L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Seize anciens membres de la banque centrale de Pologne ont exhorté le gouverneur Adam Glapinski à commencer à augmenter immédiatement les taux d’intérêt pour freiner l’inflation galopante, avertissant que de nouveaux retards équivaudraient à une violation du mandat principal de la banque centrale, qui est fixé par la Constitution en Pologne. Le groupe a déclaré dans une lettre publiée mardi dans le journal Rzeczpospolita que, depuis plus de deux ans, les prix à la consommation ont augmenté de manière presque continue au-dessus de l’objectif de banque la centrale de 2,5%. Les décideurs politiques doivent se réunir mercredi pour leur réunion mensuelle de fixation des taux.
La Banque de réserve d’Australie (RBA) a, comme prévu, maintenu son taux directeur inchangé au niveau record de 0,10% lors de sa réunion d’octobre, tout en poursuivant son programme consistant à réduire progressivement ces achats d’obligations d’Etat à 4 milliards de dollars australiens par semaine jusqu’à la mi-février 2022 au moins. Les décideurs politiques ont noté que le calendrier et le rythme de la reprise économique en Australie étaient incertains, et que cela dépendra beaucoup de l’assouplissement des restrictions liées aux Covid-19.
La Banque de réserve d’Australie (RBA) a, comme prévu, maintenu son taux directeur inchangé au niveau record de 0,10% lors de sa réunion d’octobre, tout en poursuivant son programme consistant à réduire progressivement ces achats d’obligations d’Etat à 4 milliards de dollars australiens par semaine jusqu’à la mi-février 2022 au moins.
Seize anciens membres de la banque centrale de Pologne ont exhorté le gouverneur Adam Glapinski à commencer à augmenter immédiatement les taux d’intérêt pour freiner l’inflation galopante, avertissant que de nouveaux retards équivaudraient à une violation du mandat principal de la banque centrale, qui est fixé par la Constitution en Pologne.
La Banque centrale du Danemark a baissé jeudi son taux directeur à -0,60% au lieu de -0,50% pour défendre son peg monétaire avec l’euro. Elle a pris cette décision alors que ses interventions sur le marché des changes, pour environ 50 milliards de couronnes ou l’équivalent de 8 milliards de dollars selon Bloomberg, n’ont pas suffi à défendre cet ancrage de la couronne danoise à l’euro, qui a beaucoup baissé ces dernières semaines. Outre son taux de dépôt, désormais inférieur à celui de la Banque centrale européenne (BCE), la Nationalbank a également diminué son taux de financement de -0,35% à -0,45%. La banque centrale du Danemark avait baissé son taux directeur la première fois au-dessous de 0% mi-2012, et affiche désormais la plus longue période de taux négatifs au monde.
La banque centrale tchèque a relevé jeudi son principal taux directeur de 75 points de base (pb), à 1,5% alors que le pays fait face à une forte poussée de l’inflation. Il s’agit de sa plus forte hausse de taux depuis 1997. Ce resserrement est plus fort qu’attendu par les économistes qui tablaient sur un relèvement de 50 pb. L’inflation a bondi en août à 4,1%, soit un niveau supérieur à la cible et aux prévisions de la banque centrale pour cette année (3%). Avec cette nouvelle hausse des taux, le resserrement de taux est désormais de 125 pb. Le principal taux directeur avait été abaissé de 200 pb, à 0,25%, pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.
La banque centrale tchèque a relevé jeudi son principal taux directeur de 75 points de base (pb), à 1,5% alors que le pays fait face à une forte poussée de l’inflation. Il s’agit de sa plus forte hausse de taux depuis 1997. Ce resserrement est plus fort qu’attendu par les économistes qui tablaient sur un relèvement de 50 pb.
La Banque centrale du Danemark a baissé jeudi son taux directeur à -0,60% au lieu de -0,50% pour défendre son peg monétaire avec l’euro. Elle a pris cette décision alors que ses interventions sur le marché des changes, pour environ 50 milliards de couronnes ou l’équivalent de 8 milliards de dollars selon Bloomberg, n’ont pas suffi à défendre cet ancrage de la couronne danoise à l’euro, qui a beaucoup baissé ces dernières semaines.
Faucon. Changement de ton au sein des banques centrales des pays développés. La Banque de Norvège a été la première depuis le début de la crise sanitaire à remonter ses taux directeurs, le 23 septembre. Une décision bien balisée dans une économie où croissance et inflation ont fortement rebondi. Les investisseurs ne s’attendaient pas en revanche à ce que la Banque d’Angleterre envisage le même jour une hausse de taux dès le début 2022, alors que l’institution a relevé à plus de 4 % sa prévision d’inflation pour la fin de l’année. La veille, c’est Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, qui télégraphiait une diminution du programme d’achat d’actifs de la banque centrale dès novembre prochain. Un durcissement général du discours qui fait écho aux interrogations sur le caractère vraiment temporaire du regain d’inflation. Si la présidente Christine Lagarde défend encore le statu quo à la Banque centrale européenne, les rendements en dollars, en sterling et en euros ont bien repris le chemin de la hausse.
L’automne rafraîchit l’atmosphère du côté des banques centrales. De l’envolée des prix du gaz à la pénurie de chauffeurs routiers outre-Manche, le doute s’installe et remet en question le caractère temporaire de la poussée d’inflation, thèse qui cet été ralliait encore à elle la majorité des suffrages. Le temps est-il enfin venu de retirer les mesures de soutien exceptionnelles mises en œuvre au plus fort de la pandémie, et même avant ?
La banque centrale turque a abaissé ce jeudi à la surprise générale son principal taux directeur de 100 points de base, à 18%. Dans la foulée de cette décision la livre turque est tombée à un niveau bas record de 8,75 pour un dollar. Cette décision surprend après la hausse inattendue de l’inflation en août à 19,25% ayant poussé les rendements réels en territoire négatif. Beaucoup voient dans cette décision l’ombre du président turc Recep Tayyip Erdogan qui milite pour des taux bas pour soutenir l’activité et faire baisser l’inflation. Cette annonce devrait entraîner un regain de volatilité sur la devise.
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé, jeudi, son taux directeur et le montant de son programme d’achats d’actifs inchangés à l’issue de sa réunion de politique monétaire, comme attendu par les investisseurs dans un contexte économique incertain au Royaume-Uni. Le taux directeur de la BOE a été maintenu à 0,10%. L’enveloppe du programme d’achats d’actifs (QE) de la banque centrale britannique demeure à 895 milliards de livres sterling, dont 875 milliards pour les obligations d’Etat. Dave Ramsden et Michael Saunders ont voté pour une réduction de ce QE à 840 milliards de livres sterling. La reprise économique donne des signes d’essoufflement depuis août au Royaume-Uni, mais la BOE anticipe encore une inflation de 4% au quatrième trimestre, avant un repli à un niveau proche de 2% à moyen terme.
La Banque nationale suisse (BNS), qui a laissé jeudi inchangé sa politique monétaire, a dressé un diagnostic plus prudent de la reprise de l'économie helvétique et n’a donné, à la différence de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale américaine, aucun indice augurant d’un resserrement prochain de sa politique monétaire. La BNS a réduit d’un demi-point de pourcentage sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse cette année pour la ramener à 3% en raison du récent ralentissement de la reprise. L’inflation dans la confédération devrait rester faible: attendue à 0,5% en 2021, elle ne devrait atteindre que 0,8% en 2024