Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
Alors que les dépenses de santé prises en charge par l’Etat fédéral pèsent sur le déficit et que le gouvernement se prépare à des recettes amoindries par la réforme fiscale, le Trésor américain augmentera pour la première fois depuis 2009 ses émissions obligataires au premier trimestre. Les émissions de maturité courte croîtront davantage que les émissions longues, marquant là aussi un tournant, le Trésor ayant cherché ces dernières années à allonger la maturité moyenne de sa dette. Les émissions mensuelles à deux et trois ans seront augmentées de deux milliards de dollars chacune au cours des trois prochains mois, à partir de février. Les adjudications à 5, 7, 10 et 30 ans seront elles aussi accrues, d’un milliard chacune par mois. Le Trésor a également averti qu’il ne pourrait faire face à l’ensemble de ses engagements financiers que jusqu'à la fin février en l’absence de relèvement du plafond de la dette, un avertissement dont le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin s’est fait l'écho dans une lettre adressée au Congrès.
Le Trésor américain a annoncé mercredi qu’il augmenterait la taille de ses émissions d’obligations souveraines au premier trimestre, ce qui marque la première hausse des émissions de dette depuis 2009 aux Etats-Unis, alors que les dépenses de santé prises en charge par l’Etat fédéral pèsent sur le déficit et que le gouvernement se prépare à des recettes amoindries par la réforme fiscale. Les émissions de maturité courte croîtront davantage que les émissions longues, marquant là aussi un tournant, le Trésor ayant cherché ces dernières années à allonger la maturité moyenne de sa dette. Ces annonces ont fait monter le rendement des obligations américaines à dix ans, qui atteint 2,74% en fin d’après-midi, en hausse de 2 points de base (pb) sur la journée. Le rendement des obligations à trois ans, dont une nouvelle émission est prévue la semaine prochaine, augmentait dans le même temps de 3 pb à 2,29%.
Le budget du territoire américain devrait rester en déficit jusqu’en 2022, renvoyant aux calendes grecques le remboursement de ses 74 milliards de dollars d’obligations.
Si la dette publique allemande reflue depuis 2013, c'est la première fois que les budgets initiaux de l'Etat et des collectivités locales le prévoient.
Berlin augmentera l’année prochaine le montant de ses émissions de dette publique en raison d’une hausse des remboursements par rapport à 2017, a annoncé hier l’Agence allemande de la dette. Le gouvernement allemand prévoit un budget fédéral à l'équilibre pour la cinquième année consécutive en 2018, ce qui signifie qu’il n’aura pas de besoin de financement net supplémentaire. Hors émissions indexées sur l’inflation, l’Agence de la dette prévoit d'émettre pour 183 milliards d’euros de dette l’année prochaine, a précisé le ministère des Finances dans un communiqué, soit 6,5 milliards d’euros de plus qu’en 2017.
Berlin augmentera l’année prochaine le montant de ses émissions de dette publique en raison d’une hausse des remboursements par rapport à 2017, a annoncé mardi l’Agence allemande de la dette. Le gouvernement allemand prévoit un budget fédéral à l'équilibre pour la cinquième année consécutive en 2018, ce qui signifie qu’il n’aura pas de besoin de financement net supplémentaire.
Le G20 l’a évoqué, le sujet a fait l’objet d’études académique initiées par des banques centrales, mais le dossier n’avance pas. L’intérêt de mettre en place des obligations souveraines indexées sur le PIB serait pourtant majeur, affirme le CEPII (Centre d'études prospectives et d’informations internationales) dans une étude publiée mi-décembre 2017, indique l’Agefi Quotidien (édition du 18 décembre 2017).
Compte tenu de la bonne tenue de l'économie française, Fitch maintient sa note AA pour la dette souveraine française. Mais l’agence, dans un communiqué publié ce vendredi, souligne le risque de voir la France être l’un des derniers pays à baisser sa dette publique en Europe (en proportion du PIB). L’agence doute du programme de réduction de 3,2 points de PIB de la dépense publique. «Les dépenses publiques sont en France traditionnellement rigides» affirme l’agence, qui souligne que «les salaires et les transferts sociaux représentent 75% de cette dépense ». En conséquence, la dette publique resterait à son niveau de 97% du PIB jusqu’en 2019.
La Cades a franchi cette année une étape symbolique avec l’amortissement de plus de la moitié de la dette sociale qu’elle a reprise depuis 1996, année de sa création, et se dit confiante de la ramener à zéro comme prévu à l’horizon 2024. Au 31 décembre, la Caisse d’amortissement de la dette sociale aura ainsi remboursé 139,5 milliards sur les 260,5 milliards d’euros de dette héritée de la Sécurité sociale.
Les Etats-Unis ne risquent pas de faire défaut avant fin mars voire début avril 2018, estime le Congressionnal Budget Office (CBO), un organisme bipartisan de projections budgétaires. Le plafond de la dette a été suspendu à la fin septembre mais s’appliquera à nouveau à partir du 8 décembre en l’absence d’accord au Congrès. Le Trésor américain pourra toutefois continuer à financer le gouvernement quelques semaines après cette date, calcule le CBO.
Le Pakistan a émis pour 2,5 milliards de dollars d’obligations hier, alors que ses réserves de changes ont diminué de 25% sur un an à 13,3 milliards à la fin septembre. Le Pakistan a levé 1,5 milliard via une obligation à 10 ans portant un coupon de 6,875%, et un milliard via un sukuk de 5 ans à 5,625%.
Les grandes villes seront en revanche soumises à une surveillance très stricte de leurs dépenses de fonctionnement, sous peine de sanctions financières.
Les finances publiques britanniques ont subi en octobre une dégradation inattendue, alors que le ministre des Finances Philip Hammond prononce aujourd’hui son discours semestriel sur le budget. Le déficit budgétaire (hors impact du soutien public au secteur bancaire) ressort à 8 milliards de livres (7,09 milliards d’euros), en hausse de 6,9% par rapport à octobre 2016, précise l’ONS, l’institut national de la statistique. Ce creusement s’explique notamment par la hausse des coûts de la dette publique, conséquence de l’accélération de l’inflation depuis le vote de juin 2016 en faveur du Brexit. Sur les sept premiers mois de l’exercice budgétaire, le déficit a néanmoins été réduit de 9,6% à 38,5 milliards, précise l’ONS. La dette publique, hors impact des banques et des mesures de soutien de la Banque d’Angleterre, atteignait 79,6% du PIB.
Les finances publiques britanniques ont subi en octobre une dégradation inattendue qui souligne les défis auxquels est confronté le ministre des Finances Philip Hammond, à la veille de son discours semestriel sur le budget. Le déficit budgétaire hors impact du soutien public au secteur bancaire ressort à 8,0 milliards de livres (7,09 milliards d’euros), en hausse de 6,9% par rapport à octobre 2016, précisent les statistiques officielles publiées mardi.
Le Venezuela a été déclaré «en défaut partiel» sur sa dette par S&P Global Ratings hier, quelques heures après deux réunions de créanciers lundi à Caracas et à New York. L’agence a indiqué que le Venezuela était dans l’incapacité de rembourser 200 millions de dollars (170 millions d’euros), soulignant avoir pris sa décision à l’issue d’un délai de grâce de 30 jours sur le paiement de deux obligations. Le pays est aussi en retard pour le paiement de 4 autres échéances de dette d’un total de 420 millions de dollars.