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L’Autorité des marchés financiers (AMF) a réalisé en 2019, une nouvelle série de contrôles SPOT (Supervision des pratiques opérationnelle et thématique) pour jauger des dispositifs de reporting AIFM de 5 sociétés de gestion, avec l’objectif de s’assurer de la qualité des données transmises au régulateur et des procédures et contrôles internes en place. Elle a identifié des axes d’amélioration. Adoptée en juin 2011, la directive européenne AIFM sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) impose à ces gestionnaires des obligations de reporting à des fins de surveillance et de stabilité financière. Les gestionnaires doivent ainsi fournir des éléments sur les marchés sur lesquels ils interviennent, les principaux instruments négociés, les encours gérés. Ils doivent également fournir des données sur la stratégie, les expositions, la liquidité de l’actif et du passif,ainsi que le levier de chaque FIA. A l’occasion de ses contrôles SPOT, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a souhaité s’assurer de la qualité des données qui lui sont transmises, des procédures et contrôles mis en place par les sociétés de gestion sur la période 2017-2018 dans le cadre de ce reporting AIFM. Les contrôles ont ainsi permis de constater que le nombre de reportings relatifs aux exercices 2017 et 2018 remis à l’AMF a été globalement conforme au nombre de reporting attendus. L’AMF a toutefois constaté que, pour certains établissements, des données étaient manquantes, s’agissant des codes ISIN et/ou LEI, de la stratégie de gestion, de la concentration des investisseurs, des mécanismes de négociation et de compensation pour les risques de contrepartie, de l’existence de régimes spéciaux. Les entités contrôlées disposaient toutes de procédures spécifiques au reporting AIFM ou détaillant ses modalités, en matière de calcul des leviers, de gestion de la liquidité, d’obligations déclaratives et de réalisation de stress tests. Cependant, ces procédures dans certains casn’étaient pas suffisamment opérationnellespuisqu’elles n’encadraient pas la traçabilité des données utilisées, les modalités de calcul du levier et le périmètre du reporting. Pour certaines entités, les procédures ne définissaient pas les hypothèses retenues en matière de gestion de la liquidité dans des conditions normales de marché et en période de stress et ne prenaient pas en compte le délai de règlement/livraison des actifs des fonds pour établir leur profil de liquidité au passif. S’agissant du dispositif de gestion du risque de liquidité, s’il était complet et opérationnel pour l’essentiel des établissements contrôlés, dans certains cas, certains critères de liquidité des actifs n’étaient justifiés qu’à dire d’expert et la déformation du portefeuille provoquée par la liquidation d’actifs comme le règlement-livraison des titres dans l’estimation de la liquidité des fonds n’étaient pas pris en compte. Les stress tests réalisés par les sociétés de gestion, visant à simuler une situation de crise, n’étaient pas suffisamment opérationnels. Par ailleurs, 3 sociétés de gestion sur les 5 de la campagne SPOT avaient procédé à des contrôles permanents et périodiques sur le reporting AIFM. Enfin, bien que le gestionnaire doive porter à la connaissance des investisseurs les risques et les niveaux des leviers des FIA gérés, 2 entitéssur 5 n’avaient pas communiqué d’informations claires et exactes en la matièredans les prospectus et les rapports annuels des fonds. De manière générale, l’AMF attire l’attention des sociétés de gestion sur le fait que le reporting AIFM doit être intégré, autant que possible, à leurs processus de gestion et outils internes de gestion, notamment en matière de gestion des risques. Il ne doit pas être compris comme un exercice administratif à mener de manière indépendante et selon un niveau d’exigence différent de celui que s’imposent les sociétés dans le cadre de leur gestion quotidienne.
La société de gestion luxembourgeoise Ethenea est en train d’organiser un départ groupé d’employés, tant dans le département de la gestion que celui du marketing et des commerciaux, a appris Das Investment. Cette réduction d’effectif s’inscrit dans le cadre d’"ajustements stratégiques», lui a précisé la société. Selon le quotidien allemand, trois gérants sont affectés. Il s’agit de Harald Berres, Frank Borchers et Nils Slikker. Le premier était cogérant du fonds Ethna Dynamisch, le deuxième gérant sénior, et le troisième responsable des obligations à haut rendement et hybrides pour le fonds Ethna Aktiv. La société aux 3,3 milliards d’euros d’encours a précisé à Das Investment qu’elle ne comptait pas remplacer à court terme les départs, sans toutefois confirmer les noms des partants. La société de distribution de fonds Fenthum, qui distribue exclusivement les fonds d’Ethenea et Main First, et qui est détenue en majorité par la holding du fondateur d’Ethenea, va également alléger ses effectifs.
La souscription de l’ensemble des contrats d’assurance vie de Linxea est désormais totalement accessible en ligne grâce à la signature électronique, a annoncé la société dans un communiqué mardi. Le contrat Linxea Zen, assuré par Apicil, sera désormais doté d’une souscription intégralement dématérialisée. Les souscriptions aux trois autres contrats de la gamme d’assurance vie de Linxea sont eux dématérialisées depuis 2019 pour Linxea Spirit (Spirica), 2018 pour Linxea Vie (Generali) et 2017 pour Linxea Avenir (Suravenir). Linxea compte aujourd’hui 40.000 clients et plus de 1,7 milliard d’euros d’encours sous gestion.
La souscription de l’ensemble des contrats d’assurance vie de Linxea est désormais totalement accessible en ligne grâce à la signature électronique, a annoncé la société dans un communiqué mardi 21 avril. Plus précisément, c’est le contrat Linxea Zen, assuré par Apicil, qui sera désormais doté d’une souscription intégralement dématérialisée. Les souscriptions aux trois autres contrats de la gamme d’assurance vie de Linxea sont eux dématérialisées depuis 2019 pour Linxea Spirit (Spirica), 2018 pour Linxea Vie (Generali) et 2017 pour Linxea Avenir (Suravenir).
Anne-Marie Jolys-Bris, directrice exécutive pôle Assurances chez BM&A, un spécialiste de l'audit et du conseil, estime que la crise liée au Covid-19 accentue la situation déjà fragile des assureurs, notamment des assureurs-vie.
La plateforme de distribution de fonds, Allfunds, vient d’ouvrir un bureau à Hong Kong, a annoncé la firme ce 2 avril. La société a obtenu les agréments 1 et 4 de la part du régulateur hongkongais, lui permettant d’acheter et vendre des fonds, ainsi que de faire du conseil financier. La succursale agira comme un hub pour couvrir l’Asie du Nord. Le bureau hongkongais sera dirigé par Louis Poon, épaulé par Stephanie Chan, directrice des services clients. Ils sont rattachés à David Perez de Albeniz, directeur Asie, basé à Singapour. Louis Poon était jusqu’ici directeur de la distribution en Asie-Pacifique chez VTB Capital. Il est également vice-président de l’Association des family offices asiatiques.
Le marché français de l’assurance vie a enregistré en février une collecte nette de 1,4 milliard d’euros, divisée par plus de deux par rapport au même mois de 2019 (elle était alors de 5,3 milliards), selon des chiffres provisoires de la Fédération française de l’assurance. En février 2019, la collecte nette avait représenté 3,1 milliards d’euros. Le mois dernier, les sommes versées par les épargnants sur leur assurance vie ont atteint un peu plus de 11 milliards d’euros, contre près de 12,5 milliards en 2019. En janvier-février, les sommes reversées par les sociétés d’assurance à leurs clients se sont élevées à 21 milliards d’euros (19,9 milliards d’euros sur la même période en 2019).
Malgré la conjoncture, la solvabilité de Swiss Life reste solide, assure le groupe dans un communiqué mardi. Le 1er janvier 2020, Swiss Life tablait sur un ratio SST d’un peu plus de 200%. Actuellement, le ratio SST s’élève à environ 175%, soit dans le tiers supérieur de la fourchette visée de 140% à 190%, précise le groupe. «Le portefeuille d’actions est couvert; la part nette d’actions s’élevait à 4,1% au 31 décembre 2019 et a depuis été réduite de moitié à près de 2%», poursuit le groupe. Swiss Life suspendra son programme de rachat d’actions et ne rachètera plus d’actions dans un premier temps. Le conseil d’administration propose à l’assemblée générale un dividende de 20 francs par action pour l’exercice 2019. L’assemblée générale se tiendra le 28 avril, sans participation physique des actionnaires.
Le Conseil des prélèvements obligatoires a récemment suggéré « la poursuite de la réduction, voire la suppression de l’avantage successoral de l’assurance vie », Dans le cadre d’une succession, l’assurance vie peut donner lieu à l’application de prélèvements globaux supérieurs à ceux applicables à un compte-titres
Daniel Haguet, docteur en sciences de gestion et professeur de finance à l'Edhec Business School, et Edouard Camblain, responsable des projets stratégiques chez Société Générale Private Banking. Coprésidents de la commission finance comportementale, Sfaf
Avec l'évolution des contrats d’assurance-vie vers les unités de compte, potentiellement plus rémunérateurs mais aussi plus risqués, les professionnels doivent informer clairement leurs clients, a précisé ce mardi le superviseur français du secteur. L’orientation des contrats vers les unités de comptes est déjà amorcé depuis plusieurs années, car elle permet aux assureurs de gagner en rentabilité. Nombre d’entre eux ont alors commencé à modifier leur offre commerciale afin de réduire la part des contrats en fonds en euros, dont le capital est garanti mais à la rentabilité de plus en plus faible car dépendant d’investissements à taux fixes comme dans les obligations d’Etat, dont les taux ont plongé parfois en territoire négatif. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) invite les souscripteurs à comparer l’ensemble des conditions et frais des contrats, et rappelle que l’assurance-vie est un placement de long terme.