L’Efama (European Fund and Asset Management Association) et la société de messagerie financière Swift ont présenté ce mercredi leur dixième rapport concernant l’automatisation et la standardisation des ordres d’achat et de vente de parts de fonds transnationaux en Europe. L'étude a été réalisée auprès de 29 agents de transferts situés au Luxembourg et en Irlande. Elle porte sur le volume des ordres traités manuellement ou automatiquement, ainsi que sur l’usage de la norme ISO 20022 relative au format des messages de transactions financières. Avec 39 millions d’ordres passés en 2018, la méthode automatisée représente désormais 90,4% du volume des ordres, contre 4,1 millions (9,6%) d’ordres entrés manuellement. Elle est plus forte chez les agents de transferts irlandais (92,8% des volumes) que chez les luxembourgeois (89%). «Dès le début de la publication de ce rapport, nous avons été confiants dans le fait que le taux d’automatisation des ordres sur les fonds transnationaux allait dépasser les 90%. Et voilà. Dans l’environnement actuel de pression sur les frais, les gérants de fonds ont eu à coeur d’améliorer l’efficience des processus opérationnels. Cette tendance devrait se poursuivre. Dans la mesure où cela facilite le traitement des ordres de fonds transfrontaliers, cette augmentation de l’automatisation est une bonne nouvelle pour le Marché unique», a déclaré Tanguy van de Werve, directeur général de l’Efama dans un communiqué. Dans le même temps, les acteurs luxembourgeois ont pris une importante avance en matière d’utilisation de la norme ISO 20022, avec 72,2% des ordres passés dans le langage informatique adéquat, le XML, contre 34,7% en Irlande. L’adoption d’un langage commun doit cependant faire face à une croissance parallèle des protocoles automatisés propriétaires au Luxembourg, et à leur poids dans l’industrie irlandaise. Ces derniers représentaient ainsi, fin 2018, 16,8% des ordres au Luxembourg (+1,2 point) et 58,1% en Irlande (-1,5 point). Au total, les protocoles propriétaires représentent encore 32,5% des volumes de transactions sur fonds (-0,1 point) dans ces deux centres financiers, contre 58% pour la norme ISO et 9,5% pour l’implémentation manuelle. Les 234 nouveaux canaux de transactions respectant la norme ISO ont remplacé, en quasi totalité, des ordres jusqu’ici transmis par fax (98%). La plupart des contreparties (distributeurs et plateformes) ayant adopté la norme se situent au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Suède, en Suisse, en Espagne, mais également, à une échelle moindre, en Allemagne, en Italie et en Pologne, ont précisé l’Efama et Swift.