% après quatre années successives de recul, estime l’assureur crédit Euler Hermes dans une note publiée ce matin. «Les mesures étatiques devraient permettre d’éviter une crise de liquidités à court terme, mais les remboursements à venir seront difficiles à supporter pour certaines entreprises françaises du fait de leurs fragilités préalables», explique Eric Lenoir, président du comité exécutif d’Euler Hermes France.
Pour renforcer son arsenal contra-cyclique face à la crise du coronavirus, la Banque publique d’investissement va lancer cette semaine deux « fonds de quasi-capital de 100 millions d’euros » chacun, le premier dédié aux PME, le deuxième aux start-up, a dévoilé mardi matin Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, lors d’une conférence de presse organisée par Bercy sur le mécanisme de prêts garantis par l’Etat. Pour soutenir les entreprises« dans la zone grise » du capital-investissement classique, le premier fonds prendra des tickets de « 1 à 1,5 million d’euros » dans « environ 100 PME d’ici à l'été » sous la forme d’OBSA (obligations à souscriptions d’actions) assorties d’un « taux de 4% plus un PIK de 5% », a déclaré Nicolas Dufourcq. « Ce sera la même chose pour les strat-up, en OC (obligations convertibles, ndlr) », a-t-il ajouté.
Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a annoncé ce mardi qu’il suspendait ses prévisions pour 2020 et allait tirer environ 16 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros) sur ses lignes de crédit renouvelable, afin d’accroître sa trésorerie pendant la pandémie de coronavirus. Le groupe a ajouté que ces fonds compléteraient d’environ 15 à 16 milliards de dollars la trésorerie attendue fin mars.
Les banques françaises proposeront dès demain, mercredi 25 mars, des prêts de trésorerie garantis par l’Etat dont le montant total pourra atteindre 300 milliards d’euros. Ce dispositif destiné à soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire est détaillé dans un arrêté du ministère de l’Economie et des Finances publié ce matin au Journal officiel. Annoncé le 16 mars par le président Emmanuel Macron, puis confirmé lors du vote de la loi de finances rectificative pour 2020, ce mécanisme « est le premier de ce type en Europe à avoir été validé par la Commission européenne dans le cadre adopté le 19 mars », souligne Bercy dans un communiqué.
Bercy et la Banque de France mettent en place un comité de crise. Les acteurs craignent un décalage entre le discours officiel rassurant et la réalité de terrain.
Saint-Gobain a suspendu ce matin ses objectifs financiers pour 2020 et a annoncé avoir souscrit une nouvelle ligne de crédit syndiqué de 2,5 milliards d’euros en raison de la pandémie du coronavirus. Ce crédit s’ajoute à des lignes confirmées et non utilisées de 4 milliards d’euros.
Goldman Sachs a injecté plus d’un milliard de dollars (930 millions d’euros) dans deux de ses fonds monétaires «prime» cette semaine face à des retraits massifs, selon Reuters, qui cite une déclaration au régulateur boursier américain. La banque américaine a racheté pour 722,4 millions de dollars d’actifs de son fonds Goldman Sachs Financial Square Money Market et 301,2 millions de dollars du fonds Goldman Sachs Fund Square Prime Obligations. Cet apport intervient après une nouvelle semaine d’extrême volatilité sur les marchés, alimentée par les inquiétudes sur l’impact de l'épidémie de coronavirus. Il constitue une initiative rare dans le secteur. Selon la déclaration à la Securities and Exchange Commission, les investisseurs avaient retiré pour un total de 8,1 milliards de dollars des deux fonds en l’espace de quatre jours avant que la banque n’intervienne.
S&P Global Ratings s’attend à une forte hausse des défauts sur les obligations d’entreprises américaines de catégorie spéculative dans les douze prochains mois, en raison de la récession attendue avec l'épidémie de coronavirus. Les analystes de l’agence de notation prévoient un taux de défaut sur ces obligations de 10% à la fin décembre 2020, contre 3,1% en décembre 2019. Le nombre d'émetteurs ayant une note B, ou inférieure, est à son plus haut niveau historique et représente 30% du total des émetteurs, selon S&P. «La récession en cours aux Etats-Unis arrive à un moment où le marché de la catégorie spéculative est particulièrement exposé à un gel des liquidités ou à une chute des bénéfices», souligne Nick Kraemer, un responsable de la recherche de S&P Global Ratings.
La France a annoncé jeudi un réinvestissement de 5 milliards d’euros sur dix ans dans la recherche en général, dont un milliard dans le domaine de la santé afin de préparer le pays à de potentielles futures épidémies. A ce réinvestissement, s’ajoutera un fonds d’urgence de 50 millions d’euros spécifiquement consacré à l'épidémie de coronavirus, qui a contaminé à ce jour 9.134 personnes et fait 264 morts en France. Selon l’Elysée, le déblocage des 5 milliards se traduira notamment par une augmentation du budget de l’Agence nationale de la recherche (ANR), une «revalorisation substantielle» des carrières, la création de nouvelles chaires de professeurs juniors et une amélioration de l’efficacité du système de recherche.
La France a annoncé jeudi un réinvestissement de 5 milliards d’euros sur dix ans dans la recherche en général, dont un milliard dans le domaine de la santé afin de préparer le pays à de potentielles futures épidémies.
Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (PLFR), le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a arrêté mercredi le détail du programme révisé de financement pour 2020. Les émissions de moyen et long terme nettes des rachats s'établiront à 210 milliards d’euros, en hausse de 5 milliards d’euros par rapport à la Ioi de finances initiale (LFI) pour 2020, a indiqué l’Agence France Trésor (AFT) dans un communiqué. La variation des titres d’Etat à court terme (BTF) est pour sa part portée à 27,5 milliards d’euros, en hausse de 17,5 milliards d’euros par rapport à la LFI pour 2020. avec un besoin de financement augmenté de 15,1 milliards d’euros par rapport à la Ioi de finances initiale pour 2020, le déficit budgétaire est porté à 108,5 milliards d’euros, annonce l’AFT.
L’Eurosystème, par le biais de la Banque d’Italie, intervient pour éviter des perturbations sur le marché des obligations souveraines italiennes, alors que la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé la semaine dernière de nouvelles mesures de soutien à une économie de la zone euro durement touchée par les conséquences de la pandémie de coronavirus, selon le Wall Street Journal, qui cite une source proche. Selon cette source, la Banque d’Italie est davantage intervenue sur le marché depuis lundi. La Banque d’Italie veille à ce que les taux des emprunts souverains à court terme n’augmentent pas trop par rapport à ceux de la dette à long terme.