Le Fonds européen d’investissement a alloué 45 millions d’euros au fonds de capital-risque technologique «OTB Fund II». Le véhicule du gérant d’Europe de l’Est OTB vise une collecte de 150 millions d’euros pour investir dans des entreprises «deeptech», qui se fondent sur des découvertes scientifiques telles que des acteurs de l’intelligence artificielle, des technologies spatiales, des fintech et de la cybersécurité, avec un intérêt particulier pour les solutions liées au climat.
Le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) lance un appel d’offres qui a pour objet la création et la gestion d’un organisme de placements collectifs dédié investissant dans des actions cotées pour le compte du FGAO et divisé en deux lots distincts : -Lot n°1 : Actions cotées de l’Asie-Pacifique hors Japon intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Un seul gérant (gérant actif) gérera au départ le portefeuille. L’encours sous gestion indicatif de départ pour ce gérant s’élève à 125 millions d’euros. L’indice de référence est l’indice MDAPJ Index (code Bloomberg), à savoir le « MSCI Asia Pacific ex Japan EUR Net Index», non couvert en change. -Lot n°2 : Actions cotées du Japon intégrant des critères ESG. L’encours indicatif sera également de 125 millions d’euros, et l’indice de référence est le TOPIX Net Total Return (TPXNTR Index), converti en euros à 16 heures, heure de Londres, et non couvert en change. Le marché pour chacun des lots sera conclu avec un titulaire principal et un titulaire suppléant («stand-by»). Les offres sont attendues avant le 27 janvier 2023 à 12h00. Lire l’avis ici.
Eurazeo a réuni 210 millions d’euros d’engagements pour le premier closing de son fonds Eurazeo Transition Infrastructure Fund (Etif)dédié à l’infrastructure de transition. Le Fonds européen d’investissement a investi 75 millions d’euros, soutenu par le programme InvestEU.En plus de l’engagement d’Eurazeo à hauteur de 100 millions d’euros, plusieurs investisseurs institutionnels ont pris des engagements envers le fonds. Il est classé « Article 9 » dans le cadre du règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR). Etif a déjà alloué des capitaux importants à un portefeuille de trois sociétés, précise Eurazeo. Ces trois entreprises, dont les sièges sociaux se situent dans trois pays européens différents, opèrent dans trois sous-secteurs différents : Ikaros Solar (développeur belge d’installations solaires en toiture), Resource (Joint Venture pour le développement d’une usine de tri de déchets plastiques au Danemark) et Electra (opérateur de bornes de recharge pour véhicules électriques, basé en France).
La Caisse de Retraite et de Prévoyance des Clercs et Employés de Notaires (CRPCEN) a choisi son conseil en investissement: il s’agit de Forward Finance. Le conseil l’assistera dans la passation des appels d’offres et rédaction des mandats. Il l’aidera également en matière d’allocation tactique et stratégique.
La Caisse des Dépôts Outil lance un appel d’offres pour la mise en place d’une plateforme SaaS (Software-as-a-Service logiciel) d’importation et d’analyse de données ESG pour les actifs non cotés Le contrat est prévu pour quatre ans pouvant être reconduit trois fois, de manière tacite, pour une durée de 12 mois, sans que sa durée totale ne puisse excéder quatre ans. Date limite de réception des offres: 23 décembre 2022 Lire l’avis
La Swedish Fund Selection Agency, L’agence publique suédoise de sélection de gérants pour les fonds de pension, a avancé dans sa structuration et a révélé les thématiques de ses prochains appels d’offres:Actions européennes, gestion active et indicielleActions mondiales, gestion indicielleActions des pays nordiques, gestion activeObligations mondialesLes appels d’offres devraient être lancés au printemps 2023 avec l’ambition de finaliser 30 attributions de mandat d’ici mi-2025.L’Agence a publié une vidéo en anglais pour présenter son rôle, le processus d’appels d’offres et de sélection.
L’assureur japonais Daido Life Insurance, un affilié de T&D Insurance Group, vient de confier un mandat d’investissement à impact de 135 millions de dollars à BlueOrchard, une filiale de Schroders. Il s’agit d’une stratégie à impact sur les marchés cotés. Il est catégorisé article 9 dans le cadre du règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Au sein de ce mandat, BlueOrchard investira dans des obligations à impact à échéance fixe, afin de contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Le gérant va également évaluer et divulguer les impacts environnementaux et sociaux de ces obligations.
Le groupement de fonds de pension britanniques Border to Coast lance une sélection de gérant immobilier afin de lui confier son portefeuille de propriétés détenues en direct. Ce dernier est pour le moment valorisé 1,75 milliard de livres (2 milliards d’euros) mais devrait grossir jusqu’à 3 milliards de livres à terme avec des apports à venir des fonds partenaires. Il s’agira du fonds principal. Le gérant devra travailler avec l’équipe dédiée interne du groupement de fonds de pension pour développer et mettre en œuvre la stratégie d’investissement, dénicher des opportunités d’investissement de bonne qualité au Royaume-Uni et fournir des services de gestion des actifs. Il devra mener une gestion active et intégrer des considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans son processus d’investissement, à la fois dans la construction du portefeuille et dans sa gestion. En plus du fonds principal, Border to Coast lance un fonds «gateway» (passerelle) qui détiendra des actifs indirects tels que des investissements dans des sociétés d’investissement immobilier cotées et des participations dans de grands fonds immobiliers équilibrés britanniques. Le gérant sélectionné travaillera avec l’équipe interne pour maintenir les relations avec les contreparties de marché et les intermédiaires pour assurer une compréhension fine du marché immobilier et des capitaux nécessaires à lever pour les deux mandats. Le groupement de fonds de pension est assisté par MJ Hudson dans son procédé de sélection. Plus de détails ici.
L’Erafp, établissement de retraite additionnelle de la fonction publique, souhaite confier à un prestataire de services la réalisation d’études économiques. La société ou la personne choisie, spécialisée en macroéconomie, aura pour mission d'éclairer le conseil d’administration et son comité de pilotage actif-passif et réfléchir à la stratégie d’investissement de l’établissement. Les études devront mettre en perspective les évolutions macro-économiques et expliquer en quoi ces évolutions peuvent avoir des impacts sur les différentes classes d’actifs dans lesquelles l’Erafp peut être amené à investir. Il est précisé qu’il n’est pas attendu, dans le cadre de ce marché, de prestation de conseil pour déterminer l’allocation d’actifs, ni la stratégie d’investissement qui sont réalisées en interne, au sein de l’Erafp, par sa direction de la gestion technique et financière. Date limite de réception des offres : 13/12/2022 à 12h00 Lire l’avis
La Banque Postale Asset Management (LBPAM) et sa filiale Tocqueville Finance ont annoncé ce 22 novembre le lancement d’un fonds actions monde dédié à la biodiversité : Tocqueville Biodiversity ISR. CNP Assurances, qui fait partie du même groupe, s’est engagé à investir 120 millions d’euros. L'équipe de gestion pratiquera une sélection «Best in Class» pour trouver des entreprises qui apportent des solutions aux enjeux de préservation de la biodiversité et du capital naturel. Leur empreinte biodiversité est calculée avec l’outil de mesure «Global Biodiversity Score (GBS)» de CDC Biodiversité et Carbon4 Finance, qui est l’un des outils d’aide à la décision. Le fonds est classé «article 9» sous SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). L’univers d’investissement couvrira quatre thématiques principales : l’agriculture et l’alimentation soutenables (agriculture régénératrice, production alimentaire durable, reforestation et gestion forestière durable), l’économie circulaire (systèmes de collecte et de recyclage, packaging recyclable ou compostable), les bâtiments verts (nouveaux matériaux de construction) et les services et solutions environnementaux (traitement de l’eau, de l’air et des sols, technologies de dépollution).
La Caisse de retraite complémentaire des clercs et employés des huissiers de justice (Carco) vient de sélectionner la société de conseil Forward Finance pour l’accompagner dans la mise en place et le suivi de sa poche actions non cotées et fonds d’infrastructure.
La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’investir 75 millions d’euros dans le fonds Alcazar Energy Partners II, une stratégie qui finance des projets d'énergie renouvelable au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Europe orientale et en Asie centrale. Elle est accompagnée par le fonds Emerging Markets Climate Action Fund d’AllianzGI, qui va lui apporter 25 millions d’euros. Le fonds Alcazar Energy Partners II a une taille cible de 500 millions de dollars et investira dans l'éolien terrestre et le solaire photovoltaïque, avec des investissements potentiels supplémentaires dans l’hydroélectricité, la biomasse, le stockage d'électricité par batterie ou d’autres technologies à faible émission de carbone. Lancé lors de la COP26 en novembre 2021 par la BEI et AllianzGI, le fonds Emerging Markets Climate Action Fund est un véhicule de financement mixte innovant doté d’un objectif de 600 millions d’euros. Les gouvernements allemand et luxembourgeois, le Fonds nordique de développement, Allianz, Folksam Group et la BEI sont ses investisseurs principaux. Il a déjà investi dans le fonds ARCH Cold Chain Solutions East Africa, axé sur l’adaptation, qui finance des infrastructures de stockage et de distribution à température contrôlée en Afrique de l’Est, dans le but de réduire les émissions dues aux pertes alimentaires après récolte.
La caisse de retraite complémentaire des pharmaciens (9,4 milliards d’euros sous gestion) fait appel au marché pour des prestations de calcul de l’engagement (provision mathématique et provision de gestion) et de détermination du résultat technique du régime de retraite par capitalisation. Le contrat est signé pour quatre ans pourra être reconduit chaque année jusqu’à quatre ans de plus. Date et heure limite de réception des plis : 12décembre2022 à 11HLire l’avis ici
Eiffel Investment Group et le Fonds européen d’investissement (FEI) ont annoncé pendant la COP27, le lancement d’Eiffel Transition Infrastructure, un fonds d’equity bridge dédié au financement des infrastructures d’énergie renouvelable. Le FEI investit 75 millions dans ce fonds dont l’objectif maximum de collecte s’élève à 500 millions d’euros. Plusieurs investisseurs institutionnels, comme AG2R La Mondiale, Abeille Assurances, Allianz et l’Auxiliaire, se sont également engagés à souscrire au véhicule. Le véhiculer d’Eiffel doit fournir aux développeurs d’énergie renouvelable des fonds propres ou quasi-fonds propres pour financer et accélérer la phase de développement de nouveaux actifs. Avec ce montant, le fonds ambitionne d’accélérer le déploiement de 7 gigawatts de nouvelles capacités d’énergies renouvelables et annoncera dans les prochaines semaines ses deux premières opérations avec Green Genius et Pacifico Energy Partners dans le photovoltaïque.
La banque allemande de développement KfW et le gouvernement fédéral montent un fonds consacré à l’hydrogène vert et au «Power-to-X» (PtX), soit la conversion d’électricité verte excédentaire pour d’autres usages. Les investisseurs recherchent un gestionnaire d’actifs pour le fonds «PtX-Fund». Les industriels et les partenaires publiques seront associées au fonds qui bénéficiera de garanties non remboursables. Le fonds espère attirer un important volume de capitaux. Le gouvernement prévoit d’apporter initialement 550 millions d’euros. D’autres fonds publics pourraient s’ajouter. Date limite de réception des candidatures: 15 décembre 2022 Lire l’avis
Le fonds souverain d’Arabie Saoudite,le Public Investment Fund (PIF), a annoncé la signature d’un protocole d’accord non contraignant avec la société de gestion américaine BlackRock. Ce protocole d’accord comprend la mise en place de la stratégie d’infrastructure de BlackRock dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et l’exploration conjointe de projets d’infrastructures au Moyen-Orient avec la majorité des investissements concentrés en Arabie Saoudite.BlackRock entend établir une équipe dédiée aux investissements en infrastructure dans la capitale saoudienne Riyad afin de couvrir la région MENA. Les projets cibles portent sur un large éventail de secteursdont l’énergie, l’électricité, l’eau, l’environnement, les transports, les télécoms et les infrastructures sociales. Le PIF et BlackRock souhaitent attirer des investisseurs régionaux et internationaux pour leurs projets communs. Le fonds souverain d’Arabie Saoudite a récemment indiqué explorerla cotation d’un projet de développement de la Mecque.
Le groupe mutualiste lyonnais Relyens a choisi Eiffel Investment Group pour lui confier la gestion de son portefeuille de dette privée doté d’environ 120 millions d’encours et précédemment géré en interne. Le gérant a pour mission de poursuivre les investissements en optimisant le dispositif de sélection, le suivi des financements et la prise en compte de critères d’impact. «Les ressources, à la fois humaines et techniques, d’Eiffel vont nous permettre d’accéder à des nouvelles opportunités d’investissements, d’assurer un suivi plus fin de nos investissements, tout en maintenant une grande proximité avec les dirigeants, dans une démarche visant à positionner les critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance au cœur de la stratégie de développement des entreprises que nous finançons», précise Sandrine Pernette, directrice des investissements chez Relyens. Le portefeuille qui comprend pour le moment 26 sociétés devrait à terme atteindre une taille cible de 150 millions d’euros
BNP Paribas Cardif, Spirica, Suravenir, Oradea Vie et Abeille Assurances apportent collectivement 80 millions d’euros au fonds «Pierre Impact». Le fonds immobilier à impact social positif est lancé par BNP Paribas Real Estate Investment Management (REIM) France associé à Cedrus & Partners et est disponible en unité de compte. Il est catégorisé SFDR9 au sens de la réglementation européenne sur la finance responsable et vise un taux de rendement interne de 4%. La société civile à capital variable sera constituée d’un patrimoine immobilier européen avec une exposition dominante au marché français. Elle investira majoritairement en immobilier résidentiel élargi, en privilégiant des logements plus accessibles et durables, répondant aux standards énergétiques actuels, en s’engageant dans l’amélioration de la performance énergétique des logements existants ainsi que dans des actifs immobiliers à enjeux sociétaux (écoles, crèches, établissements de santé…). Une poche, qui pourra atteindre 10 % de l’allocation du fonds, sera investie dans des foncières solidaires afin de lutter contre le mal logement en France. Les équipes de ces foncières solidaires déploieront les capitaux en achetant des logements pour reloger des personnes vulnérables et mettront en place les mesures d’accompagnements sociales pour les réinsérer. Solifap, la société d’investissements solidaires créée par la Fondation Abbé Pierre, sera le premier investissement de la poche solidaire.
La Maif aime la dette privée à impact. Après un mandat de 120 millions d’euros confié à Eiffel le mois dernier, elle vient d’annoncer le même montant pour Artemid, filiale de Capza. La société a gagné, après un appel d’offres de Maif, pour la gestion d’un mandat dédié de dette senior, à impact environnemental, d’un montant de 120 millions d’euros. « Nous sommes convaincus par le processus de sélection d’Artemid qui se traduit par un couple rendement / risque attractif et résilient et par leur proposition d’accompagnement des entreprises dans une démarche vertueuse. Nous avons aussi apprécié la proposition de rémunération de l’équipe d’investissement liée à la trajectoire de décarbonation du portefeuille. C’est une nouvelle étape dans notre politique de recherche constante d’un impact positif », déclare Carole Zacchéo, directrice des investissements et des placements du groupe Maif. Le fonds «evergreen» d’une durée de vie de 99 ans, est classifié Article 9 selon le règlement SFDR. Il cible des PME et ETI, «dotées d’une gouvernance de qualité et ayant la volonté et la capacité de contribuer à la neutralité carbone et plus généralement à l’amélioration de leur impact environnemental». Le fonds doit accompagner les dirigeants des entreprises à établir et à mettre en œuvre une véritable feuille de route de progrès selon chacun des axes ESG. Pour encourager les entreprises à poursuivre une trajectoire de décarbonation conforme aux Accords de Paris, la Maif et son gérant ont établi un système incitatif de bonus/malus pour la tarification des intérêts des financements accordés (« sustainability/decarbonation linked loans or bonds »). Les gérants pourront aussi bénéficier d’une prime sur leur commission en fonction de l’atteinte d’objectifs de décarbonation. Le fonds «Maif Dette à Impact Environnemental» a déjà apporté ses concours à deux entreprises, Constellation et Visiativ. L’accompagnement d’une troisième entreprise est en cours. Les équipes d’Artemid sont spécialisées dans les prêts seniors in fine à leviers modérés pour les ETI. Artemid compte une soixantaine d’entreprises financées et près d’un milliard d’actifs sous gestion.
Et de trois. Le fonds de place Emergence va annoncer ce matin la sélection d’un fonds d’Oddo BHF AM pour y investir un ticket de 20 millions d’euros. L’heureux élu est le fonds Oddo BHF Artificial Intelligence lancé en 2018 et troisième fonds tech sponsorisé par le compartiment «techs for good» créé en cet été par la Sicav Emergence. Cette dernière rassemble 16 investisseurs institutionnels français autour de cinq compartiments d’investissement. Pour les deux premiers financements de «techs for good», elle avait choisi un fonds tech de Financière Arbevel et un d’Edmond de Rothschild AM. «Mettre un ticket de 20 millions d’euros c’est relativement restreint par rapport à l’encours du fonds Oddo BHF Artificial Intelligence de 200 millions d’euros. Mais cela va nous permettre de revenir au contact de la clientèle institutionnelle et de se rappeler à leur bon souvenir avec la date limite des engagements sur l’initiative Tibi qui se rapproche», explique Florent Guy Ducrot, responsable des ventes sur l’Europe francophone d’Oddo BHF AM Tech for goods veut en effet s’inscrire dans les préconisations du rapport de l'économiste Philippe Tibi, à l’initiative du Trésor, qui invite à financer les entreprises technologiques disruptives à travers des fonds. Pour rappel, 21 investisseurs institutionnels se sont engagés à dépenser 6 milliards d’euros d’ici la fin de cette année, pour moitié vers des fonds tech d’entreprises non cotées, et pour moitié vers des fonds tech d’entreprises cotées en Bourse. Mais l’univers des fonds tech en France reste encore assez restreint, et en particulier celui sur les entreprises cotées - à l’image des sociétés tech cotées - avec une trentaine de fonds qui ont été labellisés en 2020 par l’initiative Tibi. Ces fonds peuvent investir à l'étranger (aucun seuil minimum n’est fixé pour la France), mais doivent avoir des équipes de gestion et d’analyse principalement en France. Parmi ces fonds, Emergence a été intéressé par la thématique intelligence artificielle d’Oddo BHF AM, à la fois dans le process de gestion pour identifier des titres, que dans l’univers d’investissement qui sélectionne des entreprises de tous secteurs mais dont la croissance est liée à l’intelligence artificielle. «Il s’agissait du premier fonds d’une nouvelle gamme globale thématique pour Oddo BHF AM», rappelle Catherine Adibi, responsable marketing et communication d’Oddo BHF AM. Elargissement du plan Tibi «Les 16 institutionnels qui sont regroupés au sein d’Emergence n’ont pas forcément tous abondé au compartiment techs for good. Il s’agit d’un soutien libre», précise Bertrand du Guerny, directeur général d’Emergence. Ces institutionnels, en outre, ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui se sont engagés dans l’initiative Tibi. Mais tous les protagonistes veulent croire en une accélération des investissements dans les fonds tech d’ici la fin de l’année, non seulement dans le cadre de l’initiative Tibi et du soutien de Paris Europlace pour «techs for good», mais aussi en raison de l’effondrement des valeurs tech qui représente selon eux un bon point d’entrée dans le secteur. Selon Emergence, l’initiative Tibi pourrait aussi encourager des sociétés de gestion étrangères à lancer des fonds tech avec des équipes installées en France dans la mesure où elles savent que les institutionnels se sont engagés à investir dans le secteur. Le tout dans un contexte où, selon certaines sources, le Trésor réfléchit à l'élargissement du plan Tibi à de nouveaux investisseurs institutionnels et à une deuxième phase qui pourrait atteindre de nouveau les 6 milliards. Du côté d’Emergence, « la taille cible de ‘techs for good’ est de plus de 300 millions d’euros sur 2023», indique Philippe Paquet, directeur général de New Alpha, le gérant délégataire du compartiment. A son lancement, le fonds a été doté de 100 millions d’euros pour investir dans cinq véhicules. New Alpha se réserve la possibilité d’investir les deux derniers tickets de 20 millions dans des fonds non labellisés Tibi, mais qui pourraient être «amenés» à la labellisation ultérieurement. Une banque privée pourrait aussi participer à la levée de fonds supplémentaire l’an prochain.
Brunel Pension Partnership, l’un des groupements de fonds de pension locaux du Royaume-Uni, investit pour le compte de huit de ses dis fonds partenaires dans le fonds «Orchard Street Social and Environmental Impact Partnership». Brunel se place comme investisseur «clé de voute» dans la collecte du fonds immobilier, qui annonce un premier point d’étape à 90 millions de livres (103 millions d’euros) sur un total espéré de 400 millions. Le gérant Orchard Street annonce lier 30% de ses frais de performance aux objectifs d’impact du fonds. Le fonds va cibler des opportunités d’investissement à valeur ajoutée au Royaume-Uni avec le potentiel de créer des impacts sociaux et environnementaux mesurables. Il va en particulier s’intéresser à la décarbonation de bâtiments existants, à l’investissement dans des communautés locales en réponse à des besoins spécifiques et à rendre des bâtiments plus sains pour ceux qui y vivent et y travaillent, par exemple en améliorant la qualité de l’air, en donnant accès à des espaces verts ou de remise en forme.
Le fonds de pension néerlandais ABP, représenté par son entité d’investissement APG, annonce une coentreprise avec le gérant immobilier CapitaLand Investment Limited (CLI). Les deux associés la dotent de 570 millions de dollars (575 millions d’euros) pour démarrer, avec 90% de l’apport provenant d’APG. A terme, la coentreprise pourrait cumuler 1,14 milliard de dollars avec la même proportion entre les investisseurs. Les deux partenaires ciblent des entreprises de garde-meuble et de stockage en libre-service en Asie. Une première cible a été identifiée, il s’agit d’Extra Space Asia qui dispose de 70 installations réparties dans six grandes villes asiatiques. «Cette classe d’actifs s’intègre parfaitement au thème de l’urbanisation qui fait partie de nos convictions d’investissement depuis de nombreuses années et est un principe clé de nos aspirations dans les performances environnementales», commente Graeme Torre, qui dirige l’investissement immobilier d’APG en Asie.
Le plus grand fonds de pension de Taïwan a sélectionné six gestionnaires d’actifs étrangers pour gérer un mandat de fonds obligataire d’une valeur de 3 milliards de dollars. Le Bureau of Labour Funds (BLF) a choisi T. Rowe Price, Wellington Management, PGIM, Ninety One UK, Loomis, Sayles & Company et Pacific Investment Management, chacun se voyant attribuer 500 millions de dollars pour gérer une stratégie obligataire à rendement total, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le BLF est l’un des plus grands investisseurs d’Asie avec 5,56 trillions de TWD (173 milliards de dollars) d’actifs dans le cadre d’un régime de retraite public obligatoire. Le fonds de pension a enregistré une perte de 9,87 % au cours des neuf premiers mois de l’année.
La société de gestion alternative Wafra a levé 1,5 milliard de dollars pour son quatrième fonds, Constellation Generation IV, relaie Reuters. La firme, propriété du fonds souverain koweïtien, va se servir de ce fonds pour prendre des parts minoritaires dans des sociétés de gestion alternatives dont les encours sous gestion n’excèdent pas 3 milliards de dollars, selon Daniel Adamson, managing director de Wafra cité par Reuters. L’argent a été levé auprès d’un consortium d’investisseurs institutionnels internationaux réunis dans une joint venture baptisée Capital Constellation, qu’a rejoint Mubadala Capital, filiale du fonds souverain émirati Mubadala Investment Company. Quelque 3 milliards de dollars ont déjà été levés dans les trois précédents fonds de Wafra destinés à investir au capital de gérants alternatifs.Wafra gère 32 milliards de dollars d’encours.
La fondation Imas, dont la mission est de faire fructifier les avoirs liés à Ikea, a alloué 175 millions de dollars (174,8 millions d’euros) au fonds Qblue Global Sustainable Leaders Fund. Le fonds est classifié article 9 au sens du règlement européen SFDR (sustainable finance disclosure) et est géré par le danois Qblue Balanced. La fondation est accompagnée d’autres investisseurs tels que le singapourien Singlife with Aviva ou le bancassureur suédois Dalarnas Försäkringsbolag. Avec l’apport d’Imas, la collecte atteint environ 350 millions de dollars. Le fonds a pour but d’investir dans des entreprises mondiales qui contribuent positivement aux critères sociaux et environnementaux. Il utilise un procédé d’investissement systématique fondé sur les données avec un biais important envers la durabilité pour sélectionner des entreprises mondiales championnes de la durabilité dans leur domaine. Qblue Balanced a été fondé en 2018 par Bjarne Graven Larsen, un ancien directeur des investissements du fonds de pension canadien Ontario Teachers’. Il a précédemment occupé le même poste au sein du fonds de pension danois ATP.
Mubadala a signé un partenariat stratégique avec KKRpour du co-investissement en dette privée dans la région Asie Pacifique. Le partenariat a pour but de déployer au moins 1 milliard de dollars dans des solutions de crédit aux entreprises. Mubadala va investir aux côtés de fonds déjà existants de KKR, comme le récemment levé KKR Asia Credit Opportunities Fund. «S’étendre dans la région Asie-Pacifique est un des piliers de notre stratégie alors que ce marché présente des opportunités d’investissement uniques dans la dette, stimulées par sa croissance rapide et une forte demande pour du crédit non bancaire», précise Omar Eraiqaat, qui codirige l’investissement en dette chez Mubadala.
L’Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp) annonce avoir sélectionné Amundi pour lui confier un mandat allant jusqu’à 300 millions d’euros. Le gérant aura pour objectif de maximiser la performance du portefeuille par la mise en œuvre d’une gestion indicielle visant à répliquer un indice «Paris-aligned benchmark» (PAB, aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris pour le climat) d’actions de moyennes et grandes capitalisations en zone euro au démarrage et, le cas échéant, un indice de moyennes et grandes capitalisations en zone monde pays développés. La durée du marché sera de quatre ans, renouvelable deux fois un an, portant la durée maximale du marché à 6 ans. L’Erafp a également retenu BNP Paribas AM et Ossiam pour des mandats dits «stand-by» qu’il pourra activer si nécessaire.
La Maif a choisi de confier à Eiffel Investment Group la gestion d’un fonds dédié de dette privée avec pour objectif de générer, mesurer et suivre l’impact tangible des investissements de ce fonds. Doté de 120 millions d’euros, le fonds «Maif Dette à impact» est à capitaux permanents et va financer des entreprises françaises et européennes s’engageant en faveur de la transition écologique et inclusive. Le véhicule est classifié article 9 au sens de la réglementation européenne sur la finance durable (SFDR) et labellisé Luxflag ESG. La commission de gestion est indexée à la hausse et à la baisse sur les objectifs d’impact du fonds, et côté emprunteurs, des covenants d’impact (engagements contractuels) feront varier le coût de la dette. «En inventant les «covenants d’impact» qui placent les critères extra-financiers au même plan que les critères financiers, Eiffel Investment Group a établi un nouveau standard en matière de dette à impact et c’est ce qui nous a convaincus d’avancer ensemble dans le lancement de ce fonds », a déclaré Carole Zacchéo, directrice des investissements et des placements du groupe Maif.
Un des fonds souverains d’Abou Dabi, ADQ, a investi 125 millions de dollars (127 millions d’euros) dans le fonds inaugural lancé par Aliph Capital, qui se présente comme le premier gérant de private equity du Moyen-Orient dirigé par des femmes. L’engagement d’ADQ couvre la moitié des 250 millions de dollars espérés par les fondatrices qui ont pour stratégie de cibler des entreprises régionales de taille petite ou moyenne. Aliph vise à constituer un portefeuille de 10 à 12 lignes pour ce fonds.
Le Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) lance un appel d’offres restreint visant à sélectionner des prestataires de service d’investissement, afin d’assurer la gestion financière de mandats de gestion active responsable, investis en actions de petites et moyennes capitalisations européennes. A titre purement indicatif, le FRR estime que le montant global des fonds donnés en gestion pourrait être fixé à 450 millions d’euros. Le FRR entend par gestion active responsable, la prise en compte des enjeux ESG par les candidats dans leurs processus d’analyse et de gestion, tout en intégrant la politique d’exclusions (armes prohibées, tabac, et charbon), de vote et d’engagement du FRR. En outre, le FRR poursuivant sa démarche de réduction des émissions de son portefeuille fixée en conformité avec la Net Zero Asset Owner Alliance dont il est membre depuis 2019, il est attendu des candidats une décarbonation des portefeuilles de l’ordre de 75% par rapport au niveau de l’indice de référence à la date du transfert (apports) des titres et des espèces. Le marché porte sur la sélection au maximum de cinq gestionnaires. En 2019, le FRR avait retenu JP Morgan AM, AXA IM, BNP Paribas AM et Fil Gestion pour un mandat portant sur une gestion actions active et responsable de petites capitalisations européennes. Les sociétés de gestion intéressées ont jusqu’au 28 novembre 2022, 12h00 heure de Paris, pour répondre ici.