La France a commencé jeudi à livrer directement du gaz à l’Allemagne à travers leur interconnexion frontalière, pour la première fois dans l’histoire des échanges entre les deux pays, dans le cadre d’un accord conclu pour faire face à la baisse des importations de gaz russe. Les premières capacités de livraisons par gazoduc commercialisées s’élèvent à 31 gigawattheures par jour (GWh/j) alors que l’interconnexion d’Obergailbach (Moselle) peut permettre un flux de 100 GWh/j, a annoncé dans un communiqué GRTgaz, qui gère la majeure partie du réseau de transport de gaz en France. Ce niveau de 100 GWh/j représenterait environ 10% de ce que la France reçoit chaque jour en gaz naturel liquéfié (GNL) sur l’ensemble de ses quatre terminaux méthaniers. Les installations d’Obergailbach, conçues pour fonctionner dans le sens Allemagne-France, ont été adaptées suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour inverser les flux, dans le cadre d’un processus d’enchères sur les commandes réservables chaque jour pour le lendemain, avec un prix minimum régulé.