Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les questions budgétaires, en France, aux Etats-Unis, au niveau de l’Union européenne et dans les principales puissances économiques.
Le plan de relance, présenté jeudi dernier, comporte un volet de 320 millions d’euros d’ici fin 2022 dédié à la modernisation de l’outil de production industriel, a annoncé lundi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. Cette enveloppe financera plusieurs dispositifs dont une nouvelle tranche du «Prêt French Fab» ainsi qu’un programme de «subvention industrie du futur», selon un communiqué du ministère. Le «Prêt French Fab» est destiné à favoriser l’investissement industriel des entreprises. Opéré par Bpifrance, il sera opérationnel à la mi-octobre. Le dispositif de «subvention industrie du futur» ouvrira aux PME et ETI industrielles un soutien financier de l’Etat à leurs investissements dans les technologies telles que l’impression 3D.
Le dérapage des dépenses de l’Assurance-maladie lié au coronavirus pourrait atteindre 9 milliards d’euros en 2020, selon une source gouvernementale, citée par Les Echos. Un surcoût exceptionnel de 8 milliards nets avait déjà été annoncé en juin. En juin, il y avait encore une inconnue majeure, sur le coût du Ségur de la santé. Les accords signés en juillet prévoient plus de 8 milliards d’euros de revalorisations annuelles pour les personnels hospitaliers, dont 183 euros nets par mois d’augmentation «socle» pour tous. La semaine dernière, à la première réunion du comité de pilotage du Ségur, le gouvernement a annoncé que le versement de la première tranche de 90 euros interviendrait dès septembre et non en janvier, pesant finalement sur les comptes 2020 de la Sécurité sociale. Soit 1 milliard d’euros de plus, selon le quotidien, auxquels s’ajouteront 7 milliards en 2021. L’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam) pour 2020, dont la croissance est passée de 2,5% à 6,5% au printemps, serait ainsi à 7%.
Yoshihide Suga, favori pour prendre le poste de Premier ministre au Japon, préconise la poursuite de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque du Japon. Dans une interview au quotidien Nikkei, l’actuel secrétaire général du gouvernement dit également envisager un nouveau plan de soutien à l'économie d’ici la fin de l’année. Il dit approuver la politique monétaire à propos du gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, qui a pris des mesures fortes d’assouplissement monétaire dans le cadre de la stratégie de relance déployée par Shinzo Abe, baptisée «Abenomics». Le Parti libéral démocrate, au pouvoir, doit désigner le 14 septembre le successeur de Shinzo Abe, qui a annoncé il y a une semaine sa démission pour raisons de santé.
La Maison blanche a fait savoir jeudi soir qu’elle s’attendait à ce que le Congrès approuve un projet de loi sur le financement du gouvernement fédéral pour éviter une fermeture partielle des administrations («shutdown») à la fin du mois, alors que l’enveloppe budgétaire actuelle expire le 30 septembre. La chaîne de télévision ABC News a également rapporté que la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, étaient convenus de manière informelle lors d’un entretien téléphonique d’un texte provisoire pour éviter cela.
Sur les 100 milliards d'euros du plan dévoilé hier par Jean Castex, les deux tiers iront à l'amélioration de la compétitivité et aux secteurs «d'avenir».
Après l’Allemagne, la France a annoncé son plan de relance de l’économie. D’autres pays européens devraient le faire pour bénéficier aussi des fonds européens.
Les mesures de chômage partiel, dont plusieurs millions de Français bénéficient et qui sont prévues actuellement jusqu'à la fin de l’année, seront prolongées si nécessaire, même si «pour l’instant ce n’est pas prévu», a affirmé ce jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Et ce «pour les secteurs les plus exposés - l’hôtellerie, les cafés, les restaurants, l'événementiel - [où] jusqu'à la fin de l’année il y a aura du chômage partiel», a indiqué le ministre sur France 2, quelques heures après la présentation du plan de relance de l'économie de 100 milliards d’euros. Mis en place dès le début du confinement mi-mars, le système de chômage partiel, limité à six mois, prévoit l’indemnisation de 84% du salaire net pour le salarié (72% à partir d’octobre).
L'économie européenne montre des signes de redressement après le choc dû au nouveau coronavirus, mais le pire n’est peut-être pas passé, a déclaré mercredi le ministre allemand des Finances Olaf Scholz. Alors que Berlin assure la présidence tournante de l’Union européenne, il a dit que l’objectif de l’Allemagne, au cours des prochains mois, serait d’achever le plan de relance de 750 milliards d’euros adopté en juillet par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Ce fonds s’accompagne d’un projet de budget de 1.074 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Le Parlement européen doit encore se prononcer sur ce budget et sur le plan de relance.
L'économie européenne montre des signes de redressement après le choc dû au nouveau coronavirus, mais le pire n’est peut-être pas passé, a déclaré mercredi le ministre allemand des Finances. S’exprimant par visioconférence devant la commission économique du Parlement européen, Olaf Scholz, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, a dit que l’objectif de l’Allemagne, au cours des prochains mois, serait d’achever le plan de relance de 750 milliards d’euros adopté en juillet par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.
Le gouvernement du Costa Rica a demandé un soutien financier de 1,75 milliard de dollars (1,47 milliard d’euros) sur trois ans au Fonds monétaire international (FMI), l'économie du pays peinant à faire face aux conséquences du coronavirus. Le 12 juillet, le président du Costa Rica Carlos Alvarado avait déclaré que son administration allait engager des négociations avec le FMI en vue d’une assistance financière, sans en dévoiler le montant. Ce soutien doit permettre de faire face à un déficit public qui devrait dépasser 9% du PIB en 2020 tandis que la dette de la banque centrale devrait atteindre près de 70% du PIB. L'économie devrait accuser une récession d’environ 5% cette année.
Malgré une réduction de moitié par rapport aux niveaux atteints pendant le confinement, les crédits aux entreprises continuent d’abonder. Comme en juin, la hausse de l’encours s'établit à environ 15 milliards d’euros en juillet.
Jean Castex a confirmé la baisse des impôts de production ainsi que l'extension du chômage partiel. L'Allemagne aussi planche sur sa rallonge budgétaire.
Le Premier ministre a annoncé mercredi sur France Inter que le plan de relance de l’économie française, d’un montant de 100 milliards d’euros, serait présenté officiellement le 3 septembre. Jean Castex a précisé que ce plan est «bouclé», qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts, et que la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire de 100 euros s’est faite «en anticipation» de cette présentation. Le gouvernement avait annoncé le week-end dernier le report de la présentation de ce plan, initialement prévue pour cette semaine, afin de se concentrer sur les questions sanitaires à l’approche de la rentrée dans les classes et les entreprises.
Alors que Bercy semblait freiner, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer devrait finalement consacrer l’an prochain 350 à 400 millions d’euros à la revalorisation des enseignants, selon Les Echos. Des concertations vont s’ouvrir avec les syndicats avant une annonce officielle, a priori en octobre. Le projet de budget du ministère de l’Education nationale pour 2021 serait ainsi en hausse de 1,34 milliard d’euros, selon la présentation des plafonds de dépenses faite cet été. L’exécutif avait promis, l’hiver dernier, une revalorisation de l’ordre de 500 millions dès 2021 pour compenser la baisse envisagée du niveau de retraites des enseignants et revaloriser une profession dont les salaires de début de carrière sont parmi les plus bas d’Europe, rappelle le quotidien.
Le gouverneur de la banque centrale libanaise, Riad Salamé, a déclaré soutenir la proposition d’Emmanuel Macron de dépêcher à Beyrouth des experts de la Banque de France pour auditer la Banque du Liban, rapporte mardi le site d’information Arab News. Le président français avait fait cette proposition lors de sa visite éclair au Liban début août après l’explosion au port de Beyrouth. Le gouverneur de la Banque du Liban a également déclaré que la banque centrale ne pouvait pas puiser dans ses réserves obligatoires pour financer les importations au-delà d’un certain seuil. En juillet, des sources avaient estimé ces réserves de change libanaises à 18 milliards de dollars. La catastrophe du 4 août a accentué la crise financière et a fait chuter la valeur de la livre libanaise. Le taux de change officiel de 1.507,5 livres pour un dollar américain reste toutefois en vigueur.
Le gouverneur de la banque centrale libanaise, Riad Salamé, a déclaré soutenir la proposition d’Emmanuel Macron de dépêcher à Beyrouth des experts de la Banque de France pour auditer la Banque du Liban, rapporte mardi le site d’information Arab News. Le président français avait fait cette proposition lors de sa visite éclair au Liban au début du mois après l’explosion au port de Beyrouth, disant vouloir ainsi favoriser les progrès dans les discussions entre les autorités libanaises et le Fonds monétaire international (FMI).
L’Etat français va apporter sa garantie jusqu'à un total de 3 milliards d’euros pour des prêts participatifs de long terme destinés à renforcer le bilan de PME fragilisées par la crise sanitaire liée au coronavirus, a annoncé Bruno Le Maire. «Ces prêts de long terme sont indispensables pour les PME qui auraient un niveau d’endettement trop élevé, freinant leur développement et leurs investissements, a déclaré le ministre de l’Economie aux Echos. L’Etat apportera sa garantie jusqu'à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme», a-t-il précisé, en expliquant qu’il s’agirait de «prêts participatifs de long terme, d’une durée d’au moins sept ans», qui compteront en quasi-fonds propres dans les comptes des entreprises(sans participation à leur gouvernance), permettant de limiter l’accroissement de leur endettement alors que nombre d’entre elles ont déjà recouru à l’emprunt pour maintenir leur trésorerie face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.