Les demandes de nouveaux crédits d’investissement sont restées en deçà de leurs niveaux d’avant crise au deuxième trimestre 2021, indique la dernière enquête de la Banque de France. 6% des TPE, 18% des PME et 21% des ETI ont fait une demande. Le taux d’obtention demeure élevé : 85% des demandes sont satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) pour les TPE, 97% pour les PME et 96% pour les ETI. Un an après le pic atteint au deuxième trimestre 2020, lors de la première vague de Covid, les demandes de nouveaux crédits de trésorerie se sont stabilisées à leurs niveaux d’avant crise : 5% des TPE, 6% des PME et 7% des ETI ont fait une demande au cours des trois derniers mois. Le taux d’obtention de ces nouveaux crédits demeure élevé : 79% pour les TPE, 87% pour les PME et 83% pour les ETI.
La production de crédit aux particuliers a progressé de 5,5% en juin contre +5,4 % le mois précédent, selon les chiffres de la Banque de France publiés le 3 août. L’augmentation est plus forte pour la composante «crédits à l’habitat» (+6,1% après +5,8% en mai). La production mensuelle CVS hors renégociations atteint ainsi un nouveau point haut à 21,3 milliards d’euros, après 21,0 milliards d’euros en mai. Le rythme de croissance des crédits à la consommation ralentit légèrement (+3,7% après +4,5%) en dépit d’une production brute quasi inchangée (5,8 milliards après 5,7 milliards). Ce sont les amortissements de crédits qui expliqueraient cet écart selon la Banque de France. En parallèle, les taux d’intérêt des crédits nouveaux atteignent de nouveaux points bas : 1,13% pour les crédits à l’habitat (après 1,15% en mai) et 3,46% pour les crédits à la consommation (après 3,61% en mai).
Visa a publié mardi soir des résultats et des revenus en hausse au troisième trimestre de son exercice décalé, soutenus par un bond de 39% des volumes de paiement de ses clients à la faveur de la réouverture de l'économie mondiale. L’émetteur de cartes de crédit a notamment enregistré une croissance de 59% de ses volumes de paiement transfrontaliers entre avril et juin derniers en rythme annuel. Son bénéfice ajusté par action ressort à 1,49 dollar, contre un consensus de 1,34 dollar. Son chiffre d’affaires net a bondi de 27% à 6,1 milliards de dollars (5,15 milliards d’euros), alors qu’il était attendu à 5,86 milliards de dollars par les analystes.
Le taux d'intérêt moyen des crédits immobilier a chuté à un niveau inédit de 1,06%. Mais l’impact est limité par l’allongement de la durée des emprunts.
Accélération. Orange Bank a choisi Younited Credit comme partenaire sur le crédit à la consommation. Cette activité qui représente un milliard d’euros de production pour Orange Bank en 2020, réalisé pour moitié en France et pour moitié en Espagne, et qui inclut les crédit conso de Groupama ainsi que le financement de smartphones d’Orange, va basculer chez Younited Credit début 2022. L’année 2021 sera consacrée à la mise en œuvre technique des nouveaux processus. Orange Bank compte ainsi octroyer des crédits plus rapidement, complètement en ligne et à davantage de personnes grâce à l’open banking qui permet à Younited de se brancher sur les comptes bancaires des demandeurs pour évaluer leur risque de façon personnalisée.
Les circonstances uniques de la crise, la faiblesse des rendements et le risque d'une hausse de l'inflation compliquent la tâche des investisseurs. Mais il n’y a pas lieu de désespérer...
Orange Bank veut frapper fort. Elle annonce aujourd’hui avoir noué un partenariat technologique avec la fintech Younited Credit, pour accélérer sur le crédit. Les deux partenaires travailleront à spécifier leur offre jusqu’à la fin de l’année, dans le but de proposer leur service d’ici au premier semestre de 2022.
Allianz Global Investors annonce ce jeudi la troisième clôture de son fonds de dette privée European Private Credit II, à hauteur de 375 millions d’euros. EPC II vise une taille cible de 400 millions d’euros, avec un plafond de 500 millions. La clôture finale du fonds est attendue au deuxième semestre 2021. Lancé il y a six mois, EPC II est déjà investi à hauteur de 23%.
Allianz Global Investors annonce ce jeudi la troisième clôture de son fonds de dette privée European Private Credit II, à hauteur de 375 millions d’euros. «EPC II a attiré des assureurs et fonds de pension d’entreprises allemands, français, autrichiens et italiens aux côtés des entités du groupe Allianz», explique dans un communiqué la société de gestion de l’assureur allemand.
La nouvelle directrice financière de l'Agirc Arrco a passé 20 ans dans le monde mutualiste, avec pour boussole l'intérêt général et la force du collectif.
Payer plus tard. L’institut Kaleido Intelligence prévoit que l’e-commerce doublera entre 2018 et 2025 pour atteindre les 7.200 milliards de dollars d’ici à quatre ans. Ce qui devrait tirer aussi le paiement fractionné ou différé, qui représentait 292 milliards de dollars en 2018, pour atteindre 760 milliards de dollars en 2025. Klarna, PayPal et AfterPay sont les leaders de ce marché. Visa, Mastercard et American Express proposent leur propre solution et les banques devraient profiter de l’open banking pour offrir également ce type d’outils, à condition de rénover leurs infrastructures informatiques. Les Britanniques sont 37 % à recourir au paiement différé/fractionné, contre 35 % d’utilisateurs recensés en Suède et en Allemagne, où opère Klarna, et devant les Etats-Unis et l’Australie (30 %) d’où est originaire AfterPay. En France, où ces paiements sont également très populaires grâce à Oney, Floa ou Alma, l’UFC-Que Choisir demande plus de transparence sur les tarifs et l’application des taux de l’usure.
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir dénonce l’opacité des tarifs des offres de minicrédits sur internet et porte plainte contre Floa Bank - la banque détenue conjointement par Casino et le Crédit Mutuel en passe d'être rachetée par BNP Paribas - , Cashper et Bling pour pratiques commerciales trompeuses. L’association note que, sous des aspects simples, les offres de minicrédits dissimulent des frais et «des taux d’intérêts réels jusqu’à cent fois supérieurs au taux d’usure». L’UFC-Que Choisir demande donc davantage de transparence sur les tarifs de ces prêts, que leur distribution soit accompagnée «d’une analyse rigoureuse de la solvabilité des emprunteurs», et que les autorités encadrent leurs prix en les soumettant, comme les autres crédits, à la règle du seuil de l’usure.
Shine, la banque en ligne pour les professionnels de la Société Générale, proposera une offre de crédit dès le mois de juin. « Faire des prêts est devenu un parcours de combattant », a déclaré Nicolas Reboud, patron de Shine, lors d’un point presse. Shine avait « déjà » cette idée en tête au moment de son rachat, en juillet dernier, par la Société Générale. Il s’agit de la première consécration de cet adossement. « Cette nouvelle offre confirme les synergies rapidement créées entre Shine et Société Générale », se félicite Marie-Christine Ducholet, directrice de la banque de détail en France.