POUVOIR D’ACHAT Comme avant elle le FMI et la Commission européenne, la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions macroéconomiques. La croissance française devrait ainsi se tasser en 2020 à 1,1 % (contre 1,3 % dans les précédentes estimations), avant de repartir à la hausse en 2021 et 2022 (1,3 %). Le ralentissement des exportations induit par les tensions commerciales explique l’essentiel de cette réévaluation. Cependant, la demande intérieure reste solide, portée par des gains de pouvoir d’achat « significatifs » depuis 2018. « Après des années 2017 et 2018 où il a progressé sur un rythme inférieur à celui du PIB par habitant, le pouvoir d’achat du revenu disponible par habitant accélérerait notablement en 2019 (voir graphique), atteignant son rythme de croissance le plus élevé depuis 2007, à 2 % en moyenne », expliquent les auteurs du rapport. Conséquence des mesures budgétaires, des créations d’emplois (1 million en quatre ans) et de la progression attendue des revenus d’activité, le pouvoir d’achat des Français devrait conserver un rythme de croissance soutenu.