Les fondateurs du hedge funds Andromeda Capital Management,Alberto Gallo et Aditya Aney, ont levé 200 millions de dollars pour démarrer leurs activités, a appris Bloomberg. Ces deux anciens d’Algebris ont créé leur structure cet été. Alberto Gallo était gérant du fonds Global Credit Opportunities et responsable des stratégies global credit d’Algebris. Arrivé en 2016, il a quitté la société en avril 2022. Aditya gérait aussi le fonds Global Credit Opportunities.
Eiffel Investment Group a annoncé jeudi la nomination de Pierre-Philippe Crépin en tant que ‘Head of sustainability & impact’. Physicien de formation, il aura pour mission de coordonner la politique ESG de la société de gestion et d’assurer sa déclinaison opérationnelle, avec l’ensemble des équipes d’Eiffel. Titulaire d’un doctorat en physique quantique réalisé au sein du triplement nobélisé laboratoire Kastler-Brossel, Pierre-Philippe Crépin a d’abord officié comme chercheur auprès de la société Capital Fund Management (CFM) tout en exerçant en parallèle comme chargé d’enseignement à l’ENSAE. En 2020, il a intégré les équipes parisiennes d’EcoAct, société de conseil en stratégie climatique pour les entreprises, où il a occupé successivement les postes de consultant climat-énergie et de manager expert en risques de transition.
La société de gestion a perdu 2.049 milliards de dollars d’encours depuis le début de l’année mais cela n’inquiète pas vraiment Larry Fink, son directeur général.
Après avoir commencé l’année au-delà des 10.000 milliards de dollars d’encours sous gestion, le gestionnaire d’actifs américain BlackRock vient de retomber sous la barre des 8.000 milliards de dollars, à 7.961 milliards de dollars. Il revient presque à son niveau d’encours du troisième trimestre 2020. La plus grosse société de gestion au monde a perdu 526 milliards de dollars d’actifs sous gestion au troisième trimestre 2022 selon ses résultats publiés jeudi 13 octobre. Depuis le début de l’année, les actifs de BlackRock ont reculé de 20,5%. Le gestionnaire présente un résultat net ajusté de 1,4 milliard de dollars pour le troisième trimestre 2022, en baisse de 16% sur un an et en hausse de 29% par rapport au deuxième trimestre. Sa marge opérationnelle a perdu 5,6 points sur un an, reculant à 42%. BlackRock est largement en-deçà des attentes des analystes sur plusieurs indicateurs dont la collecte nette. La firme a collecté 16,9 milliards de dollars au total sur le troisième trimestre, principalement tirée par les fonds de long-terme (+ 65 milliards de dollars). Les analystes prévoyaient une collecte nette totale de 91,3 milliards de dollars selon Bloomberg. Les fonds obligataires ont collecté plus de 90 milliards de dollars tandis que les fonds actions ont décollecté à hauteur de 29 milliards. Sur le monétaire, le gestionnaire américain a subi des sorties de 40 milliards de dollars. Des sorties nettes de 9 milliards de dollars ont été observées sur l’activité conseil. Sur les fonds indiciels cotés (ETF), BlackRock enregistre 22 milliards de dollars de collecte, principalement sur ses ETF stratégiques. Bien que touché par les annonces de désinvestissement de grands fonds de pensions américains basés dans des Etats républicains, BlackRock semble plus que limiter la casse sur la clientèle institutionnelle. La firme a collecté 48 milliards de dollars sur ce segment au troisième trimestre. Elle a en revanche observé des rachats nets de 5 milliards sur la clientèle retail. «Les stratégies actives ont reflété la dynamique d’importants mandats d’externalisation et la demande continue pour les gestions alternatives, où nous avons levé 6 milliards de dollars en engagements et collecte nette. Nous avons enregistré un nombre record de mandats de clients Aladdin au cours des neuf premiers mois de 2022, dont plus de la moitié provenait de solutions multi-produits», a commenté Larry Fink, directeur général de BlackRock. La société de gestion observe une hausse de 6% de son chiffre d’affaires sur un an (1 milliard de dollars au troisième trimestre) dans ses activités de services technologiques qui incluent sa plateforme Aladdin.
La filiale française de HSBC Asset Management, dirigée par Isabelle Bourcier, a promu Grégory Taillard au poste de directeur général délégué et Olivier Gayno au poste de directeur des investissements. Grégory Taillard, déjà membre du comité exécutif de HSBC AM France, est rattaché à Isabelle Bourcier. Présent depuis 27 ans chez HSBC, il est directeur des risques pour la gestion d’actifs en Europe continentale depuis 2013 après avoir notamment occupé les postes dedirecteur général de HSBC Global Asset Management Financial Services et deresponsable de la recherche et du développement pour la gestion d’actifs en France, en charge des modèles et des projets de recherche quantitatifs. Olivier Gayno, nouveau directeur des investissements de HSBC Asset Management en France, aura pour missions de superviser l’ensemble des équipes de gestion basées à Paris qui couvrent toutes les classes d’actifs (actions, obligations, monétaire et gestion diversifiée). Il est rattaché à Isabelle Bourcier et à Xavier Baraton, directeur mondial des investissements de HSBC Asset Management. Il intégrera le comité exécutif de HSBC Asset Management en France en octobre 2022. Olivier Gayno évolue au sein de HSBC depuis 1989 et a occupé divers postes au sein de la gestion d’actifs du groupe, dont ceux de directeur général et directeur des investissements de HSBC Global Asset Management Japon. Il est par ailleurs responsable de la gestion monétaire pour la région Europe et Moyen-Orient et Afrique depuis 2006.
Amundi lance une large gamme de dix ETF ESG sectoriels sur les actions monde avec des frais de gestion «très compétitifs», selon un communiqué. La gamme couvre la plupart des secteurs industriels GICS (Global Industry Classification Standard), dont les services de télécommunication, la consommation discrétionnaire, les biens de consommation de base, la finance, la santé, l’industrie, les technologies de l’information, les matériaux et les services aux collectivités. Cette nouvelle gamme doit permettre aux investisseurs d’aligner leurs portefeuilles sur le cycle économique tout en respectant leurs objectifs d’investissement responsable. Ces ETF affichent une tracking error limitée, une amélioration de 10 % de la note ESG par rapport à leurs indices de référence et une réduction moyenne de 30 % de l’intensité de carbone. Les indices S&P répliqués par ces ETF permettent aux investisseurs de s’exposer à des entreprises de grande et moyenne capitalisation des pays développés et d’intégrer des critères d’exclusion des activités controversées.
Blackstone s’est allié à la compagnie d’assurance Resolution Life dans le cadre d’une opération qui, à terme, devrait permettre à la société d’investissement de gérer plus de 60 milliards de dollars de nouveaux actifs, selon un communiqué commun aux deux entreprises. Blackstone investira 500 millions de dollars dans Resolution Life et l’aidera à lever environ 2,5 milliards de dollars supplémentaires. Blackstone gérera les investissements illiquides de Resolution Life dans des classes d’actifs telles que le crédit privé, l’immobilier privé et le financement basé sur des actifs. L’accord permettra à Blackstone de récupérer jusqu'à 25 milliards de dollars d’actifs la première année et devrait à terme s’adjoindre un total de plus de 60 milliards de dollars au cours des six prochaines années.
La société suisse de capital-investissement Capital Dynamics annonce ce jeudi le closing final de son fonds Capital Dynamics Clean Energy and Infrastructure IX (CEI IX) pour un montant de 520 millions. Un atterrissage 75% au-dessus de son objectif initial de 300 millions d’euros. Son prédécesseur avait été bouclé à 300 millions de livres sterling. «Nous avons fortement augmenté notre hard cap car nous disposons d’un dealflow très conséquent qui nous rend très confiant dans notre capacité à déployer ce montant», explique Dario Bertagna, coresponsable de l’équipe clean energy chez Capital Dynamics. Le véhicule investira en fonds propres, le plus souvent en majoritaire, dans des projets d’énergies propres en Europe en mesure de conclure des «corporate PPA», ces contrats d’approvisionnement à long terme entre une entreprise et un fournisseur d'énergie renouvelable. La stratégie est d’éviter les marchés encore très dépendants de subventions gouvernementales afin de ne pas être exposé à des risques réglementaires. Privilégiant en conséquence les régions d’Europe du Sud et du Nord, il a jusqu’à présent réalisé 11 investissements en Espagne et en Italie dans des projets solaires. Très conservateur dans sa stratégie d’investissement, CEI IX n’investit pas en greenfield pur. «Nous recherchons des projets prêts à être construits car nous ne voulons pas porter le risque de développement», précise Dario Bertagna. 14 milliards d’encours au total Le fonds vise une vingtaine d’investissements au total. Ilattend un taux de rendement interne (TRI) de plus de 10% et un rendement pour ses investisseurs autour de 6%-8% par an. «Nous investissons en full equity durant la construction et nous réfléchissons à l’intérêt d’ajouter du levier de manière opportuniste si cela permet de maximiser la création de valeur. Cet éventuel levier serait mis en place une fois le projet opérationnel, à condition qu’il ne perturbe pas nos redistributions aux investisseurs», souligne Dario Bertagna. La somme collectée provient d’investisseurs européens dont des Français, asiatiques et du Moyen-Orient parmi lesquels des fonds de pensions, des assureurs, des family offices et des particuliers fortunés. Ces 520 millions levés portent à 14 milliards de dollars les actifs sous gestion et sous conseil de Capital Dynamics. Elle fait suite à celles annoncées en mai dernier de 300 millions d’euros pour son fonds Multistratégies Future Essentiels II et de 578 millions de dollars pour son fonds Mid-Market Direct IV.
Les clients de Quilvest ne seront pas dépaysés. Le nouveau nom de la structure acquise par Oddo BHF en 2021 sera dorénavant «La Banque privée Saint-Germain», du nom du boulevard parisien sur lequel se situe ses locaux. A deux pas de l’Assemblée nationale, Quilvest considérait déjà bien avant son rachat que son adresse constituait un atout qu’elle veut continuer à utiliser. Oddo considère en outre qu’il n’est pas utile de faire figurer son propre nomaccolé à celui desa nouvelle banque en France. Cela montre la volonté du groupe de laisser une certaine latitude à sa deuxième entité. Ce ne sont donc clairement pas des synergies de marque qu’il recherche. Les anciens clients de Quilvest pourront continuer d’entretenir les relations qu’ils avaient avec leur banquier. C’est plutôt encoulisses qu’il faut attendre à un réel gain de productivité. «Avec La Banque privée Saint-Germain nous aurons deux banques fortes pour déployer notre stratégie sur notre marché domestique. Le groupe ODDO BHF aidera la Banque privéeSaint- Germain à accélérer la croissance de ses clients en s’appuyant sur des solutions basées sur notre expertise sur les actions, les obligations ou les actifs privés. Nos outils informatiques et nos capacités de back et middle office nous permettront d’être plus efficients et de renforcer l’expérience clients», explique à L’Agefi Joachim Hager, directeur de l’activité de banque privée pour le groupe. Avec 2 milliards d’euros d’encours, La banque privée Saint-Germain reste de taille modeste comparé aux 53 milliards d‘euros que comptent les activités de banque privée pour l’ensemble du groupe. Mais avec ses deux structures celui-cicompte bien accélérer son développement. C’est dans cette optique que la banque a recruté Emmanuel d’Orsay, précédemment directeur de la gestion privée et membre du directoire d’UBS France, au poste de responsable du développement de la gestion privée pour l’ensemble du groupe. «Grâce à l’expertise d’Emmanuel d’Orsay, nous allons pouvoir accélérer notre développement à Paris et dans des villes comme Marseille, Lyon ou Strasbourg, où nous étions déjà présents avec des équipes locales et où nous souhaitons nous renforcer auprès de notre clientèle cible», déclare Joachim Hager. Après avoir mené plusieurs opérations de croissance externe ces dernières années, avec, outre la reprise de Quilvest, le rachat de Landoltannoncéen2020, ou encore Métropole gestion en 2021, Oddo est maintenant concentré sur sa croissance organique. Jusqu’à ce qu’une nouvelle opportunité se présente.
Laurent Dupeyron a rejoint Ossiam en tant que responsable du développement basé à Milan, annonce-t-il sur son profil Linked-In. L’intéressé vient d’UniCredit où il était managing directeur, responsable mondial de la distribution auprès des institutions financières. Avant cela, il a travaillé chez Olympia Capital Management et Goldman Sachs.
Le fournisseur de services et gestionnaire d’actifs américain SEI a dévoilé, ce mardi, la réorganisation de son activité de gestion d’actifs et des unités dédiées dans l’optique d’un alignement de ces divisions. Les unités de conseil, de relations avec les institutionnels, d’investissement, de distribution et de gestion de fortune privée seront désormais supervisées par Wayne Withrow, qui gardera ses fonctions de responsable de l’activité de conseil de SEI. Cette réorganisation entraîne le départ de Kevin Barr, actuel directeur des divisions de gestion d’actifs et de distribution, qui démissionnera le 3 janvier 2023. SEI gère, conseille et administre plus de 1.300 milliards de dollars d’actifs.
Le gérant durable britannique Downing LLP vient de recruter Paul Taylor, directeur du restructuring chez M&G, et gérant du fonds M&G Debt Opportunities Funds et de la gamme M&G Folios Funds. Chez son nouvel employeur, il sera chargé de gérer plusieurs véhicules dédiés aux investisseurs institutionnels. Il couvrira principalement l’immobilier européen et le private equity dans l’univers des services de santé. Paul Taylor travaillait chez M&G depuis 2005. Il gérait dernièrement quelques trois milliards d’euros d’encours sur la dette et le private equity pour une clientèle institutionnelle. Downing LLP gère actuellement 1,7 milliard de livres d’encours.
En attendant ses résultats pour le troisième trimestre 2022, dont la publication est prévue le 25 octobre, la société de gestion américaine Invesco a publié des données préliminaires pour le mois de septembre. La firme indique avoir connu une baisse d’encours sous gestion de 6,5% au cours du mois de septembre, ressortant à 1.323 milliards de dollars. Invesco a enregistré une décollecte nette de 5,2 milliards de dollars sur ses fonds de long terme et une collecte nette de 2,4 milliards sur les fonds monétaires. Selon ces données préliminaires, l’impact négatif de marché en septembre a fait baisser les encours d’Invesco de 82 milliards de dollars. Au deuxième trimestre, la société de gestion américaine avait connu son premier trimestre de décollecte (-6,8 milliards de dollars) en deux ans.
L’activité du capital-investissement français a tenu bon sur les six premiers mois de l’année en dépit des incertitudes géopolitiques et macroéconomiques, selon le rapport publié ce mercredi par France Invest. Le nombre d’entreprises et projets d’infrastructures accompagnés par les fonds a progressé de 25% par rapport au premier semestre 2021, représentant 18 milliards d’euros d’investissement (+22%), dont la moitié de transactions primaires. Les secteurs de l’industrie, de la santé et du numérique ont été les plus recherchés. Les acteurs du secteur ont collecté 21 milliards d’euros sur la période, dont 52% auprès d’investisseurs internationaux contre une moyenne de 41% au cours des dix dernières années. L’appétit des particuliers et family offices pour le private equity (hors infrastructures) se confirme, ces derniers représentant désormais 12% des souscripteurs.
La société de gestion Amundi vient d’embaucher Nisarg Trivedi en tant que directeur de la distribution externe pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Nisarg Trivedi arrive de Schroders, où il était directeur depuis 2017, basé à Dubai. Auparavant, il a été directeur clients chez Barings Asset Management entre 2010 et 2017. Il a également travaillé comme responsable commercial pour la gestion d’actifs au sein de la banque BankMuscat entre 2008 et 2010. Il a occupé plusieurs postes managériaux dans les équipes commerciales indiennes de HDFC Asset Management Company, Franklin Templeton Asset Management et Kotak Securities.
En 2031, l’industrie mondiale de la gestion d’actifs devrait atteindre 176.000 milliards de dollars d’encours, hors fonds de fonds et fonds monétaires, selon les estimations d’une étude publiée mercredi par le consultant Broadridge. Ce montant était de 97.000 milliards de dollars fin 2021 et de 36.000 milliards de dollars fin 2011. Selon Broadridge, la gestion d’actifs mondiale doit s’attendre sur la décennie 2021-2031 à un fort ralentissement tant de sa croissance organique que de l’appréciation de son capital. Le consultant projette ainsi un taux de croissance annuel composé de 1,7% pour la décennie 2021-2031 contre 3,9% pour la décennie 2011-2021. Un taux qui pourrait même dégringoler davantage si les conditions macro-économiques se détériorent encore ou restent volatiles car les investisseurs de toutes types viendront réclamer leur argent à travers des demandes de rachats, avertit Broadridge. « Pourtant, le taux de croissance organique global masque des opportunités sous-jacentes. Un trio de forces séculaires puissantes est en train de remodeler la composition de l’industrie, en transférant un niveau important d’actifs vers de nouveaux produits et de nouvelles expertises au détriment de ceux sur lesquels la plupart des leaders actuels du marché ont construit leurs activités», pointe le rapport. Amplification de tendances Broadridge entrevoit la confirmation d’une tendance latente dans le secteur sur la décennie à venir. La croissance à venir viendra encore plus fortement des particuliers au détriment des institutionnels, prédit le consultant, qui estime que 69% des flux de la gestion d’actifs sera tirée par les particuliers dans les 10 prochaines années (contre 55% sur la décennie 2011-2021). D’un point de vue géographique, le poids de la clientèle asiatique dans les flux va plus que doubler sur la décennie 2021-2031, passant à 42% (24% Chine et 18% Asie hors Chine), à égalité avec celui de la clientèle américaine selon les projections de Broadridge. Attendue à 8% sur la décennie 2021-2031, la part de flux liée aux clients de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique serait divisée par 3,2 par rapport à la décennie précédente. Côté produits, l’heure étant à la démocratisation des classes d’actifs privés, un doublement des flux sur les marchés privés (16% sur 2011-2021 à 32% sur 2021-2031) est envisagé par le consultant tandis que la part venant des marchés publics va baisser de 84% à 68%. La gestion intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) devrait compter pour 27% des flux dans la décennie actuelle contre 16% lors de la précédente. Avenir sombre pour une majorité de gestionnaires Broadridge porte un regard critique sur l’avenir des sociétés de gestion. Elles demeurent trop nombreuses pour le consultant, qui constate que seulement 22 gérants ont concentré la moitié des encours mondiaux et de la croissance organique mondiale de la gestion d’actifs entre 2016 et 2021. Selon ses données, 88% des gérants d’actifs ont fait du surplace ces cinq dernières années, n’ont ni gagné plus d’un milliard de dollars à travers leur collecte nette sur cette période ni perdu plus d’un milliard de dollars d’encours dans leur décollecte nette. Broadridge précise que près de 65% des gérants ont subi des sorties nettes sur la période. «Jusqu'à présent, la croissance organique d’une gamme plus large de produits et de marchés, associée à des marchés haussiers, a permis à un plus grand nombre d’entreprises d’accroître leur valeur d’entreprise sans avoir à se battre contre les autres», écrit Broadridge. Pour le consultant, de nombreux grands gestionnaires d’actifs sont en train de voir leur part de marché s’effriter et leur valorisation chuter car ils se sont reposés sur leurs historiques de performance, des capacités et clients existants. Son étude suggère également que les gérants innovants dans leur offre produits ou leur mode de distribution, s’ils ne représentent que 11% des encours et ont attiré 14% de la collecte entre 2016 et 2021, ont connu le taux de croissance annuelle le plus haut (17%) sur la période. Pour figurer parmi les gagnants de la décennie, Broadridge conseille aux gérants d’être plus rapide que leurs pairs dans l’innovation produit, d’améliorer le développement de leur marque, renforcer leur distribution et être plus flexible dans la fourniture de service. Avec un avantage pour ceux qui maîtrisent les fusions-acquisitions et les nouvelles technologies.
Le gérant suisse EFG International a publié des données financières en recul pour les neuf premiers mois de l’année 2022. Les encours sous gestion à fin septembre ressortent à 140,9 milliards de francs suisses, soit un recul de 9% par rapport aux 155 milliards de fin juin. Ce recul est principalement causé par la vente de la banque privée espagnole A&G, qui gérait 12 milliards de francs. Cette baisse est équivalente à celle qui a touché EFG International sur les six premiers mois de l’année. A fin 2021, les encours s'élevaient à 172 milliards de francs suisses. La firme a pourtant continué à collecter, avec +0,9 milliard de CHF sur l'été, pour atteindre un montant net de 2,6 milliards depuis le début de l’année. Plan triennal pour améliorer la rentabilité EFG International a annoncé, dans le même communiqué, vouloir améliorer sa rentabilité en chassant les économies d'échelles, avec pour objectif de réduire les coûts annuels de 40 millions de francs suisses d’ici 2024. La société compte notamment améliorer et simplifier sa gestion client du front au back office, augmenter la digitalisation, et davantage centraliser les processus et les fonctions supports. Elle va, pour ce faire, engager de nouveaux responsables de la rentabilité. La société conserve par ailleurs son objectif d’augmenter la croissance de sa collecte nette à 4-6% par an d’ici 2025, contre 2% actuellement.
Environ un hedge fund sur quatre a surperformé en septembre, les stratégies macro en tête, selon les observations de HFR, fournisseur de recherche et d’indices sur les hedge funds. Son indice de référence HFRI 500 Fund Weighted Composite a baissé de 2,3% le mois dernier après deux mois de redressement.Sur l’année en cours, la performance de l’indice est négative (-6,2%). Cet indicecouvre les performances des 500 plus gros hedge funds fournissant leurs données à HFR, ouverts aux investissements et offrant une liquidité trimestrielle ou mensuelle. Les composants de l’indice, recalculé sur une base trimestrielle, sont classés en fonction de leur stratégie (equity hedge, event-driven, macro, relative value, risk premia). En septembre, l’écart de dispersion entre le décile des hedge funds les plus performants (+6,4% de performance en moyenne) et celui des hedge funds les moins performants (-14,3% de performance en moyenne) a augmenté à nouveau, à hauteur de 20,7%.HFR constate que le décile des hedge funds les plus performants a en moyenne progressé de 38% sur les trois premiers trimestres de 2022 quand le décile des moins performants a en moyenne baissé de 35,3%. Soit une dispersion haut-bas de 73,3%. Le mois dernier, les stratégies CTA quantitatives, axées sur les devises et de suivi des tendances, ont tiré les performances vers le haut, compensant partiellement la faiblesse des stratégies directionnelles sur les actions et event-driven. «La volatilité des marchés financiers s’est accélérée en septembre, avec le catalyseur supplémentaire des perturbations sur les marchés des devises qui est venu s’ajouter aux baisses continues des marchés d’actions, à la hausse des taux d’intérêt et à l’inflation générationnelle. Au cours des trois premiers trimestres de 2022, les hedge funds macro ont su profiter de la volatilité pour surperformer les marchés d’actions, tandis que l’ensemble du secteur des hedge funds a enregistré la plus forte surperformance des marchés d’actions depuis 20ans», a commenté Kenneth Heinz, président de HFR
La société de gestion ThomasLloyd vient de recruter Smita Nakhooda en tant que directrice impact et ESG. Au sein de ce poste nouvellement créé, elle sera chargée de développer le cadre d’investissement et l’évolution des politiques et pratiques de durabilité dans l’impact investing. Elle sera également responsable des initiatives en interne et en externe. Basée à Zurich, elle sera rattachée à Michael Sieg, directeur général. Smita Nakhooda arrive de l’institution du financement ADB, où elle était principal results management specialist. Elle était responsable de l’intégration des Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations unies au sein des politiques de la banque ainsi que des indicateurs de performance clés. Auparavant, elle a été chercheuse associée à l’Overseas Development Institute à Londres. Elle a géré une équipe qui s’est chargée d’examiner le rôle des marchés financiers pour s’adresser au changement climatique. ThomasLloyd, qui s’est spécialisée dans l’investissement à impact, comptait 1,6 milliard de dollars d’encours au 30 septembre 2022.
Le gestionnaire d’actifs britannique Abrdn a dû faire face à des déficiences dans son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent au Luxembourg, a appris le Sunday Times. Selon le quotidien britannique, Abrdn aurait suspendu une quarantaine de clients de deux sicav dont la cote de risque anti-blanchiment serait catégorisée comme élevée. La firme en aurait informé dans le même temps la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). Les comptes clients concernés seraient détenus par des personnes politiquement exposées, dont des représentants gouvernementaux.
Demi-teinte. Novethic vient de dresser un bilan du marché européen des fonds relevant de l’article 9 de la directive SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Ces véhicules, dont la gestion ambitionne de contribuer à des objectifs durables, seraient 877 à fin juin, pour représenter 361 milliards d’euros, selon le spécialiste. Si, sur le papier, leurs ambitions sont compréhensibles, les fonds ne semblent pas encore au niveau des attentes portées par la réglementation. Les objectifs d’investissement durable et la manière de les atteindre manquent encore de clarté : seuls 43 % des fonds du périmètre étudié communiquent des indicateurs d’impact, caractéristique pourtant fondamentale. Selon Novethic, les méthodes de gestion peuvent aussi être décriées : si 87 % des fonds classés article 9 adoptent une gestion active, plus de la moitié d’entre eux se contentent d’une intégration ESG (environnement, social, gouvernance), tandis que 443 OPCVM article 9 optent pour une seule approche thématique...
Le producteur d'énergie TotalEnergies a indiqué mercredi que les ONG l’ayant assigné en justice pour ses projets en Ouganda et en Tanzanie avaient refusé la médiation proposée par le Tribunal judiciaire de Paris, qui a donc renvoyé les plaidoiries dans cette affaire au 7 décembre. «TotalEnergies regrette que les ONG engagées dans la procédure aient refusé la médiation proposée par le tribunal, ce que TotalEnergies avait pour sa part accepté», a souligné le groupe dans un communiqué. Fin 2019, plusieurs ONG ont assigné TotalEnergies en justice «sur la base de la loi sur le devoir de vigilance lui reprochant l’insuffisance d’identification et de traitement des impacts sociétaux et environnementaux des projets Tilenga et EACOP en Ouganda et en Tanzanie», a rappelé le groupe. Suite à ce refus de médiation, TotalEnergies «entend désormais rappeler devant le tribunal judiciaire de Paris que son plan de vigilance est mis en œuvre de manière effective et qu’elle s’est assurée que ses filiales en Ouganda et en Tanzanie ont bien appliqué les plans d’actions adaptés afin de respecter les droits des communautés locales et d’assurer le respect de la biodiversité, dans le cadre des projets d’intérêt national décidés par les Etats ougandais et tanzaniens», a indiqué le groupe.
La Caisse des Dépôts a réussi mercredi une nouvelle émission obligataire durable de 500 millions d’euros pour une maturité de 5 ans (coupon 3%, notation Aa2/AA). Avec l’aide de CACIB, JPMorgan, La Banque Postale, Natixis, Natwest Markets et SGCIB, l’établissement public a obtenu jusqu’à 790 millions de demande en provenance de 40 investisseurs une fois le dernier prix fixé (99,748%), qui a permis de réduire le rendement à l’émission à 3,053%, soit OAT+ 57 pb au lieu de OAT+58 pb initialement ou encore 13 pb de moins que le swap de référence. Cette transaction représente la cinquième émission ESG de la Caisse des Dépôts après une obligation verte inaugurale en 2017, une obligation durable inaugurale en 2019, puis deux autres en 2020 et 2021. «Cette nouvelle obligation durable à 5 ans permet à la Caisse des Dépôts de renforcer sa présence sur les marchés de capitaux en ajoutant un nouveau point de référence sur sa courbe, tout en consolidant son ambition ESG qui demeure au cœur de la stratégie globale du Groupe», indique le communiqué.
Le rapport fleuve d’un groupe d’experts souligne l’engouement suscité par la taxonomie mais appelle Bruxelles à corriger le tir sur de nombreux points.
Le tribunal de commerce de Paris a placé le groupe en redressement judiciaire le 12 septembre dernier. Le jugement fait suite à la demande du groupe lui-même, qui avait déclaré le 22 août l’état de cessation de paiements. Le jugement, publié au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) le 28 septembre dernier, éclaire la santé financière du groupe. Des informations précieuses que les CGP réclament depuis plusieurs mois. Face à la situation, le tribunal n’a pu que constater l’incapacité de Marne & Finance à faire face à ses dettes, compte tenu d’un passif «trop important» et d’un actif disponible insuffisant, comme il est écrit dans le document. Pour les créanciers, dont font partie les quelques 5.000 particuliers qui ont investi dans le placement Immo Capital Builder System (ICBS), une course contre la montre est lancée. Ils ont jusqu’au 12 novembre, soit une période de deux mois à compter de la parution du jugement au Bodacc, pour faire connaitre leurs créances et espérer pouvoir obtenir un remboursement de leur investissement.