Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Barclays, Citigroup, HSBC, JPMorgan, Royal Bank of Scotland, UBS et un établissement japonais devraient écoper ces prochaines semaines d’une amende pour manipulation du marché des changes en dollars, pesant plusieurs milliers de milliards de dollars, indique Reuters jeudi, citant deux sources proches du dossier. Les autorités de la concurrence européennes enquêtent depuis six ans, et pourraient infliger des amendes de jusqu'à 10% du chiffre d’affaires d’une entreprise. Bruxelles a refusé de commenter, tout comme les banques. Ces mêmes banques, exceptée celle du Japon, avaient plaidé coupable dans le volet américain de ce dossier et avaient collectivement écopé d’une amende de plus de 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros).
Natixis a publié après Bourse un résultat net part du groupe de 764 millions d’euros au premier trimestre, en hausse de 194% sur un an, dépassant largement les attentes des analystes interrogés par FactSet qui tablaient sur 484 millions d’euros. Ce chiffre est lié à la finalisation de cessions d’activités de banque de détail qui a généré un impact net de 586 millions d’euros sur la période. Le produit net bancaire (PNB) a lui légèrement reculé de 3%, à 2,13 milliards d’euros. Il est en dessous des estimations des analystes interrogés par FactSet qui prévoyaient un PNB trimestriel de 2,21 milliards d’euros. La banque a, par ailleurs, fait état d’un ratio de solvabilité CET1 de 11,3% pro forma fin mars, dépassant son objectif 2020 qui était de 11%. Le résultat brut d’exploitation est, lui, en chute de 20% à 412 millions d’euros.
BlackRock renonce à participer au plan de sauvetage de la banque italienne Banca Carige, a annoncé cette dernière dans un communiqué, sans donner de raison spécifique. Le numéro un mondial de la gestion d’actifs devait initialement souscrire à près de 400 millions d’euros d’émissions de titres de Carige dans le cadre d’un plan de sauvetage total de 720 millions d’euros. BlackRock aurait jugé l’investissement trop risqué selon, des sources interrogées par Reuters.
A l’occasion de la publication de ses résultats du premier trimestre, UniCredit a assuré que son plan de transformation était « sur la bonne voie » pour atteindre ses objectifs 2019, à savoir un ratio de solvabilité CET1 entre 12% et 12,5%, et que la cession cette semaine d’un bloc du capital de Fineco préparait son nouveau plan 2020-2023. Dans cette optique, la plus grande banque d’Italie par les actifs dit vouloir «aligner progressivement au fil du temps le portefeuille d’obligations souveraines domestiques d’UniCredit sur les portefeuilles obligataires domestiques de ses pairs italiens et européens sur une base relative.»
ACCÉLÉRER Le groupe bancaire a retenu l’éditeur canadien CGI pour changer son outil dans les activités de commerce international et de financement des comptes client. L’idée est d’accélérer le programme d’innovation de la banque dans ce secteur. La nouvelle infrastructure regroupera différentes technologies émergentes telles que le registre distribué (technologie blockchain), les API (Application Programming Interface) et l’Internet des objets. Le leadership de la banque dans les opérations de commerce international – plus de 50 % des revenus de clients du groupe proviennent de groupes internationaux – s’appuiera sur CGI Trade 360, une solution complète dédiée à ces activités au sens large, intégrant toute la chaîne d’approvisionnement.
PROGRESSION Lancée en novembre 2017, Orange Bank, la banque en ligne de l’opérateur télécom éponyme, compte désormais 287.000 clients (contre 200.000 revendiqués en novembre dernier), a fait savoir Ramon Fernandez, directeur financier d’Orange à l’occasion de la présentation des résultats trimestriels du groupe. Une progression qui classe la banque encore loin derrière certaines de ses concurrentes. La banque allemande N26, lancée en France début 2017, totalisait quelque 530.000 clients en 2018, contre environ 415.000 clients pour sa concurrente britannique Revolut (disponible en français depuis septembre 2017). Boursorama domine largement le marché avec près de 1,8 million de clients. Au-delà de la France, Orange Bank prévoit d’étendre son offre en Espagne d’ici la fin de l’année
La banque italienne, qui a déjà vendu 60% du courtier en ligne depuis 2014, annonce la cession de 17% supplémentaires pour regonfler ses fonds propres.
Commerzbank a minimisé mercredi la perspective d’une approche d’une banque étrangère. Selon des sources citées par Reuters, la banque italienne UniCredit et la néerlandaise ING ont manifesté leur intérêt pour Commerzbank, deuxième groupe bancaire d’Allemagne détenu à 15% par l’Etat. Les discussions de fusion entre Deutsche Bank et Commerzbank ont échoué le mois dernier. Commerzbank affiche au premier trimestre 2019 une chute de 54% de son bénéfice net, plombé par un alourdissement de ses charges fiscales.
CaixaBank a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec les syndicats au sujet d’un plan de licenciements qui affectera plus de 2.000 salariés. Elle a précisé que ce plan aurait un coût avant impôts d’environ 890 millions d’euros, si tous les salariés concernés l’acceptent. Environ 60% des licenciements sont prévus au second semestre 2019, le solde devant être réalisé au cours des six derniers mois de 2020, a déclaré la banque espagnole. Ces suppressions d’emplois devraient générer des économies annuelles avant impôts de l’ordre de 190 millions d’euros, selon la banque.
Intesa Sanpaolo a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 16% au premier trimestre, à 1,05 milliard d’euros, mais supérieur au consensus des analystes de 900 millions d’euros. La banque italienne a pâti d’un recul de 8,8% de son produit net bancaire (PNB) que n’a pas permis de compenser une baisse marquée des charges. Les coûts d’exploitation ont diminué de 4,5% et le ratio de fonds propres CET1 s'établissait à 13,5% à la fin du mois de mars - l’un des plus élevés des banques italiennes.
Le parquet de Mannheim a requis une amende d’environ 83 millions d’euros contre la filiale allemande d’UBS, accusée d’avoir aidé des clients à pratiquer l'évasion fiscale entre 2001 et 2012. Le tribunal va commencer à examiner le dossier. UBS a été condamnée en février en France à payer 3,7 milliards d’euros pour démarchage bancaire illégal et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2004 et 2012, auxquels s’ajoutent 800 millions d’euros de dommages et intérêts.
La Société Généralea confirmé plusieurs de ses objectifs mardis. La banque anticipe une croissance de ses revenus de banque de détail en 2020 et une baisse de ses charges, ce qui créerait un effet de ciseau positif. Sa marque Boursorama devrait par exemple atteindre 3 millions de clients en 2021. Côté BFI, la banque a confirmé une forte restructuration avec la suppression de 1.600 postes. La Société Générale maintient son objectif d’un ratio de solvabilité CET1 de 12% et d’un rendement des fonds propres (RONE) entre 11,5% et 12,5% en 2020.
KPMG a reçu une amende et un blâme des autorités britanniques pour son audit défaillant de Co-op Bank en 2009. Le Financial Reporting Council (FRC) en Grande-Bretagne a infligé au géant de l’audit une amende de cinq millions de livres (5,82 millions d’euros), ramenée à quatre millions dans le cadre d’un accord négocié. Andrew Walker, associé chez KPMG, a pour sa part reçu une amende de 125.000 livres, ramenée à 100.000 livres, et a été aussi réprimandé. Ses activités d’audit auprès des institutions financières vont en outre faire l’objet d’une surveillance renforcée pendant trois ans. Ces sanctions sont liées à un audit de Co-op Bank réalisé en 2009, peu après sa fusion avec la Britannia Building Society, qui l’avait amenée au bord de la faillite.
L’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) a ouvert son portefeuille aux obligations quasi-souveraines. Il étudie maintenant la possibilité d'investir en actions.
Le parquet de Mannheim a requis une amende d’environ 83 millions d’euros contre la filiale allemande d’UBS, accusée d’avoir aidé des clients à pratiquer l'évasion fiscale. Le tribunal va maintenant commencer à examiner le dossier pour déterminer le montant d’une éventuelle amende.
Intesa Sanpaolo a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 16% au premier trimestre, à 1,05 milliard d’euros, mais supérieur au consensus des analystes de 900 millions d’euros. La banque italienne a pâti d’un recul de 8,8% de son produit net bancaire (PNB) que n’a pas permis de compenser une baisse marquée des charges. Les coûts d’exploitation ont diminué de 4,5% et le ratio de fonds propres CET1 s'établissait à 13,5% à la fin du mois de mars - l’un des plus élevés des banques italiennes.
La banque italienne UniCredit a annoncé mardi qu’elle pourrait éventuellement se retirer de la banque multicanal FinecoBank, les conseils d’administration des deux sociétés ayant adopté des mesures pour permettre à Fineco de fonctionner en tant qu’entité indépendante.