Areva devrait pouvoir mener sa recapitalisation cet hiver, sous réserve du feu vert de la Commission européenne, et finaliser l’accord de vente de sa division de réacteurs Areva NP à EDF. Le groupe de nucléaire a annoncé ce matin une réorganisation juridique et opérationnelle qui doit lui permettre de circonscrire le risque juridique et financier lié au chantier de l’EPR finlandais d’OL3. Ce chantier, pour lequel Areva et son associé Siemens sont en litige avec le client TVO, sera placé dans la structure Areva SA, permettant ainsi le transfert d’Areva NP à EDF. Ce dernier, qui est prêt à racheter une part majoritaire au capital d’Areva NP, avait conditionné le dépôt d’une offre engageante au fait d'être dégagé de toute responsabilité concernant le chantier OL3. Areva SA «en assurerait directement ou par l’intermédiaire d’une filiale, le bon achèvement, avec les moyens nécessaires et dans le respect des obligations contractuelles», a précisé Areva. Stéphane Lhopiteau, le directeur financier d’Areva, a précisé lors d’une conférence téléphonique que, dans le cas où TVO refuserait le transfert du contrat OL3 de Areva NP à Areva SA, une solution plus complexe consisterait à isoler ce contrat avant de céder l’activité réacteurs à EDF.