Une année volatile qui se déroule plutôt bien pour Pictet en France. La société de gestion a enregistré une collecte nette de 280 millions d’euros à fin octobre, ce qui porte les actifs sous gestion sur le marché français à 5,5 milliards d’euros, a indiqué à NewsManagers Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM France. « Ce qui est particulièrement satisfaisant de notre point de vue est la bonne répartition de notre collecte sur les différents réseaux, CGP, banques privées, assureurs », remarque Hervé Thiard. « Nos activités avec les assureurs notamment se développent de façon très satisfaisante. Comme vous le savez, les assureurs veulent diminuer la part de leurs contrats en euros, peu rémunérateurs, tout en réduisant parallèlement leur nombre de prestataires pour être en phase avec les nouvelles contraintes réglementaires. De ce point de vue, notre partenariat avec Groupama AM, qui n’a que 4 fournisseurs dont Pictet, va nous permettre de participer au développement du réseau propriétaire pour accélérer la consommation d’unités de compte et attirer de nouveaux clients », ajoute Hervé Thiard. Les clients de Pictet restent très attachés aux stratégies thématiques et le départ de quelques gérants en septembre dernier n’a pas entamé la confiance dans l’équipe de gestion qui fonctionne de façon collégiale, sans gérant star, relève au passage Hervé Thiard. « Les fonds thématiques restent une valeur sûre, souvent au cœur des portefeuilles », souligne-t-il. Les encours des stratégies thématiques (Global Megatrands, Pictet Digital, Pictet Security), totalisent quelque 40 milliards d’euros. Les fonds total return, dont l’encours s’élève à environ 10 milliards d’euros, se sont aussi plutôt bien comportés dans un environnement qui a testé leur résistance. Au tableau d’honneur figure également la gestion flexible multi-asset qui, comme le total return, a bien collecté et représente un encours de 20 milliards d’euros, dont 4 milliards d’euros dans le fonds flexible conservateur MAGO à fin septembre. « Dans le total return, il est essentiel de trouver les bons moteurs de croissance. Nous avons ainsi lancé récemment une nouvelle stratégie sur les actions japonaises. Un marché intéressant car il se caractérise par sa fragmentation et des inefficiences », explique Hervé Thiard. Au chapitre des déceptions, les stratégies de dette émergente qui ont subi des rachats significatifs. Pour le marché français par exemple, les rachats se situent autour de 200 millions d’euros. « Nous considérons qu’un point d’entrée se dessine sur la dette émergente désormais, notamment avec la baisse probable du dollar qui devrait favoriser la dette émergente en monnaies locales », estime le responsable. En attendant, c’est une stratégie thématique que Pictet met en avant à l’approche de la fin de l’année, Smart City, qui investira dans toutes les sociétés qui contribuent à l’amélioration de l’environnement urbain pour rendre les villes plus sûres, mieux connectées et plus durables…