Accumulation. Les chiffres du PIB britannique, révélés vendredi 10 décembre, sont venus accroître la pression sur la livre. Sur un mois, la croissance n’a été que de 0,1 %, en deçà du consensus à 0,4 %, une baisse liée à un ralentissement imprévu de la construction. Cette déception s’ajoute en fait à une série de mauvaises nouvelles pour la devise. D’une part, le dollar s’est renforcé, soutenu par les chiffres encourageants de l’économie américaine et les craintes liées au variant Omicron. Et la communication peu claire de la Banque d’Angleterre (BoE) n’arrange pas les choses. Les marchés, qui s’attendaient jusqu’alors à une hausse rapide des taux, voient cette perspective s’éloigner chaque jour davantage, et doutent de la capacité de l’institution à resserrer sa politique monétaire l’an prochain. Un véritable revirement, une hausse des taux en décembre étant jusqu’alors le scénario favori des investisseurs. Le variant, qui fait planer le risque de mesures plus restrictives qu’il faudra accompagner, et la réticence de la BoE à guider les marchés alimentent aussi les perspectives baissières. Enfin, les scandales à répétition impliquant le gouvernement – le dernier en date concerne une réception organisée sans respecter les gestes barrières – n’aide pas à trouver de la stabilité. La baisse de la livre semble difficile à enrayer.