Bras de fer. Axa France doit le dédommager. Le tribunal de commerce de Paris a accordé à Stéphane Manigold, président de la société Maison Rostang, une « provision » sur la perte d’exploitation de l’un de ses quatre restaurants, ainsi que pour ses frais d’avocat. L’assureur va faire appel, mais la décision n’est pas suspensive et un expert est nommé. « Axa France cherche à instaurer une discussion sur l’assurabilité, mais ce n’est pas l’objet. Mon contrat n’exclut pas la pandémie ni, comme d’autres, tout motif qui conduirait à la fermeture de plus d’un établissement sur le territoire national », déclare le restaurateur à L’Agefi Hebdo. « Le cas de Manigold reste très particulier, insiste Axa France, spécifique. » C’est un fait, mais le Syndicat des indépendants voit déjà dans cette décision « un levier » pour des « interventions amiables auprès des compagnies d’assurances ». A défaut, il pourrait engager une action groupée pour des « centaines de milliers de professionnels qui ont cotisé de bonne foi pendant des années à une garantie qui se défausse lorsqu’elle doit être couverte ». De quoi justifier que tous les assureurs passent des provisions, en cours d’évaluation par leur superviseur, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.