Résilience. « 2023 sera plus difficile pour le secteur bancaire mondial » et les matelas que les banques ont accumulés depuis dix ans vont être mis à l’épreuve, selon S&P Global Ratings. L’agence évalue les systèmes bancaires nationaux au travers de sa notation Bicra (Banking industry country risk assessment), qui regroupe les pays par niveaux de risque, de 1 pour les meilleurs élèves, les moins risqués, à 10 (voir l’illustration pour l’Europe). « Les banques sont bien mieux capitalisées que par le passé, ce qui renforce leur résilience contre une moindre croissance économique et une inflation élevée », note S&P, qui anticipe « une divergence croissante de qualité de crédit entre les forts et les faibles », avec, à l’horizon, des risques clés comme les conditions de financement ou davantage de défaut d’entreprises. Les banques tirent parti d’une croissance des marges nettes d’intérêt sur fond de hausse des taux d’intérêt, tout comme de dépôts dynamisés par une épargne élevée en période de pandémie de Covid. En France, dont le système bancaire est noté 3, « la rentabilité reste un défi de taille pour le secteur bancaire, du fait d’une forte concurrence, de l’effet de l’inflation sur les coûts et d’inefficiences sur les coûts », pointe S&P. La diversification des modèles de développement y amortit tout de même la détérioration des actifs, salue l’agence.