Les inquiétudes sur le secteur bancaire aux Etats-Unis, conséquence des hausses de taux de la Fed, vont dans le sens de la banque centrale en limitant l'accès aux prêts accordés aux entreprises. Tout l'enjeu est désormais d'anticiper l'ampleur de ce durcissement.
Tandis que JPMorgan s'efforce de sauver First Republic Bank, le Trésor se dit prêt à d'autres mesures de soutien au secteur pour éviter une contagion de la crise.
En réaction au choc SVB, son dispositif pour sauver les banques américaines s’apparente aux facilités déployées pendant le Covid, et à une forme de quantitative easing (QE).
Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), les investisseurs ont intégré ces dernières semaines le discours plus ferme des grands argentiers.
La réponse européenne à l’Inflation Reduction Act américain et la gouvernance budgétaire mettent en lumière de nombreuses lignes de fracture entre pays de l'Union.
Après de fortes baisses en 2022, les valorisations sont redevenues plus attractives dans la plupart des classes d’actifs. Il faut cependant garder à l’esprit qu’elles sont conditionnées au contexte, et l’environnement macroéconomique actuel demeure extrêmement complexe et souvent contradictoire, avec des risques tant haussiers que baissiers.
Les prix à la production pour la demande finale (PPI) ont augmenté de 0,7% d’un mois sur l’autre en janvier aux Etats-Unis, un plus haut de sept mois, et bien plus que les prévisions de 0,4%. Les anticipations de hausse de taux de la Fed sur les marchés de swaps restent stables, aux environs de 5,25%. Selon la publication de l’US bureau of Labor Statistics (BLS), les prix des biens ont bondi de 1,2%, ce qui constitue également la plus forte augmentation depuis celle de 2,1% en juin 2022, en lien notamment à une hausse de 6,2% du coût de l’essence. Les indices du gaz naturel résidentiel, du carburant diesel, du carburéacteur, des boissons gazeuses et des véhicules automobiles ont également augmenté. A l’inverse, les prix des légumes frais et secs ont diminué de 33,5%.