Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Dans un communiqué, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) invite les acteurs à reprendre activement le chantier de l’authentification des transactions en ligne, conformément à la directive européenne DPS2. Mais la date butoir de décembre 2020 risque d'être à nouveau décalée de quelques mois, admet la Banque de France, selon Les Echos. Entrée en vigueur en septembre 2019, la DSP2 compte deux volets: côté consommateurs, une double authentification pour remplacer l’actuel système d’authentification par SMS; et côté infrastructures, la migration de toute la chaîne des paiements (e-commerçants, prestataires de paiement, banques) sur un nouveau protocole, baptisé 3D-Secure 2.0. Le Royaume-Uni a déjà décidé unilatéralement de retarder de six mois cette migration, à juin 2021. La Banque de France, elle, doit faire un point en septembre prochain, et vise une mise en conformité «au cours du premier trimestre 2021».
L’European Payments Initiative (EPI) est lancée. Seize banques* commencent la phase de mise en œuvre afin de créer un nouveau réseau de paiement européen capable de concurrencer Visa et Mastercard, en s’appuyant sur les paiements instantanés (SCT Inst) lancés en 2018, et capable de proposer le paiement par carte, ainsi qu’un portefeuille numérique et des solutions de paiements de personne à personne. La future solution pourra traiter tous les types de transactions : en magasin, en ligne, en « peer to peer » et le retrait d’espèces. EPI se veut le futur standard européen du paiement digital pour les consommateurs et les commerçants, qui devrait créer un véritable marché intégré. Elle devrait être opérationnelle en 2022.
Carrefour a annoncé intégrer sa carte de fidélité au sein d’Apple Wallet, devenant ainsi le premier distributeur européen à combiner son programme avec Apple. Apple Pay poursuit de son côté son implantation en France, où la plupart des banques ont fini par l’adopter. Cette technologie a été mise au point par Market Pay, la fintech de paiement du groupe ainsi que par la start-up française Captain Wallet.
Carrefour annonce aujourd’hui intégrer sa carte de fidélité au sein d’Apple Wallet, devenant ainsi le premier distributeur européen à combiner son programme avec Apple. Apple Pay poursuit de son côté son implantation en France, où la plupart des banques ont fini par l’adopter.
Fini les alertes sporadiques. Avec Wirecard, la fintech européenne tient le plus gros scandale de sa jeune histoire, à son corps défendant tant l’effondrement du groupe allemand rappelle d’autres arnaques à l’ancienne. Le retour à la réalité est cruel pour un écosystème qui a réussi à tirer du purgatoire un métier emblématique de la vieille industrie bancaire, les paiements. Quoi de plus basique et sans relief que le transfert d’argent ? En quelques années pourtant, une génération de nouveaux acteurs a hissé cette fonction jusqu’à des sommets boursiers, regardant de très haut les établissements de crédit traditionnels.
Son déploiement et celui de la version 2 de 3DSecure pour les paiements en ligne doivent se poursuivre et viser la date butoir du 31 décembre 2021, selon la Commission européenne.
Rébellion. Sept acteurs du paiement mobile* en France ont rédigé une note publiée par le think tank Digital New Deal qui œuvre pour la souveraineté numérique française et européenne. Ce document intègre une proposition de loi et une proposition de directive européenne dont l’objet est de contraindre les big tech à laisser le libre choix des consommateurs et la libre concurrence s’exercer. Ils demandent ainsi que les consommateurs puissent choisir l’application mobile de paiement sans contact qu’ils souhaitent. Et que les Apple, Google, Samsung… ouvrent les capacités techniques de leurs smartphones (antenne NFC en particulier) et systèmes d’exploitation aux applications tierces des banques, établissements de paiement et autres fournisseurs de services de paiement mobile, avec la même ergonomie dont bénéficient leurs propres applications, et à un tarif juste. Il en va de la souveraineté française et européenne et de la survie des éditeurs de solutions de paiement mobile face à des mastodontes globaux devenus démesurément puissants.
BNP Paribas doit lancer, à l’automne, une carte biométrique, révélait mercredi Le Parisien/Aujourd’hui en France. Celle-ci permettra à son détenteur de payer en positionnant le doigt à un point précis de sa carte, et donc sans composer de code. Contrairement au paiement sans contact, la transaction ne sera pas plafonnée à 50 euros. Entre 10.000 et 15.000 cartes biométriques devraient être déployées dès l’automne. Elles seront livrées en premier aux détenteurs de cartes Gold ou Premier, accompagnées d’un petit boîtier. Celui-ci permettra d’enregistrer son empreinte dès la réception de la carte, pour la rendre opérationnelle. Conçue par le spécialiste de l'électronique Thales, cette carte a déjà été testée et son système est opérationnel. Pour le moment, la banque travaille encore sur son offre commerciale et ne détaille pas le tarif de cette carte, précise Le Figaro.
Alors que le service de messagerie WhatsApp (qui appartient à Facebook) vient d’annoncer le lancement de ses services de transfert d’argent et de paiement au Brésil, la Banque centrale du Brésil (BCB), qui prévoit de lancer son nouveau dispositif numérique en novembre, a épinglé cette initiative de Whatsapp. Moins de 48 heures après l’annonce, elle a demandé des éclaircissements, en considérant «prématurée» toute initiative qui pourrait «fragmenter le marché», relève Les Echos. Dans un communiqué, la BCB souligne encore qu’elle sera «vigilante». WhatsApp a répondu être prêt à se plier «à toute la réglementation en vigueur».
Les doutes sur la gouvernance du spécialiste des paiements avaient poussé certains gestionnaires à vendre la valeur. D'autres, notamment en Allemagne, sont pris de court.
Réévaluation. Le groupe BPCE a annoncé qu’il avait l’intention d’arrêter une partie des services de Paylib, le portefeuille électronique interbancaire lancé en 2013 et rejoint par le groupe début 2017. Le service de paiement entre particuliers Paylib entre amis, qui rencontre un certain succès, sera toujours disponible dans les applications Banque Populaire et Caisse d’Epargne, tandis que le paiement sans contact, nettement moins utilisé, ne sera plus ouvert aux nouveaux enrôlements. Les clients qui l’utilisent continueront néanmoins d’y avoir accès. La banque précise qu’elle travaille sur une autre solution de paiement mobile pour prendre la suite. BPCE a été le premier groupe bancaire à proposer ApplePay en 2016, puis SamsungPay en 2018.
Après l’avoir lancé en France l’an dernier, le groupe a annoncé mercredi le déploiement de son service de paiement instantané en Europe. Ses clients pourront désormais émettre et de recevoir des virements instantanés en euros au sein de toute la zone Sepa grâce à la solution Transactis, la co-entreprise de La Banque Postale et de la Société Générale. «La solution, qui propose des virements instantanés en seulement quelques secondes», a déclaré Régis Folbaum, directeur des paiements de La Banque Postale, dans un communiqué.
Après avoir lancé le paiement instantané en France l’an dernier, le groupe annonce aujourd’hui le déploiement de son service de paiement instantané en Europe.