Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
L’Italie consacrera 10 milliards d’euros dans son budget 2021 à une prolongation des dispositifs d’indemnités de chômage partiel et d’allègements fiscaux aux entreprises, afin de soutenir l’emploi dans les régions du sud, les plus pauvres, selon Reuters, qui cite des sources gouvernementales.
Le Liban est dans une situation économique «catastrophique, en raison d’un manque de volonté politique», a estimé la directrice générale du Fonds monétaire international, soulignant que l’institution restait disposée à venir en aide au pays. Kristalina Georgieva a souligné la nécessité de pouvoir «vérifier les comptes des institutions financières, y compris ceux de la Banque centrale». Il faut aussi élaborer un programme économique «crédible pour les investisseurs et pour les créanciers du Liban», a-t-elle souligné.
Virage. Le choc économique provoqué par la pandémie oblige toutes les institutions à revoir leur logiciel. Le Fonds monétaire international, garant de l’orthodoxie budgétaire, se convertit aux joies de la dépense publique. Dans son dernier Fiscal Monitor, publié quelques jours avant ses réunions d’automne, le FMI invite les Etats, notamment dans les économies émergentes, à maintenir et accroître leurs investissements. Dans les conditions actuelles de faiblesse de l’investissement privé, l’institution de Washington estime à plus de 2 l’effet multiplicateur de l’investissement public : accroître celui-ci d’un point se traduirait par une progression de plus de 2 points du produit intérieur brut. L’effet direct sur l’emploi est estimé quant à lui à 7 millions de créations de postes, un total porté entre 20 et 33 millions en comptant les effets indirects. Mais attention, prévient le FMI, il n’est pas question d’employer les travailleurs à creuser des trous pour les reboucher, selon la formule de Keynes, mais bien d’investir dans les infrastructures des pays concernés.
Le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, va demander à son gouvernement de mettre en place des mesures de relance économique supplémentaires dès novembre, a rapporté mardi le quotidien Nikkei. Elles pourraient se concentrer sur le soutien aux secteurs du tourisme et de la restauration, qui ont souffert d’une baisse de la consommation. Tokyo pourrait également envisager d'étendre sa campagne de relance du tourisme domestique intitulée «Go To Travel», annonce le Nikkei. Le Japon a déjà déployé plus de 2.000 milliards de dollars de mesures de relance en réponse à la crise sanitaire. Le gouvernement pourrait également se décider fin décembre sur l’implémentation d’un troisième volet budgétaire pour financer les mesures de reprise.
Le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, va demander à son gouvernement de mettre en place des mesures de relance économique supplémentaires dès novembre, a rapporté ce mardi le quotidien Nikkei. Ces mesures pourraient se concentrer particulièrement sur le soutien aux secteurs du tourisme et de la restauration, qui ont souffert d’une baisse de la consommation. Tokyo pourrait également envisager d'étendre sa campagne de relance du tourisme domestique intitulée «Go To Travel», annonce le Nikkei sans préciser.
Le sultanat d’Oman, confronté aux conséquences de la pandémie et à la baisse des prix du pétrole, a décidé d’introduire une TVA de 5%. Cet impôt indirect ne concernera pas certains produits et services (loyers, produits alimentaires de première nécessité, frais de scolarité, tickets de transport public).
La Banque centrale d’Australie (RBA) a laissé son principal taux directeur inchangé mais précise qu’elle continue à réfléchir à de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire. Son taux directeur reste à son plus bas historique de 0,25%, comme attendu. La RBA a par ailleurs maintenu son objectif de taux à 3 ans dans le cadre de sa politique de contrôle de la courbe. Mais le taux élevé de chômage inquiète l’institution (à un plus haut de 22 ans à 7,5%). Les économistes s’attendent désormais à une nouvelle baisse de taux vers 0%.
Le niveau de croissance des dépenses publiques françaises a atteint un niveau d’alerte, même en tenant compte du plan de soutien adopté en réponse à la crise du coronavirus, a prévenu samedi François Villeroy de Galhau sur France Inter. «Il faut que nous retrouvions la maîtrise (des dépenses publiques)», a-t-il insisté, en rappelant que les dépenses publiques de la France ont augmenté «de 1% en moyenne, après inflation» ces dix dernières années. La France a dévoilé un plan de soutien de 100 milliards d’euros le mois dernier, ce qui correspond à 4% du produit intérieur brut (PIB). Le gouverneur de la Banque de France a rappelé le risque que fait peser un dérapage durable des dépenses publiques sur les taux d’emprunt. L’agence de notation S&P a confirmé vendredi la note souveraine de la France et maintenu une perspective stable. Le déficit budgétaire de l’Etat français s’est creusé à 165,7 milliards d’euros au 31 août, contre 123,1 milliards à la même date en 2019, a annoncé vendredi Bercy. Les dépenses hors prélèvement sur recettes s'élevaient à 257,6 milliards d’euros à la fin août, contre 230,6 milliards un an plus tôt.
Le déficit budgétaire de l’Etat français s’est creusé à 165,7 milliards d’euros au 31 août, contre 123,1 milliards à la même date en 2019, a annoncé ce matin le ministère de l’Action et des Comptes Publics. « Cet écart s’explique principalement par les effets de la crise », a souligné le ministère. Les dépenses hors prélèvement sur recettes s'élevaient à 257,6 milliards d’euros à la fin août, contre 230,6 milliards un an plus tôt, une augmentation due aux mesures prises par le gouvernement pour endiguer la crise. Le dispositif exceptionnel du chômage partiel a notamment coûté 13,7 milliards d’euros en août. La hausse des dépenses s’explique en outre par des décalages calendaires.
D’importantes divergences persistent aux Etats-Unis entre les démocrates et la Maison blanche sur le contenu d’un plan d’aide à l'économie et à la société américaines face à l'épidémie de coronavirus, un entretien téléphonique jeudi entre la présidente de la Chambre des représentants et le secrétaire au Trésor n’ayant pas permis de rapprocher les points de vue. La majorité démocrate à la Chambre, emmenée par Nancy Pelosi, propose un plan de 2.200 milliards de dollars (1.873 milliards d’euros) pour répondre aux conséquences économiques et sociales d’une épidémie qui a déjà fait plus de 200.000 morts et des millions de chômeurs aux Etats-Unis. L'équipe de négociateurs du président Donald Trump évoque pour sa part un ensemble de mesures pour 1.600 milliards de dollars et la Maison blanche a jugé jeudi que le projet démocrate manquait de sérieux. La Chambre des représentants s’apprêtait à voter jeudi sur le plan démocrate après avoir reporté cette consultation d’une journée pour laisser du temps aux discussions.
Les derniers dispositifs de la réforme de l’assurance chômage, censés s’appliquer au 1er janvier prochain, seront assouplis, a annoncé mardi le ministère du Travail, à l’issue d’une journée de discussions avec les partenaires sociaux. Selon Reuters, ces mesures établissent des modalités de calcul de l’allocation chômage plus contraignantes pour les personnes alternant période d’activité et de chômage et introduisent une mesure de dégressivité sur les allocations des hauts revenus. Elles resserrent les critères d’entrée dans le régime et prévoient la mise en place d’un bonus-malus, pour pénaliser les entreprises abusant des contrats courts.
La présidente démocrate de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, a proposé un nouveau plan de relance de 2.200 milliards de dollars pour compenser les effets de la crise sanitaire. Ce texte «prévoit de nouveaux financements destinés à éviter une catastrophe pour les écoles, petites entreprises, restaurants, salles de spectacle, employés des compagnies aériennes et autres», écrit-elle dans une lettre à l’adresse des élus démocrates.