Il n’y a pas que BlackRock qui performe en matière de collecte. A l’ombre des géants de la gestion passive, Goldman Sachs poursuit une croissance rapide dans le domaine de la gestion d’actifs. Ses encours sous supervision ont ainsi progressé de 15,2% en 2021, pour atteindre 2.470 milliards de dollars (2 172 milliards d’euros). La croissance a été légèrement plus rapide au sein de son département de gestion de fortune, qui compte désormais 751 milliards de dollars (+22%). Son département dédié à la gestion d’actifs représente pour sa part 1.719 milliards de dollars (+12%). La collecte annuelle totale sur les produits d’investissement s'élève à 130 milliards de dollars, complétée par 97 milliards d’effets de marché, et 98 milliards de collecte sur les produits monétaires. En 2022, le groupe américain devrait consolider en plus les actifs de NN IP dont il est en train de finaliser le rachat pour le premier trimestre. Explosion de la profitabilité du private equity Du côté du compte de résultat, la firme américaine a enregistré une hausse de 87% de ses revenus annuels en gestion d’actifs, pour 14,9 milliards de dollars (soit un quart des revenus du groupe américain). La source principale de cette performance réside dans un quasi-quadruplement du retour sur investissement dans le private equity, qui passe de 2,4 milliards à 9,3 milliards de dollars. Dans le même temps, le portefeuille de titres cotés a lui perdu 75 millions de dollars sur l’année, alors qu’il avait gagné 1,7 milliard en 2020. Le portefeuille de Goldman Sachs était composé, à fin 2021, de 15 milliards de dollars placés en private equity, et 4 milliards en titres cotés. Ces encours étaient majoritairement placés en Amérique du Nord (57%) et dans le secteur des technologies, médias et télécoms (29%). L’activité a également profité de la bonne tenue de la gestion obligataire, qui a vu ses revenus presque tripler, à 2,4 milliards de dollars. Enfin, les revenus provenant des frais de gestion ont progressé de 4% pour atteindre 2,9 milliards de dollars, tandis que ceux provenant des frais de performance ont augmenté de 53%, à 438 millions. Le groupe a toutefois déçu les attentes des analystes avec une baisse de son résultat global au quatrième trimestre 2021, impacté par le recul des activités de trading.