Retrouvez les articles d’actualité et d’analyse portant sur les résultats financiers (comptes trimestriels, semestriels, annuels, journées investisseurs, avertissements sur résultats) publiés par les grandes entreprises françaises et internationales.
La banque privée Lombard Odier a publié jeudi 24 février les résultats de son activité en 2021. Les actifs totaux de sa clientèle s’élevaient à la fin de l’année à 358 milliards de francs suisses (347 milliards d’euros), en hausse de 13% par rapport à fin 2020. «Cette forte augmentation a été soutenue par d’importants apports nets de fonds ainsi que par la performance des investissements et des effets de marché positifs», précise l’établissement helvète dans un communiqué. Dans le détail, la collecte nette s’est établie à 15 milliards de francs et l’effet positif des marchés compte pour 27 milliards. Le bénéfice net consolidé du groupe s’est lui établi à 270 millions de francs suisses, en augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. Nouvelle gamme climat La banque privée a profité de la présentation de ses résultats pour annoncer le lancement d’une nouvelle gamme de solutions d’investissement durables visant à «accélérer la transition vers une économie soutenable et à financer de manière proactive les entreprises qui cherchent à contrer l’augmentation globale de la température», précise-t-elle. Cette gamme viendra en complément de ses stratégies d’investissement soutenables déjà existantes. Perspectives 2022 Pour l’année à venir, Lombard Odier maintient ses perspectives favorables. «Après une année 2021 solide, les fondamentaux macroéconomiques demeurent robustes et la reprise devrait se poursuivre, quoiqu’à un rythme moins soutenu», indique la banque. Elle considère que la volatilité devrait augmenter à mesure de la maturation du cycle et du retrait progressif des mesures de soutien politico-monétaires exceptionnelles. «La dynamique de croissance devrait continuer à soutenir les marchés, de sorte qu’un positionnement pro-risque modéré semble justifié», poursuit Lombard Odier. Pas sûr que l’optimisme affiché par l’établissement de gestion de fortune ne se confirme au vu de la situation actuelle en Ukraine…
En marge de la publication des résultats annuels d’Axa, sa filiale de gestion Axa Investment Managers a annoncé une collecte nette de 12 milliards d’euros pour 2021. Il s’agit d’un niveau nettement inférieur à 2020 (40 milliards d’euros) mais proche de celui de 2019 (12,8 milliards). En 2020, la filiale de gestion d’Axa avait bénéficié d’un effet mécanique lié à la décision de son actionnaire de rapatrier la gestion de sa filiale américaine Axa XL. Pour 2021, les réseaux de sa maison-mère ont collecté 3 milliards d’euros, mais ce chiffre est diminué par une décollecte de 4 milliards d’euros liée à l’impact d’une opération de réassurance d’Axa (désensibilisation de son risque financier en assurance-vie) à Hong Kong. La collecte auprès des clients tiers s’est établie à 12 milliards d’euros. Enfin, celle en provenance des co-entreprises, à 2 milliards. Pour Marco Morelli, executive chairman d’Axa IM, 2021 a été une année de «super performance». Les encours gérés atteignent un record historique de 887 milliards d’euros, en croissance de 29 milliards par rapport à fin 2020. Pour lui, ils ne sont pas comparable à ceux d’un BlackRock ou d’un Amundi, ses encours étant purement gérés de manière active. Le chiffre d’affaires croît en outre de 14% à 1,5 milliard d’euros grâce à l’augmentation des frais de gestion et le résultat opérationnel progresse de 25 % à 348 millions d’euros, porté par la hausse du chiffre d’affaires. « En 2021, nous sommes au-delà de la trajectoire prévue dans notre plan pour 2023 et cela sur presque tous les indicateurs que ce soit le chiffre d’affaires, le résultat mais aussi l’ESG et nous avons continué à recruter pour nous développer », précise Marco Morelli à Newsmanagers. Intégration de Capza Le pôle Axa IM Alts (immobilier, dette privée, crédit alternatif, infrastructures, private equity et hedge funds) a enregistré une collecte nette de 15 milliards d’euros au total, dont 6 milliards auprès de clients tiers. Ses encours s'élèvent désormais à 183 milliards d’euros. En 2022, le pôle pourra compter sur un renfort de poids avec l’arrivée de Capza qui gère environ 6 milliards d’euros en private equity.«Capza entre dans le giron d’Axa IM mais il n’y a pas de fusion prévue. Cette société va garder toute son indépendance de gestion et compléter la palette de produits de notre gamme alternative déjà présente chez Axa IM. Nous souhaitons valoriser la marque et les équipes en qui nous avons toute confiance », assure Marco Morelli. Le pôle Core (fixed income, actions, et multi-actifs) a, quant à lui, collecté 5 milliards auprès des clients tiers pour atteindre un encours de 594 milliards. Suite à la mise en place du niveau 1 de la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), 88 % des fonds et stratégies éligibles sont classées articles 8 et 9. Le pôle représente 872 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 12% sur un an. Les co-entreprises en Chine et en Corée du Sud représentent 108 milliards d’euros sous gestion contre 100 milliards en 2020. Face à l'évolution de la réglementation chinoise qui permet désormais aux gestionnaires étrangers d'être majoritaires au capital de leur co-entreprises chinoises, Axa IM se veut pragmatique. «En Chine nous discutons avec notre partenaire sur la façon dont nous pourrions augmenter notre vitesse de développement et travaillons sur une feuille de route. On regarde s’il y a une possibilité d’avoir une présence différente et nous nous focalisons pour le moment sur l’augmentation de nos forces commerciales», commente Marco Morelli. Enfin, interrogée sur les tensions entre l’Ukraine et la Russie, Marco Morelli assure que l’exposition du groupe «est limitée». «Nous sommes extrêmement attentifs à la situation actuelle. S’agissant des sanctions internationales, nous nous y conformerons», indique-t-il.
La société de gestion de fortune zurichoise EFG International a présenté ce mercredi ses résultats annuels pour 2021. Son bénéfice a progressé de 80%, pour atteindre 206 millions de francs suisses (197 millions d’euros), tandis que ses encours sous gestion ont augmenté de 8% à 172 milliards de francs. La collecte annuelle nette s'élève à 8,8 milliards de francs.
Solvay a indiqué mercredi viser une croissance organique de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) comprise entre 3% et 6% en 2022, le chimiste belge comptant encore augmenter ses prix de vente pour contrer les tensions inflationnistes. En 2021, la hausse des prix de vente a contribué à hauteur de 5 points de pourcentage à la croissance organique de Solvay, qui a atteint 17%, pour un chiffre d’affaires de 10,11 milliards d’euros. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a progressé de 27% en données organiques, à 2,36 milliards d’euros, alors qu’il était attendu à 2,3 milliards par les analystes.
L’action Danone réalise mercredi l’une des meilleures performances de l’indice CAC 40, portée par l’annonce d’un chiffre d’affaires supérieur aux attentes au titre du quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’exercice 2021, les résultats du groupe agroalimentaire ont toutefois été lestés par l’inflation des coûts, une tendance qui risque de perdurer cette année. Vers 13h00, l’action Danone gagnait 4,8% à 57,23 euros.
Eurofins a indiqué mardi qu’il prévoyait désormais pour l’exercice 2022 un chiffre d’affaires de 6,23 milliards d’euros, dont 300 millions d’euros de revenus liés au Covid-19, et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de 1,50 milliard. Pour 2023, le spécialiste de l’analyse des produits alimentaires et pharmaceutiques table sur un chiffre d’affaires de 6,55 milliards d’euros et sur un Ebitda ajusté de 1,58 milliard. A l’horizon 2024, il vise un chiffre d’affaires de 7,25 milliards d’euros et un Ebitda ajusté de 1,73 milliard. Pour 2021, son résultat net a progressé de 45,3% à 783 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en hausse de 24% à 6,72 milliards. Il proposera un dividende en hausse de 47%, à 1 euro par action, au titre de l’exercice écoulé.
Eurofins a indiqué mardi qu’il prévoyait désormais pour l’exercice 2022 un chiffre d’affaires de 6,23 milliards d’euros, dont 300 millions d’euros de revenus liés au Covid-19, et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de 1,50 milliard. Pour 2023, le spécialiste de l’analyse des produits alimentaires et pharmaceutiques table sur un chiffre d’affaires de 6,55 milliards d’euros et sur un Ebitda ajusté de 1,58 milliard. Il anticipait auparavant un chiffre d’affaires de 5,70 milliards d’euros, sans revenus liés au Covid, pour 2022 et des revenus de 6,18 milliards pour 2023. A l’horizon 2024, il vise un chiffre d’affaires de 7,25 milliards d’euros et un Ebitda ajusté de 1,73 milliard.
L'équipementier automobile Plastic Omnium a annoncé mardi vouloir continuer à faire progresser son chiffre d’affaires plus rapidement que la production automobile mondiale en 2022, après avoir enregistré un retour aux bénéfices en 2021 dans un contexte de marché volatil. Pour cette année, le groupe français vise une marge opérationnelle comprise entre 5% et 6% du chiffre d’affaires, après 4,2% en 2021, ainsi qu’un cash-flow libre supérieur à 260 millions d’euros.
Le groupe de luxe Kering a fait état jeudi d’une accélération de sa croissance organique au quatrième trimestre, tirée par sa marque phare Gucci, qui a retrouvé des niveaux de croissance et de rentabilité proches de ceux d’avant la crise sanitaire. Le titre gagnait 6,7% à la mi-journée, pour clôturer à +4,95%, à 663,90 euros. Le chiffre d’affaires (CA) du propriétaire de Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Venetta est ressorti à 5,41 milliards d’euros au quatrième trimestre, en croissance de 31,9% par rapport à la même période de 2020, en données comparables. Sur l’ensemble de l’année écoulée, le CA de Gucci a dépassé de 10% son niveau de 2019, à 9,73 milliards d’euros, et sa marge opérationnelle s’est établie à 38,2%, contre 41% en 2019. Sur 2021, le CA de Kering a augmenté de 35,2% à taux de change et périmètre constants, à 17,65 milliards d’euros, et a dépassé de 13% son niveau de 2019.
Le groupe de luxe Kering a fait état jeudi d’une accélération de sa croissance organique au quatrième trimestre, tirée par sa marque phare Gucci qui a retrouvé des niveaux de croissance et de rentabilité proches de ceux d’avant la crise sanitaire.
La société de gestion cotée suisse GAM limite les dégâts pour son exercice 2021, pourtant mal parti. Dans la foulée d’une année 2020 financièrement catastrophique, qui s'était soldée par une perte comptable de 388 millions de francs suisses, le groupe avait annoncé dès janvier 2021 la perte d’un important client représentant 25 milliards de francs d’encours et 5 millions de francs de bénéfices par an. Les encours sous gestion sont finalement en recul de seulement 22 milliards de francs suisses (21 milliards d’euros), à 100 milliards fin décembre. La perte comptable ressort, elle, à 23,3 millions de francs. L’activité de Fund Management Services (anciennement «Private labelling»), qui fournit de la gestion en marque blanche, a enregistré une décollecte nette de 20,5 milliards de CHF, en raison du départ de cet important client. Ses encours s'élèvent désormais à 68 milliards (-21%). Le département Investment Management a lui subi des retraits de l’ordre de 4,4 milliards de francs, et compte désormais 31,9 milliards de CHF d’encours (-11%). La quasi-totalité des stratégies a décollecté, a l’exception des actions (+300 millions de CHF, à 8 milliards d’encours). Le département de gestion systématique, récemment remanié, a rendu 1,7 milliard de CHF, et compte désormais 1,2 milliard d’encours. La principale décollecte porte sur les fonds obligataires, avec -2,3 milliards de CHF, pour un encours qui s'élève désormais à 14,1 milliards. Cette décollecte s’est concentrée sur les fonds GAM Local Emerging Bond et GAM Star Credit Opportunities. Enfin, la gestion de rendement absolu, qui a subi une importante réorganisation et la fermeture de plusieurs fonds, a vu ses encours chuter de près de 40%, à 500 millions de francs. La société suisse rappelle par ailleurs avoir bouclé avec succès son programme de remboursement des porteurs de parts du fonds GAM Greensill Supply Chain Finance.
Heineken a laissé planer le doute mercredi sur son objectif de marge bénéficiaire de 17% à l’horizon en raison de l’incertitude pesant sur l’impact de l’inflation, après avoir annoncé des résultats meilleurs que prévu pour 2021 grâce à une hausse des prix et des économies. Pour l’exercice en cours, le deuxième plus grand fabricant de bières au monde a prévenu que la pandémie affecterait encore son chiffre d’affaires et que l’impact de l’inflation et des pressions sur la chaîne d’approvisionnement sera significatif. Il anticipe une stabilité ou une hausse modeste de sa marge opérationnelle qui a atteint 15,6% l’an dernier.
Air Liquide s’est dit confiant mercredi dans sa capacité à faire croître sa marge opérationnelle courante hors énergie cette année en dépit du contexte inflationniste, le spécialiste des gaz industriels étant parvenu à répercuter la hausse des prix énergétiques sur ses clients. Son chiffre d’affaires a progressé de 13,9% à 23,33 milliards d’euros en 2021. Si sa marge opérationnelle courante a reculé de 70 points de base, à 17,8%, elle s’est améliorée de 70 points de base en excluant l’impact de la forte hausse des coûts de l’énergie.
A l’occasion de la publication de ses résultats annuels, le groupe BPCE (Banque populaire et Caisse d'épargne) a annoncé que sa filiale Natixis, affichait 1.245 milliards d’euros d’encours en gestion d’actifs et de fortune à fin 2021 (Natixis IM). La collecte a été positive de 15 milliards d’euros au quatrième trimestre 2021, en faisant le 7ème trimestre de collecte positive sur les produits long terme. Le produit net bancaire hors H2O AM, dont le groupe cherche à se défaire, intègre 436 millions d’euros de commissions de surperformance au quatrième trimestre 2021 (par rapport à 200 millions d’euros au quatrième trimestre 2020) et 502 millions d’euros de commissions de surperformance en 2021 (par rapport à 257 millions d’euros en 2020). Le produit net bancaire sur l’année en gestion d’actifs et de fortune est de 1,4 milliard d’euros et le résultat net de 584 millions d’euros contre 329 millions en 2020. Sur l’année, la collecte est de 27 milliards d’euros sur les produits de moyen et long terme et de 22 milliards en y ajoutant le monétaire et l’assurance. Concernant la filiale H2O, " le dénouement capitalistique est en cours», a indique Nicolas Namias, directeur général de Natixis.