Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Andrea Orcel, le nouveau directeur général d’UniCredit, a échappé de peu à un camouflet. L’assemblée générale des actionnaires de la banque italienne a accepté à une très faible majorité de 54% le package de rémunération du dirigeant. Sachant que le quorum était de 60%, cela signifie que seulement un tiers environ du capital d’UniCredit soutient le plan de rémunération de son nouveau dirigeant.
Le Crédit Agricole aura résisté plusieurs semaines. Le groupe a annoncé mercredi soir avoir finalement relevé le prix de son offre publique d’achat sur l’intégralité des titres de la banque italienne Creval de 10,5 euros par action à 12,2 euros par action. L’action Creval a clôturé à 12,34 euros mercredi. La banque française a précisé que si le seuil d’adhésion dépassait les 90%, l’offre passerait à 12,5 euros par action. Ce qui ferait monter l’offre totale à 855 millions d’euros par rapport aux 737 millions d’euros initialement proposés par Crédit Agricole Italia (détenu à 75% par Crédit Agricole) pour racheter le troisième prêteur transalpin.
Les syndicats de Natixis s’inquiètent des conséquences sociales du projet de délocalisation au Portugal de certaines fonctions support de la banque dont l’informatique. Dans une lettre adressée mardi au ministre de l’Économie et des Finance, Bruno Le Maire, et à la Ministre du Travail, Elisabeth Borne, que L’Agefi a pu consulter, les syndicats estiment que le nombre de postes menacés serait deux fois plus élevé qu’initialement annoncé. Ils calculent que ce projet entraînera la délocalisation à Porto de 430 postes sur les bassins d’emploi parisien et rémois, notamment 209 poste internes et 221 prestataires externes, dans le cadre du plan de départs volontaires (PDV) de la filiale cotée de BPCE, présenté fin janvier.
HSBC renforce sa présence à Hong Kong. La banque va transérer quatre de ses plus grands banquiers de Londres vers Hong Kong. Les cadres qui déménageront dans le courant de l’année sont Barry O’Byrne, responsable de la banque commerciale mondiale, Greg Guyett, co-responsable de la banque et des marchés mondiaux, Nuno Matos, responsable de la banque de patrimoine et des particuliers, et Nicolas Moreau, responsable de la gestion d’actifs mondiale, a indiqué HSBC. HSBC réalise la majorité de ses bénéfices à Hong Kong et en Chine continentale et prévoit d’investir environ 6 milliards de dollars en Asie ces cinq prochaines années.
Julien Carmona devrait prendre la présidence du Crédit Mutuel Arkéa (CMA). Sa candidature d’administrateur, passée devant le comité des nominations, a été validée par le conseil d’administration à l’unanimité, le 9 avril. A cette date, Moody’s a confirmé sa notation et passé de négative à stable sa perspective pour le CMA, estimant « plus faible » l’option d’une sortie du Crédit Mutuel dans les 12 prochains mois. Directeur général délégué (DGD) de Nexity depuis 2017, Julien Carmona s’est illustré aux Caisses d’Epargne (jusqu’à la création de BPCE) et, un temps, chez Scor, comme directeur général délégué (2009-2012).
HSBC renforce sa présence à Hong Kong. La banque va transferer quatre de ses plus grands banquiers de Londres vers Hong Kong. Les cadres qui déménageront dans le courant de l’année sont Barry O’Byrne, responsable de la banque commerciale mondiale, Greg Guyett, co-responsable de la banque et des marchés mondiaux, Nuno Matos, responsable de la banque de patrimoine et des particuliers, et Nicolas Moreau, responsable de la gestion d’actifs mondiale, a indiqué HSBC dans des notes au personnel.
Goldman Sachs vient de recruter Gabriel Aractingi pour prendre la tête de la banque privée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Middle East and Northern Africa, MENA), a appris Bloomberg. Il arrive d’UBS, où il occupait le même poste depuis 2018. Il reste basé à Genève. Auparavant, Gabriel Aractingi a couvert le marché saoudien pour Investcorp Bank et Morgan Stanley.
Fossé. Après six mois d’échanges « constructifs » organisés par le Forum Fintech ACPR-AMF avec des banques et des prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), force est de constater que les établissements de crédit ont toujours plus peur des sanctions en cas de blanchiment ou de financement du terrorisme que de la perte d’opportunité en passant à côté d’un nouveau marché. Ce groupe de travail avait pour objectif de trouver des solutions afin que les PSAN puissent ouvrir un compte bancaire en France en fournissant les informations suffisantes pour tranquilliser les banques, et que leurs clients puissent acheter et vendre librement des cryptoactifs. Malgré les clarifications qui devraient faciliter les relations entre les deux camps, la Fédération bancaire française a préféré se désolidariser des conclusions du rapport publié le 25 mars. Selon l’Adan, qui représente les PSAN, 64 % d’entre eux envisagent de délocaliser leurs activités.
Prudence. Dans le sillage de la crise, les banques européennes ont doublé leurs provisions pour pertes de crédit en 2020. Alors que les périodes de confinement se poursuivent dans certains pays, « le secteur devrait continuer à enregistrer un coût du risque élevé en 2021, mais cela dépendra du rythme de dégradation de l’économie et de l’accroissement des défauts, particulièrement si les mesures de soutien sont interrompues », prévoit DBRS Morningstar. Le coût du risque moyen du secteur s’est établi à 82 points de base (pb) l’an passé, contre 35 pb un an plus tôt. Des différences notables interviennent selon les pays, le coût du risque des banques irlandaises s’élevant à 171 pb contre 21 pb pour leurs concurrentes suédoises. Allied Irish Banks accuse le niveau le plus élevé (256 pb). Le Crédit Agricole se distingue avec un coût du risque limité à 38 pb, contre 71 pb pour BNP Paribas et 74 pb pour la Société Générale.
Lancés en urgence en mars 2020 pour soutenir la trésorerie des entreprises face à la crise sanitaire, les prêts garantis par l’Etat (PGE) ont au dernier pointage bénéficié à 669.883 entreprises, pour un montant de plus de 135,9 milliards d’euros. Plus de 55% d’entre elles ont opté pour une année supplémentaire avant de commencer à rembourser leur principal, a fait savoir mardi la Fédération bancaire française (FBF). Selon les informations reçues par les banques au 26 mars, environ 12% vont rembourser leur PGE dès 2021, 5% l’amortiront entre 2022 et 2023, 9% le feront entre 2024 et 2025, et 74% devraient choisir la durée la plus longue possible (fin du prêt en 2026).
Lancés en urgence en mars 2020 pour soutenir la trésorerie des entreprises face à la crise sanitaire, les prêts garantis par l’Etat (PGE) ont au dernier pointage bénéficié à 669.883 entreprises, pour un montant de plus de 135,9 milliards d’euros. Plus 55% d’entre elles ont opté pour une année supplémentaire avant de commencer à rembourser leur principal, a fait savoir mardi la Fédération bancaire française (FBF).