Bouffée d’air. Ce n’était pas si terrible : le Fonds monétaire international (FMI), dans son World Economic Outlook mis à jour mardi dernier, a revu à la hausse ses calculs de la croissance mondiale en 2020. Celle-ci est désormais estimée à -3,5 %, contre une prévision de -4,4 % en octobre. La consommation des ménages a augmenté au troisième trimestre, l’effet d’une « adaptation au télétravail » et de la concrétisation des achats différés depuis le début de l’épidémie. L’effet devrait se dissiper dans les mois à venir, et la nouvelle vague de restrictions devrait peser sur le PIB du premier trimestre 2021. De quoi parier sur un rebond en seconde partie d’année ? Le FMI l’espère : en 2021, l’institution table sur une croissance de 5,5 %, une prévision là encore revue à la hausse, de 0,3 point de pourcentage, par rapport à sa dernière estimation. Les vaccins, et une poursuite des politiques de soutien à l’économie dans quelques grandes zones économiques, devraient en effet favoriser la reprise. Mais la rapidité de celle-ci dépendra de la situation de chaque pays. L’accès inégal aux ressources médicales, les effets de contagion économiques, l’efficacité ou non des mesures de soutien gouvernementales, pourraient compromettre le retour à la normale. Autant de facteurs qui favoriseront les économies développées, au détriment des pays émergents – à l’exception de la Chine, qui a déjà retrouvé les niveaux de croissance attendus avant crise.