Dans l’univers de l’assurance-vie, les épargnants d’Asie semblent avoir quelque peu délaissé les unités de comptes (UC). Mais les gérants d’actifs qui commercialisent leurs fonds dans ces UC ne doivent pas désespérer, selon une étudie de Cerulli Associates publiée en décembre. La part des versements dans des investment-linked product (ILP), des contrats proches de l’assurance-vie, sans garantie de capital et investis en fonds, a baissé en cinq ans de 13,5% à 9,8% par rapport à l’ensemble des versements en assurance-vie en Asie (hors Japon et Thaïlande). Ce déclin masque cependant des disparités géographiques. Les versements dans les ILP ont connu ont croissance à deux chiffres dans plusieurs grands pays de la région, comme l’Indonésie, la Malaisie, ou les Philippines. Selon le cabinet de conseil, les gérants d’actifs doivent continuer à s’intéresser à ce type d’enveloppe pour distribuer leurs fonds, spécifiquement dans ces pays, où les ILP représentent plus de 50% des versements en assurance-vie. L’Indonésie est particulièrement prometteuse, selon Cerulli, qui note le «boom» des ventes de ces produits via des réseaux bancaires et d’agents agréés, grâce notamment à de meilleurs commissionnements. La croissance des versements a crû de 17,8% entre 2016 et 2017, pour atteindre 81.600 milliards de roupies indonésiennes (5,3 milliards d’euros). A l’inverse, les épargnants des pays plus développés, comme Taïwan, Singapour ou Hong Kong, ont eux boudé ce type de produit. Le gigantesque marché chinois, pour lequel les gérants d’actifs mondiaux aiguisent leurs couteaux, est lui hors de propos, ce type de contrat représentant seulement 1% des versements en assurance-vie.