Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Anbang, l’assureur chinois mis sous tutelle début 2018 par Pékin après une politique de croissance externe échevelée, subit un revers dans sa stratégie de démantèlement. Le gestionnaire d’actifs sud-coréen Mirae Asset Global Investments a annoncé lundi annuler l’acquisition auprès d’Anbang de 15 hôtels de luxe aux Etats-Unis d’une valeur totale de 5,8 milliards de dollars. L’opération, menée pour le compte d’un consortium d’investisseurs, avait été annoncée en septembre.
L’assureur Covéa, qui regroupe les enseignes MMA, Maaf et GMF, a dégagé l’an dernier un résultat net de 856 millions d’euros en France, contre 899 millions d’euros l’an dernier. Le groupe coopératif confirme aussi que ses fonds propres sont passés de 15,2 milliards à 16 milliards d’euros en un an, portant le ratio de solvabilité à 406 % (+22 points), comme annoncé en début d’année. Les primes d’assurance ont progressé de 2,1% sur un an en France, à 15,24 milliards, et de 7,7% à l’international, à 2,16 milliards. Le ratio combiné en France (sinistres et frais de gestion rapportés aux primes) s’est amélioré de 0,7 point à 97,3%. Le groupe ne dit mot dans son communiqué de son projet d’acquisition du réassureur Partner Re auprès d’Exor, la holding des Agnelli. «Le projet suit son son cours, mais à un rythme plus lent», précise un proche du groupe coopératif à L’Agefi.
Lundi, l’UFC-Que Choisir a publié, sur son site internet, une lettre-type grâce à laquelle les assurés et bénéficiaires d’une assurance auto ou moto peuvent demander la diminution du montant de leur prime d’assurance. L’association de consommateurs estime qu’avec une chute de près de 92% des accidents corporels, expliquée par le confinement, les assurés sont en droit de réclamer une diminution de leur cotisation. Jeudi dernier la Fédération française de l’Assurance (FFA) a écarté cette possibilité, estimant qu’il est encore trop tôt pour envisager une diminution ou un remboursement d’une partie des cotisations versées par les consommateurs. L’UFC-Que Choisir estime entre 1,4 et 2,3 milliards d’euros l'économie potentiellement réalisée par les assurances. Selon la FFA, seul un potentiel recul des sinistres sur l’année 2020 complète pourrait entraîner une baisse des cotisations l’année prochaine. Des assureurs comme la Matmut et la Maif ont décidé d’accorder à leurs clients une remise exceptionnelle liée à la pandémie.
Le réassureur suisse Swiss Re maintient sa proposition d’un dividende de 5,90 francs au titre de 2019, en hausse de 5% sur un an, a déclaré vendredi un porte-parole du groupe suisse. La Finma, la régulateur financier de la Confédération helvétique, a appelé les entreprises sous sa supervision à la prudence dans leur politique de distribution de bénéfices, dans le contexte de crise sanitaire. Pour le moment sans grand succès : le banques UBS et EFG International ont elles aussi confirmé leur dividende. L’Eiopa a exhorté les assureurs de l’Union européenne à suspendre leurs dividendes et leurs rachats d’actions.
L’assureur Covéa, qui regroupe les enseignes MMA, Maaf et GMF, a dégagé l’an dernier un résultat net de 856 millions d’euros en France, contre 899 millions d’euros l’an dernier, selon un communiqué publié jeudi. Le groupe coopératif confirme aussi que ses fonds propres sont passés de 15,2 milliards à 16 milliards d’euros en un an, portant le ratio de solvabilité à 406 % (+22 points), comme annoncé en début d’année.
Les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) – et leurs 200 millions d’euros pour compenser la perte d’exploitation de 30.000 clients – ont entraîné des bancassureurs (le Crédit Agricole ou la Société Générale) et MMA, la première. Mais font polémique à la Fédération française de l’assurance (FFA). Le gouvernement pourrait-il pousser ses membres à couvrir des cas exclus de leurs contrats ? Après que la Maif a « rendu » 100 millions d’euros à ses sociétaires, la FFA a annoncé doubler sa participation au fonds de solidarité, portant la contribution de toute la profession de 200 à 400 millions d’euros.
MMA, l’une des mutuelles du groupe Covéa, a annoncé mercredi la mise en place d’une «indemnité de crise sanitaire» pour ses clients ayant souscrit une assurance multirisques professionnelle incluant une garantie de perte d’exploitation après incendie. L’indemnité sera comprise entre 1.000 et 15.000 euros en fonction du chiffre d’affaires. Un nombre croissant d’assureurs, notamment mutualistes, mettent en place des formes d’indemnisation pour leur clientèle de professionnels ou d’entreprises touchés par le confinement, alors que les assurances pertes d’exploitation excluent en général le risque de pandémie. Les Assurances du Crédit Mutuel ont annoncé une première mesure de ce type.
MMA, l’une des mutuelles du groupe Covéa, a annoncé mercredi la mise en place d’une «indemnité de crise sanitaire» pour ses clients ayant souscrit une assurance multirisques professionnelle incluant une garantie de perte d’exploitation après incendie. L’indemnité sera comprise entre 1.000 et 15.000 euros en fonction du chiffre d’affaires.
Auditionnée par le Sénat, la présidente de la FFA estime que le secteur est durement touché par la crise. 250 milliards d'euros se sont envolés sur les marchés.
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié hier une étude «qui appelle les pouvoirs publics à imposer aux assureurs automobiles de rétrocéder les économies liées au confinement par une baisse de 2,2 milliards d’euros des cotisations». Elle appelle aussi les assurés à écrire à leur assureur en utilisant un courrier-type mis à disposition sur son site. Depuis les restrictions de déplacements, la fréquence des accidents corporels a chuté de 91%, indique l’association. Elle juge que la baisse des indemnisations pourrait générer une économie allant de 1,4 à 2,3 milliards d’euros au profit des assureurs. Selon son scénario médian, qui prévoit un retour à la normale à horizon mi-juillet, l’association table sur une baisse des indemnisations de l’ordre de 1,8 milliard d’euros.
EIS Group, fondée en 2008, a annoncé hier son arrivée sur le marché français. L’entreprise, dont le siège est à San Francisco, fournit aux assureurs une plate-forme transactionnelle conçue pour leur permettre d’accélérer de manière significative leur transformation digitale. Contrairement aux solutions technologiques traditionnelles, elle permet aux assureurs de déployer rapidement de nouveaux produits et services innovants via des interfaces de programmation applicatives (API) et des micro-services ouverts, déjà développés en grande partie par ses soins. Les assureurs peuvent ainsi lancer de nouvelles offres en quelques semaines, contre plusieurs mois précédemment nécessaires avec les infrastructures et les systèmes d’information traditionnels.
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié lundi une étude «qui appelle les pouvoirs publics à imposer aux assureurs automobiles de rétrocéder les économies liées au confinement par une baisse de 2,2 milliards d’euros des cotisations». Elle appelle aussi les assurés à écrire à leur assureur en utilisant un courrier-type mis à disposition sur son site.
Les « groupes de protection sociale et les institutions de prévoyance ont consenti un effort de quelque 900 millions d’euros en quelques semaines pour venir en aide aux entreprises, aux salariés et à leurs famille » touchés par la crise du Covid-19, indique un communiqué du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP). Alors que « les indemnités journalières vont croître » et que « dans le même temps les cotisations de santé-prévoyance vont se contracter », le conseil d’administration du CTIP s’engage à « tout mettre en œuvre pour garantir (la) solvabilité » de ses adhérents, poursuit le communiqué, sans plus de précision.
Les assureurs et agents généraux protestent contre l’enveloppe de 200 millions d’euros promise par la semaine par le Crédit Mutuel aux entreprises assurée touchées par le confinement. Selon Les Echos, les assureurs mutualistes et les sociétés anonymes d’assurance ont demandé à la Fédération Française de l’Assurance de convoquer en urgence sa Commission de déontologie. De même, la fédération représentant les agents généraux a interpellé l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution pour qu’elle enquête sur les agissements du Crédit Mutuel et, le cas échéant, de sanctionner des « actions inexactes, déloyales, trompeuses et préjudiciables aux clients ». Les concurrents du Crédit Mutuel lui reprocheraient de s’être défaussé des engagements prévus dans ses contrats d’assurance et de s’éviter ainsi de devoir verser beaucoup plus que les quelque 200 millions d’euros promis, et d’en faire un coup commercial.
Coface a publié hier après Bourse un résultat net de 12,7 millions d’euros au titre du premier trimestre 2020, en baisse de 65,2% d’un an sur l’autre. Le résultat opérationnel de l’assureur crédit a reculé de 45,9% à 30,9 millions à la suite principalement de la hausse du ratio de sinistralité. Ce dernier s'établit à 55,2%, une hausse de 15,3 points par rapport aux niveaux records atteints un an plus tôt. Une part importante (environ 9 points) de cette hausse est due à un sinistre de taille importante en Europe sans rapport avec la crise sanitaire actuelle. Le ratio combiné net de réassurance s’est établi à 86,8% (en hausse de 12,3 points sur un an et de 6,4 points par rapport au trimestre précédent). Le chiffre d’affaires consolidé a atteint 370,4 millions, en hausse de 0,9% à taux de change et périmètres constants. En données publiées, celui-ci a progressé de 1,4%. Il intègre notamment la contribution de Coface PKZ, activité intégrée au deuxième trimestre 2019.