L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Les perspectives de croissance et d’inflation de la zone euro se sont altérées et la Banque centrale européenne (BCE) devra en tenir compte la semaine prochaine à l’occasion de sa réunion de politique monétaire, a écrit son président, Mario Draghi, dans une lettre à un député européen daté du 1er mars. Dans ce courrier, Mario Draghi explique que la réunion du Conseil des gouverneurs de mars inclura une analyse plus détaillée des possibles effets de second tour du tassement de l’inflation et il ajoute que la BCE n’hésitera pas à agir en cas de besoin.
L'évolution des prix dans la zone euro est plus faible qu’attendu et l’examen de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévu la semaine prochaine devra tenir compte de l’augmentation des risques et des incertitudes, a écrit le président de l’institution, Mario Draghi, dans une lettre à un député européen datée du 1er mars. Le Conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir le 10 mars.
Le Japon est devenu mardi le premier pays du G7 à émettre un emprunt d’Etat à dix ans avec un rendement négatif. Tokyo a émis pour 2.400 milliards de yens (19,5 milliards d’euros) d’obligations à un rendement de -0,015% au prix le plus bas accepté. Le ratio de couverture, c’est à dire le rapport entre l’offre des investisseurs et le montant de l’opération, a atteint 3,20 contre 3,14 lors de la précédente adjudication comparable en janvier.
La Banque nationale suisse (BNS) pourrait modifier le seuil à partir duquel les avoirs des banques commerciales à la banque centrale sont exonérés du taux négatif en vigueur, a déclaré samedi son président, Thomas Jordan, à Bloomberg. Pour l’instant, les dépôts supérieurs à 20 fois les réserves obligatoires d’une banque se voient appliquer un taux négatif de -0,75%. «Modifier les restrictions à la politique monétaire constitue un mécanisme différent mais, bien sûr, c’est la conjonction de taux négatifs et du niveau d’exonération qui définit au final l’impact en termes de politique monétaire», a souligné Thomas Jordan.
La Banque centrale européenne (BCE) pourrait injecter davantage de liquidités dans le système financier de la zone euro, a déclaré dimanche le gouverneur de la Banque de France. «La baisse temporaire des prix du pétrole n’est pas à elle seule une raison suffisante», a déclaré François Villeroy de Galhau au Frankfurter Allgemeine Zeitung. «Mais si la faiblesse des prix de l'énergie a des effets durables à long terme, nous devons agir. Cela semble être le cas mais nous verrons en mars», a-t-il expliqué.
Le vice-gouverneur de la banque centrale de Chine a cherché à apaiser les craintes d’une poursuite de la chute de ses réserves de devises et a réaffirmé sa confiance dans la vigueur du yuan. Les réserves de devises en Chine ont chuté de 99,5 milliards de dollars en janvier, à 3.230 milliards de dollars, après avoir accusé une baisse historique le mois précédent. Mais Yi Gang, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine, a déclaré à l’agence Chine Nouvelle qu’une partie des récentes baisses des réserves de devises de la Chine était liée à l’augmentation des avoirs des sociétés et des particuliers.
Les minutes de la Banque centrale suédoise montrent des gouverneurs peu enclins à accentuer l’assouplissement monétaire. Le marché immobilier est sous surveillance.
Les taux à dix ans allemands sont passés de quasiment zéro à 1% en à peine deux mois, Si ce mouvement apparaît justifié au vu des éléments macroéconomiques, sa violence a surpris les marchés,
Il aura fallu longtemps pour voir un choc obligataire apparaître, remettant en question les stratégies des gestionnaires de taux, Il paraît plus que jamais justifié de privilégier la protection du capital en continuant à mettre l’accent sur une diminution du risque de portefeuille
Selon les dernières données d’Empruntis.com, les taux de crédit immobiliers sur 15 ans ont diminué en moyenne de 5 points de base en mars, à 3,15 %, et ceux sur 20 ans sont passés de 3,45 % au mois de février à 3,40 % pour ce mois-ci. Sur 15 ans, le Rhône-Alpes affiche 3,05%, tandis que la région Nord demeure la plus chère malgré une baisse de 10 points de base à 3,25%. Globalement l’ensemble des régions se situent autour de 3,10%. Sur 20 ans, les taux moyens régionaux s’échelonnent de 3,35% dans le Sud-ouest à 3,55% dans le Nord. «La baisse se confirme sur la totalité du territoire français sous l’influence cumulée de la baisse des taux longs mais également des taux promotionnels distribués dans les nombreux salons qui se tiennent actuellement», remarque Maël Bernier, directrice de la communication d’Empruntis.com. «Néanmoins, nous continuons de penser que cette embellie exceptionnelle sur les taux n’a pas vocation à durer éternellement», ajoute-il.
Par un changement de modèle, les taux obligataires ont désormais de fortes chances d’augmenter quel que soit le scénario économique, Si les actions et les obligations évoluent en convergence, il sera désormais bien difficile d’amortir les chocs de certains actifs par une diversification