C’est une première depuis deux ans. L’activité du secteur des services américain s’est contractée en décembre, l’indice ISM reculant à 49,6 contre 56,5 le mois précédent, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée vendredi. C’est une surprise puisque les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre de 55. La demande est en forte chute avec une baisse du sous-indice des nouvelles commandes à 45,2, à un plus bas depuis mai 2020, contre 56 en novembre. Le sous-indice des prix payés a lui aussi reculé, à 67,6 après 70.
Les créations d'emplois et le taux de chômage aux Etats-Unis sont meilleurs que prévu mais les investisseurs n'ont vu que la hausse des salaires plus modérée. Les rendements des emprunts américains s'effondrent et Wall Street rebondit.
Après onze votes en trois jours, le candidat républicain au poste de «speaker» de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, n’a toujours pas réussi à convaincre son camp de l’élire comme président de la chambre basse du Congrès. Alors qu’il lui faut rassembler 218 voix sur les 222 sièges détenus par les républicains depuis les élections mid-terms de novembre, une vingtaine parmi les plus radicaux d’entre eux s’opposent à sa nomination parce qu’il ne soutient pas suffisamment l’ancien président Donald Trump, qui a pourtant appelé à voter pour lui mercredi… Ils ont plutôt voté pour Byron Donalds, arrivé à la Chambre en 2020, qui n’apparaît cependant pas comme une alternative réelle.
Le nombre d’offres d’emploi (Jolts) comptabilisées par le département du Travail aux Etats-Unis n’a diminué que de 54.000 unités à 10,5 millions en novembre, loin des attentes du marché autour de 10 millions. Les offres d’emploi ont lentement reculé depuis le sommet de 11,9 millions en mars 2022. Mais certains secteurs sont encore très dynamiques, à l’image des services aux entreprises (+212.000 nouvelles offres en novembre) et de la fabrication de biens non durables (+39.000). Le nombre d’embauches a légèrement diminué, à 6,1 millions, mais le nombre de départs (démissions, mises à pied et licenciements) a aussi peu augmenté, à 5,9 millions, témoignant d’un marché du travail extrêmement solide et stable malgré le durcissement rapide des conditions monétaires.
L’activité manufacturière s’est encore contractée en décembre aux Etats-Unis, mais les prix acquittés dans le secteur sont tombés à un creux de plus de deux ans et demi en raison du ralentissement de la demande dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, selon l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi et rapportée par Reuters.
Le nombre d’offres d’emploi (Jolts) comptabilisées par le département du Travail aux Etats-Unis n’a diminué que de 54.000 unités à 10,5 millions en novembre, loin des attentes du marché autour de 10 millions. Les offres d’emploi ont lentement reculé depuis le sommet de 11,9 millions en mars 2022. Mais certains secteurs sont encore très dynamiques, à l’image des services aux entreprises (+212.000 nouvelles offres en novembre) et de la fabrication de biens non durables (+39.000).
Kevin McCarthy a échoué mardi à obtenir le poste de «speaker» de la Chambre des représentants, à l’issue de trois votes au cours desquels les radicaux du Parti républicain l’ont empêché d’avoir la majorité de 218 votes nécessaire pour prendre la succession de la démocrate Nancy Pelosi. Jamais, en un siècle, la Chambre n’avait échoué à élire son speaker dès le premier vote. Un quatrième vote devrait être organisé mercredi.
Les républicains doivent surmonter des dissensions internes autour de l’élection du président de la Chambre des représentants, dont ils prennent le contrôle ce mardi aux Etats-Unis. Les députés élus lors des «midterms» de novembre se réuniront à 12 heures (17 heures GMT) afin de prêter serment pour deux ans, puis de voter à la majorité simple.
Le nombre de nouvelles demandes d’allocations chômage a légèrement augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des données révélées jeudi. Celles-ci ont progressé de 9.000 pour atteindre 225.000 demandes au cours de la semaine s’achevant au 24 décembre. Cela a porté le nombre total de récipiendaires de l’aide au chômage à son plus haut depuis février, à 1,71 million. Ces deux chiffres restent néanmoins à des niveaux indiquant que le marché du travail reste tendu : avant la pandémie, le nombre moyen de bénéficiaires de l’allocation oscillait entre 1,7 et 1,8 million, un niveau considéré alors comme indicateur d’un marché du travail sous pression. Les investisseurs ont salué ces données qui confirment la bonne santé de l’économie américaine, en dépit des hausses de taux : le S&P 500 a gagné jusqu’à 1,7% sur la journée de jeudi -les gains finaux s’affichant un peu plus bas, à 1,5%.
Après le Sénat jeudi, la Chambre des représentants a voté vendredi soir le budget de 1.660 milliards de dollars qui inclut une nouvelle aide pour l’Ukraine.
Les dépenses des consommateurs américains (indice PCE) ont augmenté de seulement 0,1% en rythme mensuel en novembre, après +0,9% en octobre et +0,6% en septembre – les économistes anticipaient une hausse de 0,2%. Les données du département du Commerce ont fait état vendredi d’un déplacement de la demande des biens vers les services. Les dépenses de consommation devraient encore contribuer à la croissance du PIB américain sur le quatrième trimestre. L’indice d’inflation PCE a augmenté de 0,1% en rythme mensuel en novembre, après +0,4% en octobre, et de 0,2% pour l’inflation sous-jacente (core PCE), après +0,3% : en rythme annuel, cela porte l’inflation PCE de 6,1% à 5,5%, et l’inflation core PCE de 5% à 4,7%. Il n’est pas sûr que cela suffise à décourager la Fed de porter les taux à des niveaux plus élevés l’an prochain.
Good news is bad news.» La croissance de l’économie américaine a été un peu plus forte qu’estimé précédemment au troisième trimestre, selon la troisième et dernière publication du département du Commerce (Bureau of Economic Analysis, BEA), ce qui a fait chuter les marchés d’actions américaines jeudi. Le PIB des Etats-Unis a augmenté de 3,2% en rythme annualisé par rapport aux trois mois précédents, au lieu d’une croissance de 2,9%. Les dépenses de consommation ont augmenté plus que prévu (2,3% vs 1,7% en deuxième estimation), la croissance des soins de santé et autres services ayant partiellement compensé une baisse des dépenses dans les biens. L’investissement non résidentiel a bondi plus vite aussi (6,2% vs 5,1%). La hausse de l’indice des prix «core PCE» du BEA, très suivi par la Réserve fédérale américaine, a aussi été revue de 4,6% à 4,7%. A plus court terme, les demandes hebdomadaires d’allocations de chômage ont augmenté de 216.000 unités la semaine se terminant le 17 décembre, bien au-dessous des attentes aux Etats-Unis.
Les reventes de logements aux Etats-Unis ont reculé en novembre à leur plus bas niveau depuis deux ans et demi, la National Association of Realtors (NAR) faisant état mercredi d’une baisse de 7,7% des reventes le mois dernier à 4,09 millions en rythme annualisé, un plus bas depuis mai 2020. La hausse des coûts du crédit pèse sur le marché: le taux moyen d’un prêt hypothécaire à 30 ans a augmenté à plus de 7% récemment, un pic depuis 2002, avant de revenir à 6,31% la semaine dernière, un niveau deux fois plus élevé qu’il y a un an à la même période, selon Freddie Mac. Le prix médian de revente a malgré tout augmenté de 3,5% sur un an en novembre à 370.700 dollars.
La confiance du consommateur aux Etats-Unis s’est améliorée au mois de décembre grâce à la décélération de l’inflation et à la solidité du marché du travail, montre l’enquête mensuelle du Conference Board publiée mercredi et relayée par Reuters. L’indice de confiance calculé par l’organisation patronale est ressorti à 108,3 contre 101,4 en novembre et par rapport à un consensus le donnant à 101. La composante du jugement des consommateurs sur la situation actuelle s’est établie à 147,2 contre 138,3 le mois dernier et celle des anticipations, basée sur les perspectives à court terme de revenus, des affaires et des conditions du marché du travail, a augmenté à 82,4 contre 76,7. Les anticipations du consommateur sur l’inflation à l’horizon d’un an donnent un taux de 6,7%, au plus bas depuis septembre 2021, après 7,1% en novembre.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont reculé en novembre de 0,5% à 1,427 million d’unités, contre 1,434 million en octobre (révisé de 1,425 million) et un consensus d'économistes de 1,400 million. Le nombre de permis de construire, pour sa part, a plongé de 11,2%, à 1,342 million d’unités, contre 1,512 million en octobre et un consensus de 1,485 million. Les hausses de taux ont fortement pesé sur la demande, tandis que les prix demeurent élevés pour les primoaccédants.
La secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen, a assuré jeudi que l’administration Biden serait à l’écoute des préoccupations exprimées par ses alliés de l’Union européenne (UE) à propos de l’Inflation Reduction Act (IRA).