Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Andrew Bester démissionne de son poste de directeur général de Co-op Bank, a annoncé ce mardi la banque britannique, soit deux ans seulement après son entrée en fonction. En difficulté depuis plusieurs années, l’ancienne banque coopérative a annoncé en août 350 suppressions de postes et la fermeture de 18 des 68 agences restantes d’ici à la fin de l’année. Au premier semestre, elle a accusé une perte de 45 millions de livres (50 millions d’euros).
Le secteur bancaire espagnol poursuit sa consolidation. Liberbank et Unicaja Banco ont annoncé lundi, dans des communiqués distincts, avoir engagé des « contacts préliminaires » en vue d'étudier une éventuelle transaction. Aucune décision n’a été prise à ce stade, ont ajouté les deux banques en réponse à plusieurs articles parus dans la presse. Unicaja a précisé que son conseil d’administration était informé de ces contacts, qui n’impliquent pas actuellement de « conseillers extérieurs ».
La banque américaine serait sur le point de racheter les cartes de crédits de General Motors. Elle vient aussi de remanier l’état-major de ses activités auprès des particuliers.
La Régie immobilière de la Ville de Paris bénéficiera d’une bonification sur le taux de son crédit si elle parvient à loger 20% de ménages prioritaires.
Il n’est plus temps de tergiverser. Andrea Enria, en charge de la supervision bancaire à la BCE, a invité jeudi les banques européennes à passer «sans plus tarder» en revue leurs risques de crédit, alors que les moratoires de paiement mis en place au printemps pour éviter une vague de faillites s’achèvent. «Il est aujourd’hui d’une importance cruciale d’identifier assez tôt les arriérés, de reclasser [les prêts] au cas par cas et de provisionner prudemment», a déclaré Andrea Enria. «Quand j’entends que certains utilisent la pandémie pour remettre en question» les règles sur l’identification et la couverture des créances douteuses, «je me dis que trop de leçons des précédentes crises n’ont pas été retenues», a ajouté le superviseur. Andrea Enria a précisé que la BCE déciderait en décembre de revoir sa position sur le gel des dividendes des banques à l’aune de la trajectoire attendue de la qualité de leurs actifs.
« Les fusions-acquisitions ne sont ni une solution, ni une panacée », a déclaré jeudi Jean-Pierre Mustier, l’administrateur délégué d’UniCredit, au cours d’une conférence organisée par S&P. « Je préfère transformer plutôt qu’intégrer », a ajouté le dirigeant de la deuxième banque italienne. Malgré le rachat d’Ubi Banca par sa rivale Intesa Sanpaolo et l’appel du pied des autorités italiennes pour qu’UniCredit reprenne la banque en difficulté Monte Paschi, le groupe transalpin mise sur la « croissance organique ». Engagé dans un programme drastique de réduction des effectifs en Italie (-20%) et du nombre d’agences domestiques (-25%), Jean-Pierre Mustier compte sur une augmentation des commissions pour contrebalancer la baisse des marges nettes d’intérêt. Avec un objectif de rentabilité plus modeste. « En matière de rendement des fonds propres tangibles, 8% est le nouveau 10% », a-t-il déclaré.
La banque patrimoniale d’Axa vient de développer une nouvelle offre de gestion sous mandat multi-gestionnaires sur compte titres et PEA. Elle comprend cinq profils de risques, et trois styles d’investissement (indiciel, gestion de conviction, gestion thématique).
Demi-tour. Tous les établissements financiers ont pris au mot le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a encouragé le 22 septembre le retour au télétravail. De Goldman Sachs à Citi en passant par HSBC, la Société Générale et Barclays, les grandes banques de la City ont prié leurs salariés de rester à la maison, mettant ainsi sur pause les projets de retour au bureau. Goldman Sachs accueillait par exemple 20 % de ses équipes à Plumtree Court, son siège européen. Citi, qui emploie 5.000 personnes à Londres, laisse ses locaux ouverts pour « un besoin personnel ou professionnel », en demandant à ses troupes d’exercer « leur propre jugement ». Mizuho Financial va même aller plus loin : la banque japonaise étudierait une réduction de sa surface de bureaux londoniens, estimant que certains de ses collaborateurs resteront en télétravail une fois la pandémie surmontée.
Retard. Les banques à travers le monde restent dans le brouillard quant à l’onde de choc liée au Covid-19 et aux prix du pétrole, souligne Standard & Poor’s, pour qui « le retour aux niveaux de solidité financière d’avant-crise sera lent et incertain ». « Le rétablissement s’étalera jusqu’en 2023 ou plus », souligne l’agence. En Europe notamment (voir le graphique), les pertes de crédit « vont probablement augmenter significativement en 2020 par rapport à des niveaux historiquement faibles et rester élevés en 2021 ». De fait, S&P table sur un « effet retard » car « le rétablissement dépendra davantage de facteurs macroéconomiques et de l’action des pouvoirs public que de métriques de crédit individuelles ». Un effet aggravé par un environnement morose persistant côté revenus.
Fusion. Alors que la Société Générale misait jusqu’à présent sur l’indépendance de sa filiale Crédit du Nord, la crise semble cette fois avoir changé la donne. La banque de La Défense a en effet annoncé étudier la fusion des deux réseaux. « [Cela] vise à créer une nouvelle banque de détail en France de premier plan, forte de ses 10 millions de clients, alliant ancrage dans les territoires et efficacité technologique », a déclaré son directeur général Frédéric Oudéa (photo). D’autres acteurs bancaires sont également engagés dans une réorganisation de leurs activités de banque de détail. Deutsche Bank a annoncé la semaine passée prévoir de fermer 20 % de ses agences en Allemagne. La banque suédoise Handelsbanken projette quant à elle la fermeture de près de la moitié de son réseau sur son territoire national.
L’ancien président de Bankia, Rodrigo Rato, a été acquitté dans l’affaire de l’introduction en Bourse de la banque espagnole en 2011, dans laquelle 300.000 particuliers ont perdu leur investissement, annonce un jugement rendu ce mardi par la haute cour de justice d’Espagne. Les 33 autres personnes et entités accusées, dont Bankia, ont également été blanchies. Rodrigo Rato, qui dirigea le Fonds monétaire international de 2004 à 2007, a été condamné en 2017 à quatre ans et demi de prison pour avoir utilisé à titre personnel une carte de crédit professionnelle de Bankia. Il est emprisonné depuis la confirmation de cette condamnation par la cour suprême espagnole en 2018. Rodrigo Rato a présidé Bankia de 2010 jusqu'à son sauvetage par l’Etat en 2012.
L’ancien président de Bankia, Rodrigo Rato, a été acquitté dans l’affaire de l’introduction en Bourse de la banque espagnole en 2011, dans laquelle 300.000 particuliers ont perdu leur investissement, annonce un jugement rendu ce mardi par la haute cour de justice d’Espagne (Audiencia Nacional). Les 33 autres personnes et entités accusées, dont Bankia, ont également été blanchies.
L’action HSBC a clôturé en hausse de 9,22% à la Bourse de Hong Kong lundi, et de 9,16% à Londres, après l’annonce d’une légère augmentation de la participation de son premier actionnaire. L’assureur chinois Ping An Insurance a porté sa participation dans la banque sino-britannique à 8%, contre 7,95% auparavant, selon un avis boursier. Le titre était tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 25 ans, face à la crainte de voir HSBC inscrite sur une liste noire des entreprises étrangères «non fiables» que prépare Pékin, et après les révélations des FinCEN Files sur les failles des banques face au blanchiment de capitaux.
L’action HSBC a clôturé en hausse de 9,22% à la Bourse de Hong Kong ce lundi et grimpait de plus de 9% à la mi-journée à Londres, après l’annonce d’une légère augmentation de la participation de son premier actionnaire. L’assureur chinois Ping An Insurance a porté sa participation dans la banque sino-britannique à 8%, contre 7,95% auparavant, selon un avis boursier. Cette nouvelle a redonné des couleurs au titre, tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis 25 ans, face à la crainte de voir HSBC inscrite sur une liste noire des entreprises étrangères« non-fiables » que prépare Pékin, et après les révélations des FinCent Files sur les failles des banques face au blanchiment de capitaux.