L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L’arsenal dégainé hier par l’autorité couple une baisse des taux avec un outil de transmission au secteur privé et des rachats d’obligations d’Etat et d’entreprise.
La Banque d'Angleterre a en outre décidé de reprendre et renforcer son programme d'achats d'actifs en augmentant de 60 milliards de livres la part d'obligations britanniques et en l'étendant aux obligations d'entreprises jusqu'à 10 milliards de £
Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a estimé hier qu’une seule hausse des taux d’intérêt « pourrait être appropriée cette année », en dépit du fait que l’inflation évolue encore en dessous de l’objectif de 2% fixé par la Réserve fédérale. Il anticipe une accélération de la croissance économique américaine au cours du second semestre, ce qui devrait déboucher sur une progression moyenne du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 1,5 et 1,75% sur l’ensemble de 2016.
Le Brexit a marqué l'entrée dans une phase de risque financier plus élevé dont les investisseurs n'ont qu'une vision très partielle, selon une note de Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique pour le groupe Saxo Bank
Le premier ministre Shinzo Abe a fait adopter, mardi, le détail de son plan de relance d'un montant de 13.500 milliards de yens (118 milliards d'euros) et de son côté la Banque du Japon pourrait renforcer en septembre sa politique monétaire déjà très accommodante.
Après avoir déçu les marchés en observant le statu quo en juillet, la Banque d'Angleterre devrait cette semaine baisser ses taux voire relancer son QE.
La banque centrale de Russie a maintenu vendredi son taux directeur à 10,5%, après l’avoir abaissé en juin pour la première fois en près d’un an, expliquant vouloir plus d’assurance concernant le ralentissement des prix pour assouplir davantage sa politique monétaire. Sa prochaine réunion est prévue le 16 septembre. L’institution constate en outre que «la tendance à la reprise économique persiste», et juge «possible» un retour à des taux de croissance positifs trimestre sur trimestre «au second semestre».
La banque centrale de Colombie a relevé vendredi une nouvelle fois son principal taux directeur d’un quart de point à 7,75% après avoir constaté une flambée des prix des produits alimentaires ayant conduit à une accélération de l’inflation. Celle-ci a atteint 8,6% en rythme annuel au mois de juin. Alors que le gouvernement colombien prévoit toujours une croissance économique de 3% cette année, la banque centrale a en parallèle réduit sa prévision à 2,3%, contre 2,5% auparavant.
Le PIB du Royaume-Uni a progressé à un rythme plus fort qu’attendu de 2,2% au deuxième trimestre, mais les derniers chiffres pointent vers une récession au second semestre.
La Banque du Japon n’abaissera qu'à la marge ses prévisions d’inflation et manifestera une nouvelle fois sa confiance sur la situation de l'économie nipponne lors de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine, ce qui pourrait lui permettre de justifier qu’aucune mesure de stimulation supplémentaire n’est nécessaire, selon Reuters qui cite des sources proches. Hier, son gouverneur Haruhiko Kuroda avait alerté qu’il n’y a « aucun besoin et aucune possibilité » d’avoir recours à des mesures de types «monnaie hélicoptère». La presse évoquait l’idée d’émissions d’obligations d’Etat perpétuelles à zéro coupon rachetées directement par la banque centrale sur le marché.
L'institution se dite prête à réagir si nécessaire, lorsqu'elle aura plus d'éléments sur les perspectives de croissance et d'inflation dans la zone euro.
Le programme de rachats d’actifs, prévu pour durer jusqu’en mars 2017, continuera jusqu'à ce que l’inflation s’ajuste vers son objectif, a réaffirmé aujourd’hui Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE). Un peu plus tôt, le conseil de politique monétaire avait annoncé qu’il maintenait ses principaux taux inchangés, décision largement anticipée par les marchés. La BCE a également précisé que les taux de la zone euro seraient maintenus à ce niveau ou plus bas « sur une période prolongée de temps et bien au-delà de l’horizon fixé par les achats nets d’actifs ». Ce programme est fixé désormais à 80 milliards d’euros mensuels.