- PARTENARIAT
La boîte à outils des ETF est bien utile dans un environnement changeant

En se développant, le marché des ETF s’est aussi considérablement diversifié. Bien sûr, sa capacité à proposer un accès à des expositions très diversifiées à très faible coût séduit toujours autant. « Au premier semestre 2024, les investisseurs se sont focalisés sur les grandes capitalisations US, ce qui a profité à notre ETF sur le S&P500, dont les frais courants ont été abaissés fin 2023 à 3 points de base et qui a capté 40 % de la collecte sur cet indice cette année », se réjouit Ludovic Djebali. « Cette année, nous avons étoffé notre gamme actions américaines, avec un ETF répliquant l’indice MSCI USA assorti de frais de gestion de 0,03 % seulement, indique aussi Emmanuel Monet. Notre objectif est de couvrir les actions américaines au travers de tous les grands indices existants et de différents types de réplication. En parallèle, nous avons aussi ajouté une exposition actions monde hors USA, pour nos clients qui souhaitent segmenter plus finement leurs poches actions monde et USA. Enfin, nous avons lancé il y a quelques mois un ETF de type ‘all country world ’ qui offre une exposition aux actions internationales des pays développés et émergents. Cet ETF a été un succès et a capté environ 1,5 milliard d’euros depuis son lancement. » Les succès boursiers du secteur technologique ont aussi attiré 4,5 milliards de dollars de flux sur les ETF de SPDR ciblant ce secteur. Mais les investisseurs qui s’inquiètent d’une trop forte concentration des indices peuvent aussi trouver de quoi exprimer leurs vues dans la boîte à outils des ETF. « Nous avons deux produits sur les actions américaines, dont un ETF multifactoriel qui suscite beaucoup de discussions avec nos clients en raison de la surconcentration des US sur les Sept Magnifiques », explique ainsi Guillaume Dambrine. D’autres stratégies permettent de diminuer le risque de marché. « On voit les investisseurs se diversifier et prendre des postures plus défensives, notamment via les stratégies ‘dividend aristocrats’, qui ont collecté plusieurs centaines de millions de dollars ces dernières semaines », remarque Ludovic Djebali.
Au troisième trimestre, on a vu un regain d’intérêt des investisseurs pour les valeurs moyennes, notamment américaines
Les ETF permettent aussi de revenir avec prudence sur certains segments quelque peu délaissés de la cote. « Au troisième trimestre, nous avons assisté à un regain d’intérêt sur les petites et moyennes valeurs, surtout américaines : nous avons collecté 550 millions sur le S&P 400 US Midcap et 400 millions sur le Russell 2000, note Ludovic Djebali. Les investisseurs se sont intéressés à l’écart de valorisation important par rapport aux grandes valeurs et au fait que ces indices sont moins concentrés sur certains secteurs, dans un contexte de baisse des taux qui favorise la classe d’actifs. » Et quand il s’agit de s’exposer aux marchés émergents, les investisseurs trouvent dans les ETF le moyen de le faire avec précision, notamment chez Franklin Templeton. « Nous avons une gamme d’ETF actions mono-pays sur les émergents, basée sur les indices FTSE et bien positionnée en termes de prix. Nos ETF sur la Chine, la Corée du Sud et l’Inde ont suscité un intérêt particulier cette année. La Chine et l’Inde représentant des poids importants dans les indices émergents, soit les investisseurs conservent une exposition globale émergente et surpondèrent un des pays avec un ETF mono-pays, soit ils désagrègent totalement leur exposition et la reconstruisent selon leurs vues », détaille Guillaume Dambrine. De son côté, Amundi a lancé un ETF sur la dette indienne qui a intégré les indices obligataires émergents.
Enfin, dans un environnement de taux qui reste incertain, le monde des ETF permet des usages tactiques. « Notre produit ‘curve steepening’ constitue une offre différenciante : c’est le seul ETF à offrir la possibilité de s’exposer à la pentification de la courbe des taux américains 2 et 10 ans », illustre Emmanuel Monet.
