Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
2019 a été une année riche pour les labels européens de finance durable. Le nombre de fonds labellisés a doublé en moins d’un an pour atteindre 806 fonds fin décembre 2019, et le volume d’encours couvert a été multiplié par trois à 302 milliards d’euros, montre la dernière étude de Novethic sur le sujet. Le paysage européen des labels de finance durable a été marqué par la publication de la première liste de fonds du standard belge Towards Sustainability. Malgré sa jeunesse, le label belge s’impose comme le principal en Europe avec 139 milliards d’euros d’encours, contre 138 milliards d’euros pour le label français, même si ce dernier compte plus de fonds (321 contre 265 pour le belge). «La compétition est forte entre les différents pays de développement de la finance durable, chacun espérant imposer son standard», note Novethic. La Belgique et la France se disputent le leadership de la labellisation mais le Luxembourg n’est pas en reste, observe encore Novethic. Désireux d’être « précurseur en termes de taxation favorable à la finance durable », le pays étudie depuis fin 2019 une modification de la loi luxembourgeoise sur les OPCVM pour y introduire un dispositif permettant de faire passer le taux de la taxe annuelle d’abonnement appliqué aux fonds durables de 0,05% à 0,01%. Cela concerne les fonds dont la stratégie d’investissement s’inscrit dans une optique ESG, verte ou à vocation sociale et bénéficiant d’un label de finance durable (label ESG ou vert). Il s’agit des labels ISR, Greenfin, Nordic Swan, Umweltzeichen, LuxFLAG et FNG. Un décret viendra préciser les conditions d’application du texte, explique Novethic. Autre tendance forte en 2019, l’exclusion de la majorité des énergies fossiles qui devient quasi-systématique au sein des référentiels de la dizaine de labels, à l’exception du label ISR français. Les seuils appliqués par les standards ESG comme l’Allemand FNG et le belge Towards Sustainability varient mais restent exigeants. L’application des critères d’exclusion repose généralement sur la part de chiffre d’affaires réalisée dans l’activité exclue par l’entreprise cible.
Jusqu’ici tout va bien. Le club très privé des entreprises américaines valant plus de 1.000 milliards de dollars vient d’accueillir un nouveau membre, Alphabet. La maison mère de Google a rejoint mi-janvier Apple et Microsoft dans ce cénacle où Amazon a été brièvement admis l’an dernier avant de repasser sous le seuil fatidique. Ce succès symbolique signe l’emprise croissante des Gafa sur la cote américaine, emprise alimentée par l’essor de la gestion indicielle, puisque les stars de la tech pèsent désormais un sixième de l’indice S&P 500 en valeur et expliquent à elles seules le quart de sa performance l’an dernier. Rien n’entrave un mouvement inexorable, à l’œuvre depuis des années.
La Bourse de New York a clôturé sans grand changement mercredi, s'écartant de ses points hauts de la séance après avoir brièvement profité d’une progression des valeurs technologiques et d’un apaisement des craintes liées au coronavirus en Chine. L’indice Dow Jones est quasi inchangé, cédant 0,03%. Le S&P-500 a pris 0,03%, le Nasdaq Composite avance de son côté de 10,14%. Les investisseurs restent circonspects face à la situation sanitaire en Asie, dans l’espoir que le gouvernement chinois parviendra à contenir l'épidémie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé mercredi soir de prolonger d’une journée sa réunion d’urgence concernant le nouveau virus, qui a fait 17 morts en Chine. L’OMS devait décider mercredi de déclarer ou non une «urgence de santé publique de portée internationale». Cette qualification a été utilisée jusqu’ici pour de rares cas d'épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018. En outre, les transports en commun de la ville chinoise de Wuhan, où l'épidémie de coronavirus est apparue le mois dernier, seront suspendus à partir de jeudi et les habitants invités à ne pas quitter la ville, annonce la télévision publique.
Le marché allemand a bénéficié ces derniers mois de sa forte exposition à l’économie mondiale. Mais certains secteurs, dont l’automobile, restent à la traîne.
La perspective d’une démission de Luigi Di Maio, l’actuel ministre des Affaires étrangères du gouvernement de coalition italien, de la direction du Mouvement 5 Etoiles (M5S) faisant craindre un éclatement du gouvernement, ont affecté, ce matin, les marchés financiers italiens.
La Bourse de New York a terminé dans le rouge mardi, fragilisée à son retour de week-end prolongé par les craintes liées à la propagation d’un virus asiatique, par l’abaissement des prévisions de croissance du FMI ainsi que par les nouveaux déboires de Boeing. Son indice vedette, le Dow Jones, a reculé de 0,52%, le Nasdaq a lâché 0,19%, et le S&P 500 a cédé 0,27%. Les acteurs du marché, qui avaient fait grimper les indices à des niveaux inédits la semaine dernière, ont été rattrapés par plusieurs préoccupations mardi matin, dont la propagation d’un nouveau virus originaire de Chine.
MSCI appelle les investisseurs du monde entier à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs processus d’investissements “s’ils veulent limiter les risques et identifier les opportunités d’un monde en rapide évolution et contribuer à une transition efficace et équilibrée vers une économie durable”. Le fournisseur d’indices a publié des principes pour l’investissement durable, un cadre destiné à illustrer des actions spécifiques et réalisables que les investisseurs peuvent et devraient entreprendre pour améliorer les pratiques pour l’intégration ESG dans la chaîne de valeur de l’investissement. Selon MSCI, les critères ESG doivent être intégrés à la stratégie d’investissement, la gestion de portefeuilles et la recherche.
Le suisse GAM vient de rebaptiser sa stratégie dédiée aux technologies, désormais dénommée GAM Star Disruptive Growth (ex-GAM Star Technology). Le changement de nom doit «refléter sa politique et ses objectifs d’investissement à long terme», a précisé la société dans un communiqué. L’indice de référence de la stratégie est également modifié. Il s’agit désormais de l’indice MSCI World Growth qui remplace l’indice MSCI World Information Technology. Le fonds demeure gérée par Mark Hawtin et son équipe.
Les ETF cotés en Italie ont atteint un nouveau record d’encours à 81,6 milliards d’euros à fin décembre, montrent les dernières statistiques de l’Osservatorio ETFplus de Borsa Italiana. Cela représente une hausse de plus de 33 % sur un an. En y incluant les ETC et ETN, les encours se montent à 88,3 milliards d’euros. La collecte sur 2019 a représenté 10,45 milliards d’euros. Avec les ETC et ETN, elle s’établit à 11,45 milliards d’euros. L’année 2019 a aussi été marquée par l’arrivée de nouveaux acteurs sur ETFplus, le segment de la Bourse de Milan dédié aux ETF, dont Goldman Sachs Asset Management au dernier trimestre. Au total, 217 nouveaux ETF, ETP ou ETN ont été lancés sur la Bourse de Milan l’an passé. A fin 2019, 1.266 instruments étaient cotés en Italie.
La propagation en Asie d’un mystérieux virus ressemblant à une pneumonie fait tanguer les marchés chinois. L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a chuté de 2,8% à la clôture ce mardi en Asie, à 27.985,3 points, tandis que le Shanghai Composite a cédé 1,4% à 3.052,14 points.
Résultats en demi-teinte pour le suisse UBS avec des encours en hausse mais des résultats financiers en baisse. Le groupe a publié ce matin un bénéfice avant impôts de 5,57 milliards de dollars pour 2019, en baisse de 7% d’une année sur l’autre, le bénéfice avant impôts ajusté affichant une très légère baisse à 6,03 milliards de dollars. Le bénéfice net ressort à 4,3 milliards de dollars, en recul de 5% d’une année sur l’autre. Le coefficient d’exploitation s’est inscrit à 78,9% sur l’année, en amélioration de 51 points de base. UBS a toutefois revu à la baisse ses objectifs de rentabilité. Pour les trois prochaines années, le géant bancaire prévoit un rendement des fonds propres de première catégorie (RoCET1) de 12 à 15%, contre une cible de 17% pour 2021 auparavant. Le groupe bancaire a par ailleurs conclu la vente de 51,2% du capital de sa filiale de gestion d’actifs Fondcenter à Clearstream (groupe Deutsche Börse) qui lui apportera un gain après impôt de 600 millions de dollars. Sergio Ermotti, le patron du groupe suisse, se dit toutefois satisfait. «Nous avons bouclé une année solide avec notre meilleur résultat avant impôts ajusté pour un quatrième trimestre depuis 2010. Les clients continuent de faire appel à UBS pour du conseil de haute qualité et nous gérons désormais 3.600 milliards de dollars d’actifs, soit une hausse de plus de 900 milliards de dollars au cours des quatre dernières années», a notamment déclaré Sergio Ermotti, cité dans un communiqué. La division Global Wealth Management (GWM) a dégagé sur l’année un bénéfice avant impôts ajusté de 3,46 milliards de dollars, en hausse de 4% d’une année sur l’autre, alors que les actifs investis ont atteint un nouveau sommet de 2.653 milliards de dollars. La collecte nette totalise 31,6 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année. Au cours du seul quatrième trimestre, le bénéfice avant impôts ajuste s’est élevé à 787 millions de dollars, soit un bond de 160% d’une année sur l’autre, mais le trimestre s’est aussi soldé par des sorties nettes de 4,7 milliards de dollars. Du côté de l’asset management, le bénéfice avant impôts ajusté s’est inscrit à 565 millions de dollars (+17% d’une année sur l’autre), marquant ainsi son meilleur résultat depuis 2015 alors que les actifs investis ont atteint le niveau record de 903 milliards de dollars, avec une collecte nette de 12,6 milliards de dollars hors monétaire. Au cours du seul quatrième trimestre, le bénéfice avant impôts ajusté s’est établi à 187 millions de dollars, en hausse de 48% par rapport au quatrième trimestre 2018 alors que la collecte nette, hors monétaire, atteint 4,6 milliards de dollars.
Les investisseurs sont revenus sur les actions durant la dernière séquence hebdomadaire. Les fonds dédiés aux actions ont attiré 12,6 milliards de dollars, pour l’essentiel investis dans les ETF (12,1 milliards de dollars), les organismes de placement collectifs s’adjugeant la portion congrue (0,4 milliard de dollars), selon l'étude hebdomadaire de BofA Global Research. Au cours des deux dernières semaines, les flux positifs nets dans l’obligataire atteignent 40 milliards de dollars, soit quelque 1.000 milliards de dollars en rythme annualisé, relèvent les analystes de BofA Global Research, qui atteneant une correction sur les marchés actions de 4 à 8% alors que le S&P 500 est à environ 5% de devenir le «bull market» le plus important de tous les temps.
Après un tout début d’année entièrement acquis à la cause de l’obligataire, les investisseurs sont revenus sur les actions durant la dernière séquence hebdomadaire. Les fonds dédiés aux actions ont ainsi attiré 12,6 milliards de dollars, pour l’essentiel investis dans les ETF (12,1 milliards de dollars), les organismes de placement collectifs s’adjugeant la portion congrue (0,4 milliard de dollars), selon l'étude hebdomadaire de BofA Global Research qui reprend des données du spécialiste de l'évolution des flux dans le monde EPFR Global.
Les fonds suédois ont enregistré des souscriptions nettes de 127,3 milliards de couronnes suédoises en 2019, soit 12 milliards d’euros, selon les dernières statistiques de l’association suédoise des fonds Fondbolagens Förening. Il s’agit du plus haut niveau de collecte depuis 2014, où le secteur avait drainé près de 160 milliards de couronnes. Et c’est plus du double de l’année précédente, où la collecte avait été inférieure à 60 milliards de couronnes. Les investisseurs suédois ont privilégié les fonds obligataires, lesquels ont attiré 60 milliards de couronnes suédoises (5,7 milliards d’euros), et les fonds actions, avec 54,6 milliards de couronnes (5,2 milliards d’euros). Les fonds diversifiés ont collecté 15 milliards de couronnes et les fonds monétaires, 2,8 milliards. Seuls les hedge funds sont dans le rouge, avec 7 milliards de couronnes de rachats nets. Les encours ont augmenté sur 2019 de 1.077 milliards de couronnes pour atteindre 5.055 milliards de couronnes, soit 478 milliards d’euros. C’est la première fois que le secteur franchit le seuil des 5.000 milliards de couronnes.
Dans un entretien au quotidien Le Parisien ce 16 janvier, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, annonce que la rémunération du Livret A va passer de 0,75 à 0,5 % le 1er février prochain.Il était fixé à 0,75% depuis 2015. Il aurait été «irresponsable et incohérent» de maintenir ce taux à 0,75% par rapport à «notre politique de diversification des placements» et aux «milliers de Français qui attendent un logement social», explique-t-il. Il ajoute que ce chiffre «tient compte des taux d’intérêt bas et du niveau de l’inflation» et qu’il constitue un plancher. Il a suivi en ce sens les recommandations du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui s’est exprimé la veille dans un communiqué.