«Pour limiter les conséquences sur les salariés visés par les licenciements», les syndicats représentatifs d’Alcatel-Lucent (groupe Nokia) ont annoncé hier avoir signé les mesures d’accompagnement prévues par le plan de suppression de quelque 500 emplois en France, tout en se prononçant contre sa justification économique. L'équation est complexe puisque le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ne pourra être mis en oeuvre que lorsque Nokia comptera 4.200 emplois, alors qu’il n’employait que 4.013 personnes fin 2017. Pour appliquer le PSE, il lui faut donc embaucher et ainsi tenir un engagement pris au moment du rachat de l’équipementier français par son concurrent finlandais en 2015.
Mettant un terme à plusieurs mois d’incertitude, la banque canadienne a déclaré hier qu’elle avait décidé de conserver ScotiaMocatta, son activité de négoce de métaux, à l’issue d’une revue stratégique. «Nous nous désengagerons de certains marchés, simplifierons notre offre de produits et serons plus judicieux dans notre politique d’allocation du capital», a toutefois précisé Dieter Jentsch, responsable du département «global banking & markets». Scotiabank, qui avait racheté cette activité voici une vingtaine d’année à Standard Chartered pour 26 millions de dollars (21 millions d’euros), l’avait mise aux enchères mi-novembre en vue d’en obtenir jusqu’à un milliard de dollars, selon Reuters.
Le fabricant américain de boissons gazeuses a confirmé hier qu’il supprimerait entre 250 et 350 postes dans le cadre de la mise en place d’un nouveau modèle opérationnel pour sa division d’embouteillage. Le groupe supprimera purement et simplement certains emplois, «en réaffectera d’autres» et créera également de nouveaux postes. Coca-Cola comptait 12.400 collaborateurs aux Etats-Unis au 31 décembre, selon des documents financiers publiés par la société. La plupart des licenciements en question concerneront des fonctions au sein du siège social d’Atlanta.
Le groupe de services pétroliers CGG a annoncé hier avoir finalisé la mise en œuvre de son plan de restructuration financière pour renforcer son bilan et poursuivre son activité. L’opération s’est notamment traduite par la conversion de près de 1,9 milliard de dollars de dette non-sécurisée en capital, par l’extension des échéances de dettes sécurisées ainsi que par une augmentation de capital de 125 millions de dollars. Le groupe a précisé qu'à l’issue de ces opérations, il bénéficiait «d’une situation de bilan assainie avec un niveau de dette financière brute ramené à environ 1,2 milliard de dollars et un ratio de dette financière nette/Ebitda 2017 inférieur à 2».
Aprèssa dette, SoLocal Group s’attaque à son organisation. Le groupe d’annuaires et de médias de proximité devrait annoncer un plan de restructuration portant sur un millier de postes, indique France Inter ce matin. Ses effectifs actuels sont de l’ordre de 4.500 personnes. SoLocal Group envisage de supprimer une dizaine d’agences en région et souhaiterait également numériser les techniques de vente des commerciaux qui réalisent aujourd’hui l’essentiel de leur chiffre d’affaires en faisant du porte-à-porte ou encore en faisant disparaître une partie de l’encadrement intermédiaire.
La banque française aurait mis aux enchères hier environ 150 millions d’euros de dette de Steinhoff International Holdings, le distributeur sud-africain en difficultés financières, selon Bloomberg. Les titres vendus font partie de la facilité de crédit revolving de 2,9 milliards d’euros du groupe et d’un prêt de 2,2 milliards de dollars levé aux Etats-Unis en 2016. Commerzbank aurait déjà vendu un bloc de 200 millions d’euros de la ligne revolving, selon l’agence, qui ajoute qu’une dizaine d’enchères ont déjà eu lieu. Les derniers prix payés oscilleraient entre 70% et 75% du pair selon les lignes.
La banque française aurait mis aux enchères ce mercredi environ 150 millions d’euros de dette de Steinhoff International Holdings, le distributeur sud-africain en difficultés financières, rapporte Bloomberg. Les titres vendus font partie de la facilité de crédit revolving de 2,9 milliards d’euros du groupe et d’un prêt de 2,2 milliards de dollars levé aux Etats-Unis en 2016. Natixis ne commente pas.
Le groupe informatique nippon a annoncé aujourd’hui son intention de supprimer 3.000 emplois au Japon par le biais d’un plan de départs volontaires, sur un effectif total de 100.000 personnes dans le monde. NEC a fait cette annonce lors de la publication de ses résultats des neuf premiers mois de l’exercice 2017/2018, marqués par un retour au bénéfice au niveau opérationnel avec un résultat de 14,27 milliards de yens (104 millions d’euros), contre une perte de 17,04 milliards un an plus tôt.
L’Association pour le retournement des entreprises (ARE) a remis hier le prix Ulysse 2018 au fabricant de meubles P3G Industries. La reprise de l’entreprise a été menée depuis 2014 par Jean-Charles Parisot, le petit-fils du fondateur de la société familiale de meubles. Le prix Ulysse récompense chaque année un retournement d’entreprise réussi. Etaient également cités pour le prix 2018: Emova (Monceau Fleurs), Groupe Rush (Maison Pradier) et Ludendo (La Grande Récré).
Nestlé a indiqué ce matin qu’il prévoyait de supprimer jusqu'à 400 postes en France, dans son siège hexagonal et dans les fonctions support, confirmant une information de Bloomberg. Le leader mondial de l’alimentation, qui emploie 13.000 personnes en France, veut éviter les licenciements et compte en partie sur le non-remplacement de départs naturels. Le groupe helvétique, qui veut regrouper sept sites autour de Paris en un seul d’ici 2020, a déjà annoncé en septembre son intention de supprimer jusqu'à 450 emplois dans son centre de R&D du laboratoire dermatologique Galderma, près de Nice.
Dans le cadre de la rationalisation de ses activités, BNY Mellon a indiqué hier qu’elle augmenterait ses charges de restructuration en 2018. Au quatrième trimestre 2017, le montant total des charges de restructuration et provisions pour litiges de la banque américaine a atteint 246 millions de dollars (202 millions d’euros). Ces charges sont liées aux changements dans l’équipe dirigeante et à la réorganisation de sa gestion d’actifs. La réforme fiscale américaine a cependant généré un gain trimestriel exceptionnel de 427 millions. Hors éléments exceptionnels, son bénéfice est ressorti à 91 cents par action, niveau conforme aux attentes du consensus.
Le motoriste britannique a annoncé hier qu’il songeait à céder l’essentiel de ses activités de marine civile en difficulté, à la faveur d’une réorganisation en trois pôles aéronautique, de défense et de systèmes de propulsion et d'énergie. Rolls-Royce a précisé qu’il conserverait ses activités marines dédiées à la défense ainsi que ses moteurs pour navire, mais qu’il lançait une revue stratégique sur le reste de ses activités marines, qui concernent notamment la fourniture d'équipements et de services à l’industrie pétrolière et gazière et à la marine marchande.
Rolls-Royce a annoncé aujourd’hui qu’il envisageait la cession de ses activités dans la marine commerciale dans le cadre d’une réorganisation en trois unités opérationnelles. L’activité de Rolls-Royce dans la marine commerciale a souffert d’une faiblesse de la demande sur les marchés du pétrole et du gaz offshore. Le groupe britannique a précisé qu’il allait simplifier ses activités en trois unités, contre cinq auparavant, dans l’aérospatiale civile, dans la défense et dans les systèmes de propulsion, cette dernière division reprenant les activités dans le nucléaire militaire et civil.
Un tribunal berlinois a jugé ce lundi que la procédure de dépôt de bilan de Niki aurait dû se faire en Autriche et non en Allemagne, au risque de remettre en cause l’achat de la filiale d’Air Berlin par IAG. IAG, la maison mère de British Airways, d’Iberia et de Vueling, avait été désignée le 29 décembre comme le repreneur de Niki, Lufthansa ayant renoncé à ses prétentions face à la menace d’un veto de la Commission européenne. Niki peut faire appel auprès d’une juridiction fédérale, a précisé le tribunal régional. Dans le même temps, un tribunal autrichien étudie la possibilité d’une procédure de dépôt de bilan sur place pour Niki.