Les investisseurs seront attentifs cette semaine à une série d’indicateurs macroéconomiques ainsi qu’aux commentaires de banquiers centraux face à la vive remontée des rendements obligataires. La hausse rapide des rendements obligataires au cours des deux dernières semaines a suscité une certaine volatilité sur les marchés d’actions, qui devrait perdurer, notent les analystes d’UBS. Les marchés suivront l’avancée législative du plan de relance de 1.900 milliards de dollars promis par le président américain Joe Biden. Les discours de plusieurs membres de la Réserve fédérale (Fed) seront également très écoutés, alors que les investisseurs s’inquiètent déjà d’une réduction du soutien monétaire de la banque centrale l’année prochaine. En zone euro, l’actualité macroéconomique sera dominée par les chiffres de l’inflation, mardi, et du chômage, jeudi.
Les investisseurs seront attentifs la semaine prochaine à une série d’indicateurs macroéconomiques ainsi qu’aux commentaires de banquiers centraux face à la vive remontée des rendements obligataires.
Après les indices PMI et Ifo, l’indicateur du sentiment économique (ESI) de la zone euro montre une amélioration de la confiance dans la région. L’ESI progresse en février de 91,5 à 93,4, selon les données de la Commission européene. L’ESI s’est amélioré en Allemagne et en Italie, un peu moins en France. Il recule en Espagne. Cette divergence pèse sur les perspectives de croissance de la zone euro, selon ces économistes. En Allemagne, l’indice de confiance des consommateurs de GfK pour le mois de mars s’est également amélioré à -12,9.
Les prêts aux entreprises de la zone euro ont ralenti le mois dernier, alors que le flux de nouveaux crédits s’est tari avec le retour de la récession dans le bloc et le resserrement de l’accès au crédit par les banques. Les prêts aux sociétés non-financières ont décéléré à 7,0 % en janvier, contre 7,1 % un mois plus tôt, pas loin de leur plus haut niveau en dix ans de 7,4 % atteint en mai dernier, selon les données publiées jeudi par la BCE.
Après les indices PMI et Ifo, l’indicateur du sentiment économique (ESI) de la zone euro montre une amélioration de la confiance dans la région. L’ESI progresse en février de 91,5 à 93,4, selon les données publiées jeudi par la Commission européen. C’est au-dessus des attentes du marché (92) et son plus haut niveau depuis mars 2020. Et cette amélioration concerne l’industrie, les services et les ménages. « Un élément encourageant est l’amélioration de l’indice des perspectives d’emploi », notent les économistes d’Oxford Economics qui soulignent néanmoins une divergence entre pays. L’ESI s’est amélioré en Allemagne et en Italie. Un peu moins en France. Il recule en Espagne. Cette divergence pèse sur les perspectives de croissance de la zone euro, selon ces économistes.
Mieux vaut en faire trop que pas assez. C’est forte de ce principe que l’administration Biden a annoncé un plan de relance de 1.900 milliards de dollars afin d’effacer les stigmates de la pire récession de l’après-guerre. Une fois n’est pas coutume, le « quoi qu’il en coûte » à la mode américaine déclenche depuis un mois de vifs débats dans le clan même des héritiers de l’école keynésienne. Les critiques, tel Larry Summers, soutiennent le principe d’une ambitieuse relance budgétaire, mais craignent que le bazooka ne finisse par gâcher la reprise en raison d’un feu inflationniste trop nourri.
Le climat des affaires en France a légèrement fléchi en février, selon l’indicateur synthétique du climat des affaires, qui a perdu un point en février pour s'établir à 90. Il reste ainsi nettement en dessous de sa moyenne de longue période de 100. Le climat de l’emploi a de son côté perdu 3 points en février, à 85. Dans les services, l’indicateur qui le synthétise a perdu 4 points passant de 92 à 88 entre janvier et février.
Environ 2,1 millions de salariés du secteur privé étaient en chômage partiel en janvier, un niveau relativement stable par rapport au mois précédent, selon une estimation publiée mercredi par la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail. Ils étaient 2,5 millions en décembre, mais en équivalent temps plein, le nombre est stable à 1,1 million. Au plus fort de la crise au printemps, près de 9 millions de salariés avaient été concernés. Le montant d’allocation d’activité partielle au titre du mois de janvier est estimé à 1,6 milliard d’euros, versés par l'État et l’Unedic.
Le président américain devait signer mercredi une ordonnance pour répondre aux difficultés d’approvisionnement en puces électroniques auxquelles font face plusieurs secteurs, dont l’automobile. L’administration américaine va revoir la chaîne d’approvisionnement pour quatre produits critiques : les semi-conducteurs, les batteries électriques de grande capacité pour les véhicules électriques, les terres rares et les médicaments. Cette mission doit durer 100 jours. L’objectif est de renforcer la base industrielle de six secteurs, sur le même modèle qui a été suivi pour l’industrie de la défense. Cela concerne la défense, la santé publique, les technologies de l’information, les transports, l’énergie et la production alimentaire.
Les exportations et le secteur de la construction ont permis à l'économie allemande de rebondir plus vigoureusement qu’initialement estimé au quatrième trimestre 2020. Le PIB de la première économie européenne a augmenté de +0,3% sur la période (en rythme trimestriel), selon les chiffres détaillés publiés par Destatis. L’office fédéral de la statistique avait annoncé une première estimation de +0,1%. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), la chute de l’activité économique en 2020 atteint 5,3%, une contraction moins marquée que celle subie par beaucoup d’autres pays européens.
Le climat des affaires en France a légèrement fléchi en février, selon les données publiées mercredi par l’Insee. L’indicateur synthétique du climat des affaires en France a perdu un point en février pour s'établir à 90. Il reste ainsi nettement en dessous de sa moyenne de longue période de 100. «Cette légère baisse reflète des évolutions différentes suivant les secteurs d’activité, dans un contexte de crise sanitaire persistante, a expliqué l’Institut. Le climat des affaires se dégrade dans les secteurs tertiaires (services et commerce de détail) alors qu’il poursuit son rétablissement dans l’industrie.» Le climat de l’emploi a de son côté perdu 3 points en février, à 85.
Le président américain doit signer cet après-midi une ordonnance pour répondre aux difficultés d’approvisionnement en puces électroniques auxquelles font face plusieurs secteurs, dont l’automobile. Ces pénuries, en partie liées à la politique extérieure de Donald Trump mais exacerbées par la crise sanitaire, ont contraint les industriels à réduire leur production. Mais cela concerne d’autres produits, notamment médicaux. La pandémie de Covid-19 ayant été un révélateur.
Le taux de chômage au Royaume-Uni est passé de 5% à 5,1% entre le troisième et le quatrième trimestre, selon les données de l’Office for National Statistics. En janvier, le nombre d’inscrits sur les fiches de paie des entreprises a augmenté de 83.000, ce qui représente la progression la plus élevée depuis janvier 2015, et le nombre de personnes demandant des allocations de chômage a diminué de 20.000, à 2,6 millions (1,4 million de plus qu’en mars 2020). La Banque d’Angleterre (BOE) a déclaré qu’elle pense voir le taux de chômage atteindre près de 8% mi-2021, après la fin du régime de soutien.
Le taux de chômage au Royaume-Uni est passé de 5% à 5,1% entre le troisième et le quatrième trimestre, selon les données de l’Office for National Statistics. Alors que le pays a terminé l’année en confinement à cause du coronavirus, décembre a représenté le sixième mois de hausse consécutif, jusqu’à un autre sommet de près de cinq ans, même si le taux de chômage reste bien inférieur à ce qu’il aurait été sans les mesures de soutien du gouvernement, qui ont concerné environ un salarié sur cinq et coûté environ 70 milliards de livres – l’expiration des mesures est prévue le 30 avril.
Le climat des affaires en Allemagne s’est amélioré plus nettement qu’attendu en février, selon l’institut d'études économiques Ifo. Son indice est remonté à 92,4 après 90,3 (révisé) en janvier alors que le consensus Reuters attendait 90,5. La composante du jugement des entreprises sur les anticipations bondit à 94,2 après 91,5 (révisé). L’indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne a lui aussi dépassé les estimations les plus optimistes. Ces données viennent également conforter les indices PMI flash publiés vendredimontrant une nette croissance du secteur manufacturier.