Nos articles d’actualité et d’analyse sur les grands évènements et décisions politiques susceptibles d’influer les marchés financiers et les principales économies (élections, guerre, remaniements, réformes etc.)
Le Royaume-Uni accélère ses préparatifs pour un Brexit dur et sera prêt à quitter l’Union européenne (UE) avec ou sans accord le 31 octobre, a déclaré hier le secrétaire britannique au Foreign Office, Dominic Raab. «Nous voulons un bon accord avec nos partenaires et amis de l’UE, mais cela doit impliquer l’abolition de la clause de sauvegarde antidémocratique», a souligné Dominic Raab, interrogé par la BBC. Le chef de la diplomatie a assuré qu’il n’y aurait pas de rétablissement d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, promettant des «arrangements» à ce sujet.
La Chine a renouvelé hier son soutien à la dirigeante de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, appelant les habitants du territoire autonome à s’opposer aux violences après un nouveau week-end d’affrontements entre les manifestants pro-démocratie et la police. Interrogé sur la possibilité d’une intervention de l’armée chinoise pour appuyer la police de Hong Kong, Yang Guang, porte-parole du Bureau des Affaires de Hong Kong et de Macao du gouvernement chinois, a rappelé que la Loi fondamentale, sorte de Constitution de la région administrative spéciale, prévoit une telle éventualité si l’exécutif hongkongais en fait la demande.
Olli Rehn, le gouverneur de la banque centrale finlandaise, a fait savoir vendredi qu’il était candidat pour occuper le siège de directeur général du Fonds monétaire international (FMI) en remplacement de Christine Lagarde. Le conseil d’administration du FMI se réunira «très bientôt» pour discuter de la procédure de sélection d’un nouveau directeur général en remplacement de la dirigeante française, désignée pour prendre la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), a fait savoir l’institution.
Le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, a affirmé hier que la clause de sauvegarde («backstop»), destinée à empêcher le rétablissement d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, doit être abolie pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le Brexit. Dans son discours inaugural devant la Chambre des communes après sa prise de fonctions mercredi, Boris Johnson a dit qu’aucun accord ne sera possible avec l’Union européenne (UE) tant que cette clause sera maintenue. Il a toutefois reconnu qu’il préférerait que la sortie du Royaume-Uni de l’UE se fasse de manière ordonnée le 31 octobre. Il a également annoncé qu’il s’engageait dans une nouvelle approche pour mettre en oeuvre une politique commerciale indépendante. Il n’enverra en conséquence pas de commissaire britannique pour siéger au sein de la prochaine Commission européenne.
Boris Johnson est tellement imprévisible qu’il ignore sans doute lui-même comment son gouvernement traitera le dossier du Brexit. Durant sa campagne de conquête du Parti conservateur, le nouveau Premier ministre britannique a fait passer les plus farouches partisans d’un divorce avec l’Union pour d’aimables europhiles. En souhaitant rayer le « backstop » irlandais de tout accord de sortie négocié, le dirigeant a donné corps à l’hypothèse d’un Brexit dur le 31 octobre prochain. Sans être majoritaire, la probabilité de ce scénario catastrophe ne cesse de croître dans les marchés financiers, d’où la faiblesse historique de la livre sterling face à la monnaie unique.
Boris Johnson, nouveau chef du Parti conservateur, a été nommé hier Premier ministre britannique par la reine Elizabeth. Il a promis un «meilleur accord» de Brexit, alors que Bruxelles a exclu de nouvelles négociations. L’arrivée de Boris Johnson a été perturbée par des militants de Greenpeace, qui ont tenté de bloquer son convoi. Le ministre de l’Intérieur sortant, Sajid Javid, occupera le poste de ministre des Finances dans le nouveau gouvernement et son portefeuille sera récupéré par Priti Patel, une ardente avocate du Brexit. Dominique Raab, qui avait démissionné en novembre dernier de son poste de ministre en charge du Brexit, prendra la tête de la diplomatie britannique.
Les députés espagnols ont refusé hier de reconduire le chef du gouvernement socialiste sortant Pedro Sanchez, qui a dorénavant deux jours pour obtenir le soutien de la gauche radicale dans de difficiles tractations. Pedro Sanchez a largement perdu le premier vote, n’obtenant que 124 «oui» à sa réélection, ceux de son groupe et d’un député régionaliste, alors qu’il lui fallait une majorité absolue de 176 voix. Les députés ont jusqu'à jeudi à la mi-journée, date du second tour où il suffit d’une majorité simple, pour parvenir à un accord sur un gouvernement de coalition.
Boris Johnson a été élu mardi à la tête du Parti conservateur, devançant largement son adversaire Jeremy Hunt, ce qui fera de lui dès mercredi le nouveau Premier ministre britannique en remplacement de Theresa May. Quelque 160.000 adhérents du Parti conservateur étaient appelés à se prononcer sur l’identité du nouveau chef des Tories et donc du gouvernement. L’ancien maire de Londres a recueilli 92.153 voix et le secrétaire au Foreign Office Jeremy Hunt 46.656.
Londres a annoncé hier vouloir instaurer une mission de protection avec les autres Etats européens dans le Golfe, en réponse à l’arraisonnement par l’Iran d’un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz. «Nous allons désormais chercher à mettre en place une mission de protection maritime dirigée par les Européens pour soutenir un passage sûr à la fois pour les équipages et les cargos dans cette région vitale», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, devant les députés britanniques. Il a ajouté qu’il voulait que cette mission soit opérationnelle «aussi vite que possible».
Le Parlement européen a demandé hier aux gouvernements de l’UE d’accroître ses sanctions contre le régime du président vénézuélien Nicolas Maduro. Dans une résolution adoptée à Strasbourg, par 455 voix contre 85 et 105 abstentions, le Parlement «condamne la répression brutale et les violences qui ont fait de nombreux morts et des blessés» et «réaffirme son soutien au président par intérim légitime Juan Guaido ainsi qu’à l’Assemblée nationale». L’Union européenne applique déjà, vis-à-vis du Venezuela, un embargo sur les ventes d’armes et sur tout «matériel servant à la répression intérieure», ainsi qu’une interdiction de voyage et un gel des avoirs visant dix-huit de ses dirigeants.
L’Iran a proposé jeudi de ratifier un document prévoyant des inspections plus strictes de ses installations nucléaires, à condition que les Etats-Unis renoncent à leurs sanctions économiques, rapporte jeudi le journal britannique The Guardian. L’Iran pourrait ratifier le «protocole additionnel», ce qui donnerait aux inspecteurs de l’ONU plus de moyens pour vérifier que le programme atomique de Téhéran est authentiquement civil, cela si Washington abandonnait les sanctions que Donald Trump a rétablies après avoir dénoncé l’accord de 2015, écrit le journal. Le protocole additionnel, de 1993, «augmente notamment la capacité de l’AIEA de vérifier l’utilisation pacifique de toutes les matières nucléaires dans les Etats ayant un accord de garanties généralisées», selon l’Agence internationale de l'énergie atomique.
La Grèce a dégagé un excédent budgétaire primaire (hors charge de la dette) de 382 millions d’euros au premier semestre. Le gouvernement avait prévu un déficit primaire de 1,57 milliard d’euros pour la période de janvier à juin et l’amélioration du solde primaire ressort ainsi à 1,95 milliard par rapport à son estimation initiale. Le gouvernement prévoit un excédent budgétaire primaire de 3,6% du produit intérieur brut cette année. Athènes prévoit d'émettre «à court terme» un emprunt à sept ans. Il serait autour «de 2 milliards d’euros», selon deux sources bancaires citées par Reuters. Selon un avis financier, Athènes a mandaté Barclays, BofA Merrill Lynch, Deutsche Bank, Morgan Stanley, Nomura et Société générale comme co-chefs de file pour l'émission à venir.
Le parquet italien a ouvert une enquête à la suite d’informations de presse selon lesquelles la Ligue d’extrême droite, au pouvoir à Rome, aurait cherché à obtenir des millions d’euros via un accord pétrolier secret avec la Russie. Le chef de la Ligue, le ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil Matteo Salvini, nie que son parti ait reçu le moindre argent de Moscou. Mercredi, le site américain Buzzfeed a diffusé un enregistrement audio de la rencontre de Moscou. En février, l’hebdomadaire L’Espresso avait fait état d’une rencontre entre Gianluca Savoini et des hommes d’affaires russes en octobre 2018 à Moscou. Un accord sur des livraisons de pétrole avait alors été évoqué.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi un accord pour consentir à la République du Congo-Brazzaville des facilités de crédit d’un montant de 448,6 millions de dollars sur trois ans afin de relancer l'économie du petit pays d’Afrique centrale producteur de pétrole, avec un déblocage immédiat de 44,9 millions de dollars, selon un communiqué du FMI. Les négociations sur le prêt ont duré plus de deux ans, le FMI demandant au Congo de s’assurer de sa solvabilité à long terme, qui est surtout détenue par la Chine et des entreprises chinoises.
Le parquet italien a ouvert une enquête à la suite d’informations de presse selon lesquelles la Ligue d’extrême droite, au pouvoir à Rome, aurait cherché à obtenir des millions d’euros via un accord pétrolier secret avec la Russie. Le chef de la Ligue, le ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil Matteo Salvini, nie que son parti ait reçu le moindre argent de Moscou. Mercredi, le site américain Buzzfeed a diffusé un enregistrement audio de la rencontre de Moscou où l’on peut entendre l’ancien porte-parole de Matteo Salvini, Gianluca Savoini, discuter de ce possible accord.
L’homme d’affaires Tom Steyer, 62 ans, a annoncé mardi qu’il solliciterait à son tour l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020. Féroce adversaire de Trump, Tom Steyer avait annoncé en janvier qu’il ne se présenterait pas, disant vouloir concentrer ses efforts sur la destitution du président américain, avant de faire volte-face. Dans sa première déclaration de campagne, il dénonce le financement de la vie politique américaine par les entreprises qui, selon lui, met en péril la réalisation des promesses électorales des candidats. La primaire démocrate compte déjà 23 candidats.
La Croatie a soumis sa demande d’adhésion au mécanisme de change européen (MCE-2), considéré comme l’antichambre de l’euro, a annoncé, lundi, le président de l’Eurogroupe, Mário Centeno. Réunis à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ont fait bon accueil aux engagements détaillés par la Croatie dans une lettre, a précisé le ministre portugais. Zagreb espère intégrer le MCE-2 l’an prochain. Un feu vert de la Banque centrale européenne et des Etats membres de la zone euro laisserait entrevoir une adhésion à l’euro en 2023 au plus tôt. Le pays s’est engagé à préparer le passage de son secteur bancaire, à renforcer son arsenal contre le blanchiment d’argent et à moderniser son administration publique, a précisé l’UE dans un communiqué.