Depuis les révélations sur l’état de la gestion financière de FTX et plus largement sur l’empire de Samuel Bankman-Fried calamiteux voire frauduleux, les fonds de capital-risque (VC) du monde traditionnel ayant investi dans la plateforme comme Sequoia, SoftBank ou encore BlackRock sont pointés du doigt pour leur manque de vérification préalable. Le PDG de BlackRock Larry Fink n’a pas échappé à ce sujet lors du Deal Book Summit organisé par le New York Times ce mercredi. «Nous avons investi 24 millions de dollars (dans FTX) via un fonds de fonds, ce qui ne représentait pas une part essentielle de notre activité», s’est justifié le PDG. Le journaliste Andrew Sorkin a tout de même insisté en rétorquant que le modèle économique des VC n’était manifestement pas tourné autour des vérification préalables (due diligence): «Sur une cinquantaine d’investissements faits par les VC, une quarantaine vont échouer», a-t-il souligné. Un modèle qui «fonctionne et continuera probablement à fonctionner dans le futur!», a répondu d’un air provoquant Larry Fink. «Nous avons certainement commis une erreur (avec FTX). Je ne vais pas spéculer tant que nous n’avons pas plus d’éléments clairs sur la situation». Pour le patron de BlackRock, plus il y a d’argent investi tôt par les VC dans une entreprise prometteuse et plus son apport pourra devenir «fondamental» pour la société. «FTX n’était pas de la finance décentralisée» Malgré la crise que traverse le marché des cryptomonnaies, d’abord débutée avec la chute de Terra-Luna puis aggravée avec la faillite de FTX, Larry Fink n’a pas de doute que la crypto va «transformer» l’investissement dans la prochaine génération du marché, notamment avec la tokenisation des actifs via «le registre distribué consultable par le monde entier», sans nommer explicitement l’infrastructure de la blockchain publique comme bitcoin et ethereum. Un système dans lequel «vous n’avez pas besoin de croire une banque», a-t-il expliqué en faisant référence aux promesses portées par la finance décentralisée (DeFi), ce que «n’était pas» FTX. S’il croit toujours au potentiel des cryptos, Larry Fink est en revanche persuadé que la majorité des entreprises crypto n’existeront plus dans le futur. Surtout celles dont le modèle économique est basé sur «une cryptomonnaie qu’elles ont créée». En août, BlackRock a accéléré ses placements dans l’écosystème crypto en nouant un partenariat avec la plateforme d’échanges américaine cotée en Bourse Coinbase destiné aux clients institutionnels de sa plateforme de gestion Aladdin.
Vauban Infrastructure Partners, investisseur dans des infrastructures essentielles et Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé dans les stratégies de décarbonation et l’adaptation au changement climatique, ont annoncé jeudi un nouveau partenariat dédié au développement d’une méthodologie d’analyse des risques climatiques physiques en Amérique du Nord. Cette initiative commune est basée sur la méthodologie CIARA (Carbon Impact Analytics for Real Assets), visant à développer des indicateurs clés de performance concernant l’alignement des portefeuilles d’infrastructures sur l’accord de Paris et la gestion plus efficace des risques climatiques des actifs concernés.
Allianz Global Investors vient d’annoncer la nomination de Jenny Zeng au rang de directrice des investissements obligataires asiatiques à partir du début de l’année prochaine, selon un communiqué de presse. Elle remplacera David Tan, qui va prendre un congé à partir de fin janvier prochain. David Tan travaille chez AllianzGI pendant 10 ans, où il y a développé l’activité obligataire asiatique. Jenny Zeng arrive d’AllianceBernstein, où elle était co-directrice des obligations asiatiques ainsi que responsable de l’activité hongkongaise. Elle y travaille depuis 2013, où elle est entrée comme gérante et directrice de la recherche crédit. Auparavant, elle a également été vice-présidente chez Citi de 2006 à 2013. AllianzGI comptait 521 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 septembre 2022.
Ni la croissance de l’activité cumulée des sociétés détenues en portefeuille, ni la réaffirmation constante de son identité d’investisseur de long terme, n’ont jusqu’ici fait mouche. Wendel, qui combine au sein de son patrimoine des actifs cotés (comme Bureau Veritas ou Tarkett) et privés (tels Constantia Flexibles, Stahl ou encore CPI), essentiellement en Europe et aux Etats-Unis, continue d’afficher une lourde décote boursière, témoignage des doutes du marché. Pis, alors que l’action lâche 14% en 2022, cette décote ne se résorbe pas, avec un cours qui fluctue autour de 53% à 57% de l’actif net réévalué, calculé à 155,1 euros par action au 30 septembre dernier, soit 6,9 milliards d’euros, contre 188,1 euros par action fin 2021. Pourtant, depuis la mi-septembre, Wendel se réveille en Bourse et s’offre un rebond de 17%, une performance nettement supérieure à celles des indices français (+11% pour le SBF 120 et le CAC 40) et celle du rival Eurazeo, qui s’adjuge 8,5% sur la période. La date n’est pas anodine. C’est le 17 septembre dernier que Wendel a annoncé son choix de confier à Laurent Mignon les rênes opérationnelles du groupe. L’ex-patron de BPCE, remplacé par Nicolas Namias à la tête du groupe bancaire mutualiste, prend officiellement ses fonctions ce vendredi à la tête du directoire de la société d’investissement, succédant à André François-Poncet. Devoir ou droit d’inventaire? L’ancien bancassureur va-t-il s’inscrire dans les pas de son prédécesseur, aux commandes durant cinq ans et chercher à accélérer le rythme d’exécution, ou établir sa propre feuille de routeen s’autorisant un droit d’inventaire ? Wendel, par la voix d’un André François-Poncet sur le départ, a pris soin de baliser le chemin lors de sa 21e journée investisseurs ce jeudi 1er décembre. Ces années, marquées par la crise sanitaire, la guerre en Europe et désormais la normalisation monétaire et la hausse des taux d’intérêt «justifiaient une grande discipline en dépit de la pression générale à déployer du capital en s’endettant. L’environnement de liquidité abondante a fort heureusement été clément pour les vendeurs d’actifs non cotés, permettant à Wendel de faire pivoter son portefeuille vers des actifs de croissance et vers les Etats-Unis et de céder des sociétés à des valorisations attrayantes», souligne-t-il. Wendel qui se dit, malgré sa forte décote boursière, peu friande d’un scénario de rachat de ses propres actions - veut en revanche accélérer sur le terrain des entreprises de croissance. Elle rebaptise son initiative «Wendel Lab» en «Wendel Growth» avec la mission, confiée à Antoine Izsak, ancien directeur d’investissement au sein de Bpifrance, d’investir dans des fonds – notamment via a16z, Accolade Partners ou InvAscent - ou en direct dans des entreprises innovantes et à forte croissance. Objectif: 500 millions d’euros investis à moyen terme contre 170 millions d’euros, à ce stade, pour atteindre 5% à 10% de l’actif net réévalué global en 2024. Le tout en visant des retours de 10% à 15% sur les fonds et de plus de 25% pour les participations en direct. Parmi les atouts du groupe figure à n’en pas douter un bilan robuste qui offre bien de marges de manœuvre. Wendel qui a investi 380 millions d’euros en 2022, dont 304 millions pour Acams, revendique un milliard d’euros de trésorerie, assortie de 750 millions d’euros de facilités de crédit. Sa dette, 100% à taux fixe avec une maturité moyenne de 6,6 années, sans rendez-vous obligataire avant avril 2026, affiche un coût moyen de 1,7%. A Laurent Mignon désormais d’imprimer sa propre marque.
Credit Suisse ne parvient pas à convaincre les investisseurs qu’une sortie de crise est possible. Son action a perdu 37% depuis la présentation de son plan de restructuration le 27 octobre, et 66% depuis le début de l’année. Elle a même atteint ce jeudi 1er décembre un plancher record de 2,67 francs suisses. C’est à peine 6% de plus que le prix de 2,52 francs proposé à ses actionnaires existants pour l’exercice de leurs droits de souscription, dans le cadre de son augmentation de capital. Cette nouvelle descente aux tréfonds boursiers est le signe du peu d’appétit des investisseurs vis-à-vis de cette offre fortement décotée. Dans une note publiée ce jeudi 1er décembre, les analystes de JPMorgan l’attribuent à «l’importance de la levée de fonds» de la banque - 4 milliards au total – «avec un manque de précisions sur une restructuration très complexe de sa banque d’investissement» ainsi qu’à une «perte conséquente due à la décollecte» massive de 84 milliards de francs suisses, soit 6% des actifs sous gestion, subie par la banque selon les chiffres arrêtés au 11 novembre. La décollecte reste scrutée Tandis que Credit Suisse avait justifié la fuite des clients par les «rumeurs de presse» sur sa solidité début octobre, le mouvement s’est même amplifié au quatrième trimestre, notamment dans son cœur d’activité, la gestion de fortune. Credit Suisse a émis la semaine dernière un nouvel avertissement sur résultat, le quatrième depuis janvier. La banque devrait enregistrer une perte nette de 1,5 milliard de francs suisses au quatrième trimestre, a-t-elle prévenu, ravivant un peu plus les craintes sur son avenir. Les analystes de JPMorgan se montrent malgré tout confiants dans le succès de l’augmentation de capital destinée à financer la restructuration. Si le titre se maintient au-dessus de 2,52 francs, qui est aussi «le prix de souscription ferme» pour le consortium de 19 banques choisi par Credit Suisse, jusqu’au dernier jour de négociation des droits le 6 décembre, «nous pouvons supposer à ce moment-là que la levée de fonds est un succès», estiment-ils. C’est sur cette corde rassurante que le président de Credit Suisse Axel Lehmann a voulu jouer lors d’une conférence à Londres,. Il a estimé que le cours se stabiliserait après la clôture de la période de souscription, les investisseurs devant s’attendre à de la volatilité jusque-là. De possibles opérations de fusions-acquisitions Toutefois, cela pourrait ne pas être suffisant pour sortir Credit Suisse de l’ornière. Si la décollecte continue – JPMorgan table sur 107 milliards de francs suisses au total au quatrième trimestre - les agences de notation pourraient envisager une dégradation de la note de crédit de la banque. Surtout, jugent les analystes, cela relancerait les spéculations sur de possibles fusions-acquisitions. Credit Suisse, qui a annoncé la cession de ses activités de titrisation au fonds Apollo, ainsi que la scission partielle de sa banque d’affaires First Boston aux Etats-Unis, pourrait ainsi envisager «une fermeture complète de sa banque d’investissement» et «une mise en Bourse de sa banque commerciale en Suisse CS Schweiz» qui, à elle seule, est valorisée 14 milliards de francs suisses, selon JPMorgan. Credit Suisse avait déjà réfléchi à une introduction en Bourse partielle de cette entité en 2016, avant d’opter pour une augmentation de capital. Si la capitalisation boursière du groupe «reste aux alentours de 10 milliards de dollars pendant une période prolongée», ce scénario serait «probable», jugent les analystes. En revanche, un rapprochement avec UBS est «plus improbable», du fait notamment de l’absence de synergies de revenus et de la concentration co
Comgest vient de recruter Heyang Ping en tant qu’analyste pour le fonds Comgest Growth Japan. La nouvelle recrue sera basée à Tokyo, où la société de gestion dispose de bureaux, avec le reste de l’équipe dédiée à la gestion des actions japonaises composée de treize professionnels. Avant d’arriver chez Comgest, Heyang Ping a travaillé chez Sparx Asset Management comme analyste actions japonaises pour une stratégie durable. Le fonds Comgest Growth Japan affiche un encours de 2,6 milliards d’euros.
La société de gestion alternative américaine Blackstone a annoncé, ce jeudi, sa décision de limiter les rachats dans son fonds Blackstone Real Estate Income Trust dont les encours s'élèvent à 69 milliards de dollars. La firme a indiqué qu’elle avait reçu des demandes de rachats excédant les limites maximales en place pour les sorties du fonds, à savoir 2% de la valeur nette d’inventaire pour le mois et 5% de la valeur nette d’inventaire pour le trimestre. Une structure destinée à éviter toute asymétrie de liquidité dans le fonds. Blackstone avait déjà reçu des demandes de rachat satisfaites à hauteur de 2,7% de la VNI du fonds en octobre (environ 1,8 milliard de dollars) et les 2,3% restants de demandes pour novembre et décembre ont déjà été pourvus. En novembre, c’est 1,3 milliard de dollars qui a été rendu aux investisseurs désireux de sortir du trust (2% de la VNI), soit environ 43% des demandes de rachats de chaque investisseur. Pour décembre, les rachats ne pourront être honorés qu'à hauteur de 0,3% de la VNI. La firme prévient que les demandes de rachats non satisfaites ne seront pas reportées automatiquement sur le mois ou le trimestre suivant et que les investisseurs devront soumettre à nouveau la portion manquante de leur demande de rachat en cours.
La cour d’appel de Paris vient, dans un arrêt du 16 novembre 2022 consulté par NewsManagers, de trancher sur le licenciement d’une ancienne salariée de la société de gestion Generali Insurance Asset Management (GIAM), filiale européenne de gestion d’actifs de Generali, et d’en ordonner la réintégration. En mars 2019, l’ex-employée, alors directrice du département investissements socialement responsables (ISR), saisit une première fois les prud’hommes, lorsqu’elle travaille encore au sein de la société de gestion, l’accusant de harcèlement moral et de discrimination. Elle argue entre autres d’une inégalité de traitement salarial du fait qu’elle est une femme et moins rémunérée que deux autres directeurs de recherche masculins. En juin 2019, elle est licenciée pour cause réelle et sérieuse. Parmi les motifs retenus pour son licenciement, elle aurait «vertement critiqué» les annonces de son supérieur hiérarchique lors d’une réunion du comité d’engagement du groupe et publiquement éreinté la présentation de son manager lors d’une séance de l’Agence française de normalisation (Afnor) visant à la reconduction des labels de deux fonds ISR gérés par la firme. La salariée conteste son licenciement devant les prudhommes qui joignent les deux procédures. Elle demande une réintégration avec un salaire mensuel de plus de 20.000 euros ainsi que 2,2 millions d’euros au titre du préjudice financier entraîné par son licenciement. Le conseil de prud’hommes de Paris juge, fin août 2020, le licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Il condamne en outre GIAM à verser près de 170.000 euros tout en déboutant la salariée de ses demandes relatives à l’inégalité de traitement, la discrimination, le harcèlement moral et la nullité du licenciement. Liberté d’expression L’ancienne salariée fait appel de la décision. Le 16 novembre dernier, la cour d’appel de Paris annule le licenciement de la salariée de GIAM, ordonnant sa réintégration au poste de directeur du département ISR ou à un poste équivalent. Ce, sur la base d’un salaire mensuel fixe de 12.000 euros devant être «réévalué annuellement depuis son licenciement sur la base de la moyenne des augmentations collectives et individuelles des salariés de rang cadres dirigeants». GIAM doit aussi régler les salaires fixes de la salariée depuis décembre 2019 et le paiement du bonus annuel depuis 2019jusqu'à sa réintégration sur la base d’un bonus mensuel moyen d’un montant de 40% du fixe annuel. Les demandes de la plaignante sur l’inégalité de traitement, la discrimination et le harcèlement moral sont, elles, à nouveau rejetées. La cour s’appuie sur la liberté d’expression pour ordonner sa réintégration. Dans son arrêt, elle souligne que la plaignante a été licenciée «au moins partiellement en raison de l’exercice par elle de sa liberté d’expression». Elle rappelle que «sauf abus, le salarié jouit, dans l’entreprise et en dehors de celle-ci, de sa liberté d’expression». «Le caractère illicite du motif du licenciement prononcé, même en partie, en raison de l’exercice, par le salarié, de sa liberté d’expression, liberté fondamentale, entraîne à lui seul la nullité du licenciement», poursuit la cour. La juridiction ne voit par conséquent aucun abus dans les «critiques» émises publiquement par la plaignante à l’encontre de son supérieur hiérarchique. «Aucun abus dans l’exercice de ce droit n’est établi ni même d’ailleurs allégué puisqu’il n’est fait état d’aucun propos injurieux, diffamatoires, excessifs ou même déloyaux», souligne-t-elle. Contactées, les deux parties n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
La société de gestion suisse Pictet Asset Management a décidé de renommer son fonds actions Clean Energy. Le gestionnaire va y accoler le mot Transition à compter du 12 janvier 2023. Le fonds investit au moins deux tiers de ses encours dans des sociétés soutenant le changement structurel vers une économie bas carbone. Pictet AM estime que le nom actuel du fonds - Clean Energy - ne rend pas justice au processus de transition nécessaire au passage d’une économie basée sur les énergies fossiles à une économie basée sur les énergies propres. Le gestionnaire juge que le nouveau nom - Clean Energy Transition - améliorera la transparence du fonds et attirera davantage l’attention des investisseurs sur la dynamique de la transition énergétique. Les encours du fonds s'élevaient à 4,3 milliards d’euros à fin novembre 2022.
Les fonds d’investissement espagnols ont enregistré un 25ème mois de collecte consécutif en novembre selon les données préliminaires publiées par l’association de la gestion d’actifs locale Inverco. Un chiffre quelque peu en trompe-l'œil puisque seulement quatre catégories de fonds sur dix ont collecté. Les entrées nettes se sont concentrées sur les fonds obligataires (+1,3 milliard d’euros) et la gestion passive (+1,1 milliard d’euros). Les fonds garantis et actions espagnoles ont respectivement collecté 376 et 27 millions d’euros. A l’inverse, les fonds obligataires mixtes ont décollecté à hauteur de 314 millions d’euros tandis que les fonds globaux ont observé des sorties de 258 millions d’euros. Les fonds actions internationales n’avaient pas non plus les faveurs des investisseurs espagnols en novembre, ayant décollecté 61 millions d’euros. Le patrimoine des fonds espagnols s'élevait à 309 milliards d’euros, en baisse de 2,7% par rapport à fin décembre 2021.
M&G vient de recruter Philipp Kowollik pour diriger les ventes auprès des banques privées et des family offices en Allemagne, a appris Private Banking Magazin. Il arrive de Columbia Threadneedle, où il occupait un poste équivalent depuis une dizaine d’années. Auparavant, il a travaillé cinq ans comme commercial pour l’Allemagne et l’Autriche chez Société Générale Asset Management.
Les Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies (UN PRI) ont lancé, ce lundi, une initiative de collaboration concernant l’engagement actionnarial des investisseurs sur les problématiques liées au social et aux droits humains. Plus de 220 investisseurs, représentant un total cumulé de 30.000 milliards de dollars d’encours sous gestion, sont impliqués dans cette nouvelle initiative baptisée Advance. Quelque 120 d’entre eux vont avoir un rôle actif ou de soutien dans l’engagement avec 40 sociétés sur les problématiques sociales et relatives aux droits humains. Les sociétés initialement ciblées font partie des secteurs des mines et métaux et des énergies renouvelables. Parmi elles, figurent entre autres Anglo American, Nippon Steel, Goldfields, Orsted, Engie, Posco, Rio Tinto et RWE. Le dialogue sera également engagé avec des entreprises d’autres secteurs et des législateurs au cours des cinq prochaines années. Afin d’améliorer la transparence du dialogue, les PRI ont publié les noms des investisseurs qui vont conduire le dialogue avec chacune des 40 sociétés. Ainsi Actiam et la fondation Ethos sont en charge de diriger les discussions avec Engie; Schroders et Morgan Stanley Investment Management avec Anglo American tandis que Rio Tinto sera approché par ACSI et d’autres investisseurs avec Phoenix, Aviva et Pimco. Chacun des investisseurs engagés dans Advance a signé une déclaration publique dans laquelle il reconnaît l’urgence et la nature systémique des problématiques de droits humains. Les investisseurs reconnaissent également l’importance de sauvegarder les droits humains et de prendre leurs responsabilités pour faire respecter les standards internationaux en la matière.
La banque privée de JP Morgan vient de promouvoir Ulysses Lau, jusqu’ici directeur des investissements et du conseil pour Hong Kong et les Philippines, au rang de directeur des investissements pour l’Asie. Basé à Hong Kong, il sera rattaché à Kam Shing Kwang, directeur général de l’activité asiatique. Il remplacera Diana Robinson, qui va s’installer à Londres. Elle y occupera le même poste, chargée de la direction de l’équipe du conseil d’investissement au Royaume-Uni, en Irlande et sur les Îles Anglo-Normandes. Au sein de son nouveau poste, Ulysses Lau sera responsable de la direction des solutions d’investissement ainsi que des équipes spécialisées dans cette région. Il sera également responsable de la mise en œuvre des plans d’investissements pour les clients sophistiqués, basés sur des objectifs de long-terme et multigénérationnels.
Janus Henderson a annoncé ce 1er décembre le recrutement d’Alexandre Jaussaud comme responsable commercial senior. Il couvrira les intermédiaires et clients institutionnels en Suisse romande. Basé à Genève, il est rattaché à Fedor Plambeck, le directeur des ventes en Suisse. Alexandre Jaussaud arrive de Baring Asset Management où il était directeur adjoint, responsable du développement des activités de distribution aux intermédiaires et clients institutionnels en Suisse et au Luxembourg. Précédemment il a travaillé chez Schroders, notamment comme directeur des ventes pour la Suisse romande.
DWS, la division de la gestion d’actifs de Deutsche Bank, vient d’annoncer l’achèvement du transfert de sa plateforme d’investissement digitale IKS auprès d’une nouvelle co-entreprise créée avec le Français BlackFin. La société de gestion allemande conserve une participation de 30% dans cette co-entreprise. La plateforme IKS opèrera désormais avec le nouveau nom de MorgenFund, a annoncé DWS dans un communiqué de presse. Les deux acteurs avaient conclu un partenariat stratégique en octobre 2021 afin de faire évoluer ensemble la plateforme digitale d’investissement de DWS dans un écosystème de plateformes. Cette dernière offrira des solutions et services d’investissement digitaux aux distributeurs, aux investisseurs institutionnels ainsi qu’aux clients particuliers. DWS comptait 833 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 septembre 2022.
L’OCDE pointe l’importance d’améliorer ce système de fonds de pension pour préserver le niveau de vie des futurs retraités et financer l’économie sur le long terme.
Natixis a trouvé une remplaçante à Nicolas Namias, qui doit prendre le 3 décembre les rênes du groupe BPCE. C’est Stéphanie Paix, directrice générale adjointe en charge des risques du groupe BPCE, qui lui succédera à la direction générale de Natixis. Membre du comité de direction générale de BPCE, elle prend donc en charge les métiers mondiaux du groupe et dirigera le pôle «global financial services (GFS)» de BPCE. Nicolas Namias sera, quant à lui, à compter du 3 décembre président du directoire de BPCE – Laurent Mignon venant de prendre ses fonctions chez Wendel. Il sera également président du conseil d’administration de Natixis à compter de cette date. Un parcours «diversifié et exemplaire» Stéphanie Paix est issue de l’inspection chez BPCE et a dirigé plusieurs banques dans le réseau. Nicolas Namias salue ainsi sa « connaissance fine de l’ensemble des métiers du groupe» et «un parcours à la fois diversifié et exemplaire» au sein du groupe. «Les qualités de dirigeante de Stéphanie, sa formidable énergie et son grand sens de l’intérêt du client, offriront à nos métiers mondiaux et à leurs équipes les meilleurs atouts pour poursuivre leur trajectoire de développement», ajoute-t-il. Diplômée de Sciences Po Paris, Stéphanie Paix a débuté à l’inspection des Banques Populaires en 1988. En 1994, elle devient directrice régionale de la Banque Populaire Rives de Paris puis des back offices et de l’organisation jusqu’en 2002. Elle rejoint ensuite Natexis Banques Populaires comme responsable des back offices de la banque de financement. En 2006, elle prend la direction générale de Natixis Factor et devient membre du comité exécutif de Coface. En 2008, elle devient directrice générale de la Banque Populaire Atlantique. En 2012, elle est nommée présidente du directoire de la Caisse d‘Epargne Rhône Alpes. En 2018, elle devient directrice générale adjointe en charge de l’inspection générale du groupe BPCE. Depuis le 1er janvier 2022, Stéphanie Paix était directrice générale adjointe en charge des risques du groupe BPCE.
Le directeur général de Meeschaert Amilton AM, Benoît Vesco, vient de prendre la présidence de Delubac AM, a annoncé la banque éponyme. Il quitte Meeschaert, où il a effectué jusqu’ici l’ensemble de sa carrière. Entré en 1996 comme gérant obligataire, il y a gravi les échelons pour y prendre la direction de la gestion de taux, avant d'être promu directeur des investissements en 2018, puis directeur général de la gestion d’actifs l’année dernière, à la suite du rachat de la firme par LFPI puis sa fusion avec Amilton AM, qui a été acquise par le nouveau propriétaire la même année.
Larry Fink, fondateur et dirigeant de BlackRock, a déclaré mercredi que le géant de la gestion d’actifs avait investi 24 millions de dollars dans FTX avant l’effondrement de la plateforme de crypto-monnaies, selon Reuters. S’exprimant lors de la conférence New York Times Dealbook, Larry Fink a également déclaré qu’il semblait y avoir eu des comportements répréhensibles au sein de FTX, mais n’a pas voulu spéculer sur la question de savoir si BlackRock et la société de capital-risque Sequoia, qui avait investi 214 millions de dollars dans FTX et a depuis ramené ce montant à zéro, ont été trompés par FTX, rapporte Reuters.
John Curtius, ancien associé de la société d’investissement Tiger Global, est en pourparlers avec des investisseurs institutionnels afin de lever 1 milliard de dollars pour son nouveau fonds de capital-risque Cedar Investment Management, a déclaré à Reuters une personne proche du dossier. Le fonds devrait se concentrer sur l’investissement dans des sociétés de logiciels d’entreprise en phase de démarrage aux États-Unis et en Europe, a ajouté la source. Selon un rapport d’EY, les investissements en capital-risque ont diminué de 52 % en glissement annuel au cours des trois premiers trimestres de cette année.
L’information est tombée en pleine débâcle des plateformes de trading crypto. Le gérant américain Fidelity vient de lancer sa propre offre de trading de crypto pour particuliers, a appris le média spécialisé The Block. La firme a envoyé lundi un e-mail en ce sens à des clients qui s’étaient inscrits sur une liste d’attente pour ce service. Les utilisateurs devront d’abord ouvrir un compte de courtage traditionnel chez Fidelity avant d’accéder à l’offre crypto. Les ordres seront exemptés de frais de courtage sur le bitcoin et l’éther. Les clients ont été prévenus que la valorisation des actifs digitaux pouvait « fluctuer rapidement et de manière conséquente ».
Janus Henderson vient d’annoncer la nomination de Michelle Dunstan au rang de directrice de la durabilité, à partir du 9 janvier 2023. Elle sera chargée de la supervision de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et d’investissement responsable. Elle travaillera avec les équipes ESG afin de définir les approches et les cadres optimaux pour ce sujet. Basée aux Etats-Unis, elle sera rattachée à Ali Dibadj, directeur général de Janus Henderson. Michelle Dunstan arrive d’AllianceBernstein, où elle travaillait depuis 18 ans. Entrée en 2004 comme gérante, elle a été promue au rang de directrice mondiale de l’investissement responsable en 2020. Elle gérait le fonds dénommé AB Global ESG Improvers depuis 2017, et était directrice de la durabilité de la société depuis 2021. Janus Henderson gérait 275 milliards de dollars au 30 septembre 2022.
Dans une note publiée ce 30 novembre, l’agence Fitch dit s’attendre à ce que le risque réglementaire pèse de plus en plus sur les fonds ayant des critères d’environnement, social et gouvernance (ESG). Elle en veut pour preuve les dernières transactions financières ayant eu lieux aux Etats-Unis entre le gendarme boursier américain (SEC) et des sociétés de conseil ou de gestion, ainsi que la prudence évoquée par des structures européennes qui ont été nombreuses ces derniers temps à revoir leur classification ESG sur les fonds d’investissement. Fitch Ratings rappelle ainsi que la semaine dernière, Goldman Sachs a accepté un règlement de 4 millions de dollars avec la SEC concernant des accusations portées contre la division de gestion d’actifs de la banque pour des défaillances dans les politiques et procédures d’investissement ESG. Ce règlement fait suite à l’accord de 1,5 million de dollars conclu par BNY Mellon Investment Adviser avec la SEC en mai 2022 pour des déclarations erronées et des omissions concernant des considérations ESG lors de la prise de décisions d’investissement pour certains fonds. «De telles accusations peuvent entraîner des atteintes à la réputation susceptibles d’affaiblir les sociétés, en particulier si elles se répètent. Nous nous attendons à ce que les régulateurs poursuivent leurs efforts pour intensifier leur surveillance des fonds ESG afin de lutter contre l'écoblanchiment», écrit Fitch. Il rappelle également que des gestionnaires vont jusqu'à revoir les classifications existantes (de l’article 9 à l’article 8, ou de l’article 8 à l’article 6), afin d’adoucir les déclarations qu’ils font au sujet de leurs références ESG, compte tenu de la surveillance réglementaire accrue. La semaine dernière, Amundi, DWS et HSBC ont été parmi ceux qui ont déclassifié des fonds de l’article 9 à l’article 8. Ces reclassements interviennent avant la mise en œuvre des normes techniques réglementaires SFDR en janvier 2023, qui introduiront des exigences de divulgation spécifiques pour les fonds ESG. Notant que la demande des clients commence à s’orienter de plus en plus vers les articles les mieux notés, Fitch estime que les gestionnaires continueront à essayer d’améliorer les classifications de leurs produits pour capter ces flux, mais le feront avec plus de prudence.
Le régulateur américain des marchés financiers Securities and Exchange Commission (SEC) reste pour l’heure inflexible sur l’attribution d’un agrément pour des produits indiciels cotés (ETF) dont les sous-jacents sont des bitcoins réels. S’exprimant dans le cadre d’un forum de l’association Investment Company Institute (ICI) à Singapour, Mark Uyeda, commissaire de la SEC, a confirmé qu’une douzaine de demandes d’agréments d’ETF spot bitcoin, c’est-à-dire investi physiquement en bitcoins, et que le régulateur continue de les traiter au fur et à mesure qu’elles arrivent, selon des propos rapportés par Reuters. A l’inverse, des ETF investis en futuressur les bitcoin ont été approuvés.
La Financial Conduct Authority (FCA), le régulateur financier britannique, vient de prononcer une amende de 18 millions de livres (21 millions d’euros) à l’encontre de Julius Baer pour un manque d’intégrité et de contrôle dans un dossier de corruption, et pour un manque de coopération avec la FCA. Le régulateur a également banni trois responsables seniors : l’ancien directeur régional deBank Julius Baer Gustavo Raitzin, l’ancien directeur Russie et Europe de l’Est Thomas Seiler, et l’ancienne responsable client Louise Whitestone. Dans le détail, la filiale Bank Julius Baer a été jugée coupable d’avoir payé un intermédiaire,Dimitri Merinson, afin d’entrer en relation avec le groupe pétrolier russe Yukos, en vue d’entrer en relation commerciale avec les sociétés de cette dernière et en tirer des revenus importants. Julius Baer leur a ainsi appliqué des frais de courtage de devises plus importants que la norme, pour ensuite partager ces gains avec l’intermédiaire. Ce dernier a reçu quelque trois millions de dollars de cet arrangement. Consciente de la nature de ces transactions, dont le paiement à M. Merison en 2012, Julius Baer n’a pas rapporté ces faits à la FCA. La banque suisse a accepté de reconnaître ses torts et d’obtenir une remise de près de 25% de son amende. La FCA a déclaré que cette enquête a été compliquée à mener, notamment en raison des preuves à obtenir de Suisse.
DWS vient de recruter Paul Kelly comme directeur des gestions alternatives. Il sera rattaché à Stephan Hoops, le directeur général de la société de gestion allemande. Il arrive de Blackstone, dont il était directeur des opérations de la division crédit. Auparavant, il a travaillé une vingtaine d’années chez JP Morgan.
La banque suisse Seba Bank, spécialisée dans les cryptoactifs, vient d’annoncer l’ouverture du bureau hongkongais de sa jeune filiale Seba Hong Kong Limited. Il s’agit du premier bureau en Asie-Pacifique pour la banque. Le bureau sera dirigé par Ludovic Shum, managing director au sein de la filiale depuis décembre 2021, et responsable de son département juridique et conformité pour l’Asie. La banque suisse a choisi Hong Kong pour son cadre favorable aux agréments d’activités liées aux cryptoactifs. Seba Hong Kong se concentrera d’abord sur des services de conseil, la recherche ainsi que les relations avec les partenaires stratégiques.
Galapagos Capital, société de gestion alternative brésilienne, va établir une filiale aux Etats-Unis dans la ville de Miami en Floride, rapporte Citywire Americas. Ce bureau sera ouvert début 2023. La firme cherche à lancer un fonds marchés émergents à destination des investisseurs institutionnels américains et internationaux. La filiale de gestion d’actifs sera indépendante de la gestion d’actifs au Brésil et de sa gestion de fortune elle aussi basée à Miami.
La société suisse de capital investissement Capital Dynamics doit annoncer aujourd’hui la nomination d’Andrea Mazzaferro en tant que responsable des activités primaires pour l’Europe. Il succède à Mark Drugan qui prend sa retraite après 34 ans de service chez Capital Dynamics. Basé à Milan, en Italie, Andrea Mazzaferro, 41 ans, a intégré le groupe en 2018 au titre de managing director. Titulaire d’une licence de finance obtenue à l’Université Bocconi de Milan, Andrea a précédemment occupé de 2008 à 2020 le poste de directeur des investissements chez Advanced Capital SGR, le prédécesseur de Capital Dynamics en Italie. Plus tôt dans sa carrière, de 2006 à 2008, il a travaillé dans la division banque d’investissement de Bank of America Merrill Lynch.