Sanofi et la société biopharmaceutique Innovent Biologics ont conclu jeudi un accord de collaboration stratégique afin d’intensifier le développement et la commercialisation de nouveaux médicaments pour les malades du cancer en Chine. Cet accord vise notamment à évaluer lors de programmes d’essais cliniques la combinaison de deux des actifs prioritaires en oncologie de Sanofi avec le sintilimab développé par Innovent et Eli Lilly, dans le traitement de quelques-unes des tumeurs solides les plus fréquentes dans ce pays, a précisé Sanofi. En plus de cette collaboration et de cet accord de licence, Sanofi investira 300 millions d’euros au capital d’Innovent par la souscription de nouvelles actions ordinaires, a ajouté le groupe.
Alibaba Group a fait état jeudi d’un chiffre d’affaires supérieur aux attentes pour le trimestre clos fin juin, malgré une croissance stable en raison de l’impact des confinements liés au Covid-19 en Chine. Le confinement a été levé le 1er juin, juste à temps pour la fête annuelle du shopping du 18 juin, mais ceci n’a guère contribué à stimuler l’activité globale. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 205,56 milliards de yuans (29,90 milliards d’euros), contre une estimation moyenne des analystes à 203,19 milliards de yuans, selon les données de Refinitiv. Son bénéfice net s’est élevé à 22,74 milliards de yuans, contre 45,14 milliards un an plus tôt.
Rolls-Royce a fait état jeudi d’un bénéfice semestriel en baisse de 59%, mais a annoncé qu’il gérait la hausse de l’inflation et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Le motoriste britannique a cependant enregistré un bénéfice d’exploitation sous-jacent en baisse au premier semestre 2022, à 125 millions de livres (149 millions d’euros), contre 307 millions de livres un an plus tôt, pour un chiffre d’affaires sous-jacent de 5,31 milliards de livres. Le directeur général du groupe, Warren East, qui sera remplacé par l’ancien dirigeant de BP, Tufan Erginbilgic, à la fin de l’année, a déclaré que la société avait «bien progressé» au cours du semestre, avec une amélioration du flux de trésorerie disponible de plus d’un milliard de livres et de fortes prises de commandes dans les systèmes d’alimentation électrique.
Zalando a fait état jeudi d’une baisse de 58% de son bénéfice opérationnel (Ebit) ajusté à 77,4 millions d’euros au deuxième trimestre 2022 mais s’attend à une meilleure rentabilité au second semestre. Son chiffre d’affaires a diminué de 4% à 2,6 milliards d’euros sur le trimestre écoulé. «La vie devient plus chère et les consommateurs sont réticents à acheter. Nous le sentons», a déclaré jeudi le codirecteur général Robert Gentz. Pour réduire les coûts, le spécialiste de la distribution de vêtements en ligne a souligné qu’il avait baissé ses dépenses de marketing, introduit une valeur de commande minimale et amélioré l’efficacité de son réseau logistique européen.
La patience de Lufthansa, qui souhaite racheter la compagnie aérienne italienne en difficulté ITA Airways, «n’est pas illimitée», a prévenu jeudi Carsten Spohr, président du directoire du transporteur allemand, qui a envoyé une lettre en ce sens au Premier ministre italien. La crise politique en Italie, qui a débouché le 21 juillet sur la démission de Mario Draghi, a suscité des craintes que le dossier s’enlise, alors que la proposition de rachat de MSC et Lufthansa a été soumise dès janvier. «ITA a besoin d’un partenaire et nous pensons être le bon», a ajouté le dirigeant.
Le groupe chimique et pharmaceutique allemand a relevé jeudi ses objectifs pour l’exercice 2022 après une amélioration de ses résultats au deuxième trimestre, soutenus par ses activités d’agrochimie et de santé grand public, des effets de change favorables et des charges exceptionnelles moins élevées qu'à la période correspondante de 2021. Bayer table désormais sur un chiffre d’affaires compris entre 47 milliards et 48 milliards d’euros, contre environ 46 milliards précédemment, et sur un bénéfice par action hors exceptionnels de l’ordre de 7,30 euros, contre une précédente estimation d’environ 7 euros. Il vise aussi une marge brute d’exploitation ajustée comprise entre 26% et 27%, contre environ 26% précédemment. Au deuxième trimestre, son excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a progressé de 30% à 3,35 milliards d’euros, dépassant l’estimation moyenne du consensus qui tablait sur 3,28 milliards. Le règlement d’un litige et des dépréciations d’actifs ont cependant entraîné une perte nette trimestrielle de près de 300 millions d’euros.
Thomson Reuters a annoncé jeudi un bénéfice supérieur aux attentes et a relevé ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année, ce qui, selon l’entreprise, reflète la vigueur de ses activités juridiques, fiscales et comptables ainsi que de celles liées aux entreprises. Le groupe table désormais sur une augmentation de 6% de son chiffre d’affaires pour 2022, contre 5,5% auparavant, ajoutant que le chiffre d’affaires de ses trois grands segments d’activité devrait progresser de 7%. La société mère de Reuters News a annoncé un bénéfice ajusté de 60 cents par action au deuxième trimestre. Les analystes tablaient en moyenne sur 53 cents par action, selon les estimations de Refinitiv.
Just Eat Takeaway a annoncé mercredi une dépréciation de 3,5 milliards d’euros de la valeur de sa participation dans Grubhub. La plus grande entreprise européenne de livraison de repas a réaffirmé qu’elle étudiait la vente «totale ou partielle» de la société américaine, achetée en 2021 pour 7,3 milliards de dollars. La dépréciation reflète le plongeon des valeurs dans le secteur. Par ailleurs, Just Eat Takeaway a publié un chiffre d’affaires en dessous des attentes et une perte pour le premier semestre 2022, mais a maintenu ses prévisions de croissance et de marge pour l’ensemble de l’année. Sa perte ajustée avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) atteint 134 millions d’euros, contre une perte de 189 millions d’euros à la même période l’année dernière. Le chiffre d’affaires s’est établi à 2,78 milliards d’euros, contre 2,6 milliards d’euros au premier semestre 2021, en dessous des attentes des analystes qui tablaient sur 2,8 milliards d’euros, selon les données de Refinitiv.
L’action du groupe tchèque de sécurité informatique Avast, coté à Londres, s’est envolée de près de 44% mercredi sur la place britannique après le feu vert provisoire des autorités de la concurrence au Royaume-Uni à son rachat par l’américain NortonLifeLock. L’autorité britannique de la Concurrence (CMA) s'était inquiétée en mars que ce rachat à plus de 8 milliards de dollars, annoncé il y a un an, «n’entraîne une réduction de la concurrence sur le marché britannique» et avait ouvert une enquête approfondie. Sa décision devra être formellement confirmée dans son rapport final sur cette opération, qui doit être publié d’ici le 8 septembre. Avast était valorisé mercredi à environ 8,5 milliards de dollars.
Emmanuelle Wargon a été confirmée de justesse à la tête de la commission de régulation de l'énergie (CRE) mercredi par les commissions des Affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée. Elle avait été proposée à ce poste par le président Emmanuel Macron, en juillet. L’ex-ministre du Logement succède ainsi à Jean-François Carenco, qui a été nommé ministre délégué chargé des Outre-mer dans le gouvernement Borne. La CRE est une autorité indépendante chargée du bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz. Un rôle stratégique alors que les prix de l'énergie s’envolent depuis près d’un an et qu’EDF est en voie de (re)nationalisation. Il s’en est fallu de peu pour que cette nomination soit retoquée. Les parlementaires se sont majoritairement exprimés contre, à 48 voix contre et 43 pour seulement. Mais il fallait que les oppositions réunissent les trois cinquièmes pour retoquer la candidate de l'Élysée.
Le groupe européen d’aéronautique et de défense Airbus a révoqué le reste des commandes d’A350 qu’il devait encore honorer auprès de la compagnie aérienne Qatar Airways, a confirmé mercredi une source industrielle à l’agence Agefi-Dow Jones, après que ces informations ont été précédemment rapportées par Reuters. A fin juin dernier, Airbus devait encore livrer 19 exemplaires de l’A350 à Qatar Airways, selon le carnet de commandes publié par la société. Airbus et Qatar Airways s’opposent actuellement devant les tribunaux en raison d’un litige portant sur l’usure de la surface des fuselages de certains A350. Qatar Airways a cloué au sol l’an passé 21 avions de sa flotte d’A350 en raison de cette dégradation et refusé de prendre de nouvelles livraisons de l’appareil. La compagnie aérienne a ensuite porté ce contentieux devant la Haute Cour de justice de Londres. Airbus a lui-même porté plainte devant cette juridiction.
La famille Della Valle a dévoilé mercredi une offre de rachat à 40 euros par action Tod’s en faveur des actionnaires minoritaires du chausseur italien. Elle espère ainsi porter sa part de 64,5% à 90%, seuil nécessaire au retrait de cote de la société. L’opération offre une prime de 20% sur le cours de clôture de la cible mardi, et valorise ce dernier à 1,3 milliard d’euros. Petit acteur du luxe, tout comme son compatriote Salvatore Ferragamo, Tod’s a vu sa valeur boursière chuter de 30% en cinq ans alors que les géants du secteur, LVMH, Kering et Hermès, ont connu des performances stratosphériques.
La fièvre des meme stocks, ces actions dont la hausse est alimentée par mimétisme d’achat de la part de petits porteurs, n’est peut-être pas finie à Wall Street. Après les épisodes Gamestop ou AMC l’an dernier, c’est au tour d’AMTD Digital de se distinguer. Cotée depuis peu à New York, cette société hongkongaise a grimpé mardi jusqu’à 2.555 dollars, soit un gain de plus de 32.600 % depuis sa cotation, à 7,8 dollars, mi-juillet. « A notre connaissance, il n’y a pas eu de circonstances, d'événements ou d’autres questions importantes liés aux activités commerciales et opérationnelles de notre société depuis la date de l’introduction en Bourse », soulignait AMTD dans un communiqué. Mercredi, à mi-séance, l’action lâchait déjà 50 % sur son point haut.
Le groupe de services collectifs doit encore convertir près de 9 milliards d’euros de dette avant la fusion-absorption avec Vigie SA, l’ex-Suez SA, le 31 octobre prochain.
Infineon a annoncé mercredi une hausse de son chiffre d’affaires au troisième trimestre et a relevé ses perspectives pour l’ensemble de l’année, le principal fournisseur de puces électroniques de l’industrie automobile continuant de bénéficier de la forte demande de semi-conducteurs dans un contexte de pénurie. Le groupe a fait état d’un chiffre d’affaires trimestriel de 3,62 milliards d’euros, alors que le consensus Vara Research l’attendait à 3,42 milliards d’euros, et d’un bénéfice d’exploitation de 690 millions d’euros. Infineon a relevé pour la troisième fois ses perspectives de chiffre d’affaires pour 2022, de 500 millions d’euros, et dit désormais s’attendre à des revenus d’environ 14 milliards d’euros. Pour le quatrième trimestre, il prévoit un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros, supérieur aux attentes de 3,65 milliards d’euros.
EDF pourrait être contraint d’abaisser sa production nucléaire ces prochains jours et même arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme) à cause de la canicule. «En raison des prévisions de températures élevées sur le Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de production nucléaire de Tricastin à partir du 6 août 2022 pouvant aller jusqu'à l’arrêt d’une tranche», indique le producteur d'électricité dans un message destiné aux marchés. Le parc nucléaire français compte déjà 12 réacteurs sur 56 mis à l’arrêt pour des problèmes de corrosion.
Activision Blizzard, l'éditeur américain de jeux vidéo, a enregistré des revenus et des profits en chute libre au deuxième trimestre, mais meilleurs qu’attendu dans le contexte de la crise économique. Le groupe californien a réalisé 1,6 milliard de dollars de chiffre d’affaires, en repli de 28% sur un an, pénalisé par une baisse de moitié de ses ventes sur console et sur PC. C’est le troisième trimestre de suite que ses revenus déclinent et cette tendance devrait persister d’ici à la fin de l’année. Son bénéfice net est ressorti à 280 millions de dollars, contre 876 millions un an plus tôt. Microsoft a passé en janvier un accord de rachat de l'éditeur californien en janvier pour 69 milliards de dollars. L’opération est censée être conclue d’ici juin 2023.
Le titre de l’opérateur français de satellites Eutelsat a pris 5,5% mardi, soutenu par les acquisitions d’actions de Bpifrance. La banque publique a augmenté sa part dans l’entreprise à 21,28% du capital et des droits de vote, selon un communiqué de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Ce franchissement de seuil résulte d’une acquisition de titres sur le marché. Pour les six mois à venir, Bpifrance Participations envisage de procéder à des achats d’actions Eutelsat selon les conditions de marché, mais pas de prendre le contrôle de la société, ni de demander une nomination supplémentaire au conseil d’administration. L’action Eutelsat a perdu 33% de sa valeur en deux séances la semaine dernière, suite à l’annonce de sa fusion avec le britannique OneWeb.
Malgré les problèmes de chaîne d’approvisionnement et la hausse des coûts afférents, Caterpillar, considéré comme un baromètre de l’activité industrielle mondiale, a bénéficié d’une forte demande d'équipements pour les mines et la construction, ainsi que de hausses de prix et d’un bon contrôle des coûts au deuxième trimestre 2022. Le groupe américain a ainsi annoncé mardi une progression de 10,6% de son chiffre d’affaires à 14,25 milliards de dollars (14 milliards d’euros) en rythme annuel et un bénéfice ajusté de 3,18 dollars par action, contre 2,60 dollars par action au cours de la même période de 2021.
Le marché primaire du crédit en zone euro ne connaît pas de trêve estivale. Mardi, Saint-Gobain a levé 1,5 milliard d’euros en plaçant trois emprunts obligataires de 500 millions d’euros chacun. Les titres sont de maturité août 2025, juin 2028 et août 2032. Les obligations à 10 ans sont assorties de critères durables (sustainability-linked bonds), l’entreprise s’engageant à réduire ses émissions de CO2 et ses déchets d’ici à 2030 sous peine de voir le coupon de sa dette se renchérir. Le placement, dirigé par CA CIB, Goldman Sachs et la Société Générale, a rencontré une forte demande de 9,3 milliards d’euros au total, qui a permis de resserrer de 40 points de base les marges offertes. Les obligations à 3 ans paient 50 pb au-dessus des mid-swaps, contre 80 pb pour ceux d'échéance 2028 et 110 pb pour les obligations durables à 10 ans.