Nos articles d’actualité et d’analyse sur les grands évènements et décisions politiques susceptibles d’influer les marchés financiers et les principales économies (élections, guerre, remaniements, réformes etc.)
La France et l’Allemagne ont quitté les pourparlers sur la réforme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), frustrés par la volonté des Etats-Unis de diriger les négociations malgré la décision de Washington de quitter l’organisation, rapportait vendredi Reuters de trois sources officielles. Cette décision représente un revers pour Donald Trump car Washington, qui assure la présidence tournante du G7, espérait délivrer une feuille de route commune pour une refonte en profondeur de l’OMS en septembre, deux mois avant l'élection présidentielle aux Etats-Unis.
Les USA ont ouvert un nouveau chapitre de leur querelle avec la Chine en ciblant les groupes de technologie ByteDance et Tencent et les autorités hongkongaises.
Le bilan de l’explosion qui a dévasté mardi le port de Beyrouth s’est alourdi à 135 morts et près de 5.000 blessés, a annoncé hier le ministre libanais de la Santé cité par la chaîne de télévision Al Manar. Plusieurs dizaines de personnes sont toujours portées disparues. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur cette explosion qui a fait 21 blessés de nationalité française, selon un premier décompte. «Au titre de sa compétence en matière de faits commis à l'étranger, le pôle accidents collectifs du parquet de Paris diligente ce jour une enquête des chefs de blessures involontaires», précise son communiqué.
L’ancien roi d’Espagne Juan Carlos, visé par une enquête du Tribunal suprême espagnol pour des soupçons de corruption lors de l’attribution d’un contrat de train à grande vitesse par l’Arabie saoudite en 2011, a informé son fils, le roi Felipe, qu’il comptait quitter l’Espagne, a annoncé hier la maison royale dans un communiqué. La Tribune de Genève avait rapporté en mars que Juan Carlos aurait reçu 100 millions de dollars de feu le roi d’Arabie saoudite Abdallah en 2008.
Le ministre russe de la Santé prépare une campagne de vaccination de masse contre le nouveau coronavirus pour le mois d’octobre, rapportaient samedi des agences de presse locales, après qu’un candidat vaccin a fini ses essais cliniques. Mikhail Murashko a indiqué que l’Institut Gamaleya, structure de recherche d’Etat située à Moscou, avait terminé ses essais et que la documentation nécessaire à son enregistrement était en cours de préparation. Il a ajouté que les médecins et les enseignants seraient les premiers à bénéficier de cette vaccination. Cette rapidité a conduit certains médias occidentaux à se demander si Moscou ne plaçait pas la question du prestige national avant les questions de sécurité.
Facebook a annoncé samedi avoir bloqué au niveau mondial des comptes contrôlés par des partisans du président brésilien Jair Bolsonaro, visés par une enquête de désinformation présumée, après avoir été condamné la veille à verser une amende pour ne pas avoir respecté une décision de justice en ce sens. Un porte-parole de Facebook a déclaré que cette exigence de la justice était «extrême» et que le groupe allait faire appel de cette décision, mais qu’il avait accepté de s’y soumettre. Un juge de la Cour suprême brésilienne a infligé vendredi une amende de 1,92 million de réaux (312.100 euros) à Facebook.
Les sénateurs italiens ont levé hier l’immunité de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue et ex-ministre de l’Intérieur qui fait l’objet de poursuites judiciaires pour enlèvement liées à la détention l’an dernier de migrants secourus en mer par un navire humanitaire. La motion a été votée par 149 voix contre 141. C’est la seconde fois que l’homme politique se voit privé de son immunité parlementaire dans un dossier lié à sa gestion de la question migratoire. Les magistrats siciliens qui veulent traduire l’ex-ministre en justice estiment qu’il a agi indépendamment du gouvernement de coalition qu’il formait alors avec le Mouvement 5 Etoiles. On ignore quand son éventuel procès pourrait se tenir.
Donald Trump a évoqué hier l'éventualité d’un report de l'élection présidentielle prévue le 3 novembre aux Etats-Unis en renouvelant sa crainte, non étayée par des preuves, d’une fraude dans les votes par correspondance. «Reporter l'élection jusqu'à ce que les gens puissent voter correctement, en sécurité et de manière sûre???», a écrit le président américain sur Twitter. La date de l'élection présidentielle aux Etats-Unis est fixée par la Constitution. Les démocrates ont immédiatement dénoncé l’idée d’un report du scrutin présidentiel, qu’ils voient comme une tentative de diversion face à la profonde récession économique et à la crise liée au coronavirus, qui a fait plus de 150.000 morts aux Etats-Unis. Interrogé cette semaine par le Congrès sur une éventuelle volonté présidentielle de modifier la date de l'élection, le ministre de la Justice, William Barr, a répondu : «On ne m’avait jamais posé cette question auparavant. Je n’y ai jamais réfléchi».
Le parlement turc a adopté hier un projet de loi soutenu par le gouvernement destiné à réguler les contenus publiés sur les réseaux sociaux, une mesure que ses détracteurs voient comme un moyen supplémentaire pour les autorités d’Ankara de faire taire les dissidents. La nouvelle loi impose aux réseaux sociaux étrangers de nommer des représentants basés en Turquie pour répondre aux préoccupations des autorités sur les contenus et elle prévoit des ultimatums pour le retrait de contenus auxquels les autorités s’opposent. Les contrevenants s’exposent à des amendes, interdictions de publicités ou encore des coupures d’accès.
Des pirates informatiques liés au gouvernement chinois ont infiltré les réseaux informatiques du Vatican, dont celui du représentant de l'Église catholique romaine basé à Hong Kong, a déclaré hier une entreprise américaine de cybersécurité. Selon Recorded Future, les attaques contre le Saint-Siège ont commencé en mai alors que le Vatican et Pékin doivent engager cette année des discussions en vue d’un renouvellement en septembre de leur accord provisoire signé en 2018. L’accord, qui porte notamment sur la nomination des évêques catholiques de Chine, a permis de réchauffer les relations diplomatiques entre le Vatican et Pékin, rompues depuis 70 ans.
Le président chilien Sebastian Pinera a procédé mardi à un vaste remaniement gouvernemental, le deuxième en neuf mois, dans le but de resserrer la coalition au pouvoir après les remous suscités par une loi sur les retraites. Le chef de l’Etat, issu de la droite libérale, a renouvelé six postes ministériels, ceux de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Présidence, des Communications et des Affaires sociales. Malgré l’opposition de son gouvernement, Sebastian Pinera a promulgué vendredi une loi votée par le Congrès permettant aux Chiliens de retirer par anticipation 10% du capital de leurs fonds de retraite afin de faire face à la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus.
Le Sénat italien a approuvé hier, sur demande du président du Conseil Giuseppe Conte, la prolongation jusqu’au 15 octobre de l'état d’urgence sanitaire face à l'épidémie de coronavirus en Italie, qui accorde à l’exécutif des prérogatives renforcées. La prolongation a été adoptée par 157 voix contre 125, sur les 319 sièges que compte la chambre haute du Parlement italien. L'état d’urgence a été instauré en Italie pour une période initiale de six mois à partir du 31 janvier, après la confirmation de deux premiers cas de contamination à Rome.
Le négociateur en chef de l’Union européenne (UE), Michel Barnier, a estimé vendredi dernier lors d’une réunion à huis-clos avec les émissaires des Etats-membres qu’un nouvel accord avec la Grande-Bretagne était possible, ont rapporté hier des sources diplomatiques à l’agence Reuters. «Je reste convaincu qu’un accord équilibré et durable reste possible, même s’il est moins ambitieux», aurait-il déclaré. L’UE souhaite qu’un accord soit conclu au plus tard en octobre pour permettre de le ratifier avant fin 2020.
La Chine a annoncé hier avoir pris le contrôle des locaux du consulat américain de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, après avoir ordonné vendredi la fermeture de cette représentation diplomatique en représailles à la fermeture du consulat chinois à Houston (Texas) décidée la semaine dernière par Washington. Ce dernier épisode marque une nouvelle escalade dans les tensions opposant les deux premières puissances économiques mondiales, dont les relations se sont détériorées depuis plusieurs mois à propos d’un éventail de sujets, dont le commerce, la pandémie liée au nouveau coronavirus et le contrôle accru de Pékin sur Hong Kong.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a rejeté hier une proposition du président américain Donald Trump visant à inviter le président russe Vladimir Poutine à réintégrer le G7. Donald Trump a évoqué la semaine dernière la perspective d'élargir le G7 pour y inclure à nouveau la Russie, qui en avait été expulsée en 2014 après l’annexion par cette dernière de la péninsule ukrainienne de Crimée. Dans une interview au journal Rheinische Post, Heiko Maas a déclaré qu’il ne voyait aucune chance pour que la Russie réintègre le G7 tant qu’il n’y aurait pas de progrès significatifs dans la résolution du conflit en Crimée ainsi que dans l’est de l’Ukraine.
HSBC a démenti samedi les informations des médias chinois selon lesquelles la banque aurait «piégé» Huawei ou «fabriqué des preuves» qui ont conduit à l’arrestation de la directrice financière de l’équipementier télécoms chinois fin 2018 au Canada. Meng Wanzhou, fille du fondateur de Huawei, est depuis lors assignée à résidence à Vancouver et lutte contre son extradition vers les États-Unis. «HSBC n’a pas fabriqué de preuves ni dissimulé des faits, et elle ne déformera pas les faits ni ne nuira à aucun client pour son propre bénéfice». Cette déclaration intervient un jour après que le People’s Daily, l’organe officiel du parti communiste chinois, a publié un rapport accusant la banque londonienne d’avoir menti sur Huawei lors de l’enquête ouverte par le département américain de la Justice.
L’intensification des tensions entre les Etats-Unis et la Chine pousse vendredi matin les marchés actions européens dans le rouge. A 9h30, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 abandonnaient autour de 1,7%. L’indice chinois CSI 300 a fini en repli de 4,39%, tandis que la Bourse de Tokyo est fermée ce vendredi.
Même les observateurs britanniques en conviennent, l’Europe a fait un grand pas le 21 juillet. Une fois encore, poussée dans ses retranchements par une crise d’une gravité inédite, cette Union dont les eurosceptiques ont prédit cent fois le naufrage a su dépasser ses différences. Alors oui, les quatre jours et quatre nuits passés à transpirer sur un plan de relance commun ont renvoyé l’image de discussions de marchands de tapis où les plus prompts à manier la menace et le chantage ont été récompensés. Oui, cet accord arraché de haute lutte consacre la primauté d’une institution intergouvernementale, le Conseil européen, sur les représentants d’un véritable fédéralisme, la Commission et le Parlement. Il faudra encore passer les obstacles nationaux, déployer des centaines de milliards en suivant une gouvernance complexe, s’accorder sur des ressources communes. Seul l’avenir dira si cette initiative ne constituait qu’une réponse sans lendemain à un choc historique ou bien le socle d’une mutualisation appelée à se renforcer. Mais la menace existentielle qui revient régulièrement planer au-dessus de l’Europe a été écartée.
La Grande-Bretagne a suspendu ce lundi son traité d’extradition avec Hong Kong, a confirmé le Premier ministre Boris Johnson. La Grande-Bretagne considère que la nouvelle loi de sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong porte atteinte aux libertés garanties dans la région administrative spéciale - y compris l’indépendance du système judiciaire - qui ont permis à l’ancienne colonie britannique de devenir l’un des pôles financiers les plus importants depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Les autorités de Hong Kong et de Pékin défendent cette législation indispensable à leurs yeux pour «combler les failles dans la sécurité nationale» révélées par les mouvements de contestation pro-démocratie et anti-chinois, et la Chine a demandé aux grandes puissances occidentales de cesser leur «ingérence» dans ce dossier.