Morgan Stanley a annoncé hier un repli de 32% de son bénéfice au premier trimestre, à 1,59 milliard de dollars (1,46 milliard d’euros). Chez ses concurrentes, la chute atteint entre 46% pour Citi et 89% chez Wells Fargo, en raison de lourdes provisions destinées à couvrir d'éventuels défauts de paiements engendrés par la crise sanitaire. Dépourvue d’activité de banque de détail et moins exposée que les grands réseaux au marché des entreprises, Morgan Stanley a seulement mis en réserve 388 millions de dollars face au risque d’impayés sur son portefeuille de crédits. Touché de plein fouet par la crise du coronavirus, le produit net bancaire de la sixième banque américaine par le total de bilan a reculé de 8%, à 9,49 milliards de dollars. La gestion de fortune a reculé de 8% sur un an, à 4,04 milliards. Les activités de conseil, pénalisées par le ralentissement des fusions et acquisitions, ont baissé de 11%. Les revenus du trading ont en revanche bondi de 30% grâce au retour de la volatilité sur les marchés financiers.