Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a ajouté mardi les plates-formes britanniques à ses listes des plates-formes de pays tiers (TCTV) sur les questions de transparence post-négociation et de limites de position dans le cadre de MIF 2. Après un avis sur l’impact du Brexit sur l’application de MiFID 2/MiFIR, le régulateur les a évaluées positivement, et donc ajoutées aux deux listes : pour 145 plates-formes sur la transparence post-négociation, et 14 sur les limites de position.
Alors que la volatilité avait connu un petit pic de fièvre ces derniers, face à la dégradation rapide des données sanitaires en Europe, les marchés financiers ont ouvert dans le calme jeudi matin, au lendemain de l’annonce des tours de vis en France et, dans une moindre mesure, en Allemagne.
La Bourse de New York a terminé en fort recul mercredi, alors que les investisseurs redoutent les répercussions économiques du durcissement des mesures de restriction adoptées pour endiguer la pandémie de coronavirus dans plusieurs pays. En clôture, l’indice Dow Jones a perdu 3,4%, à 25.519 points. L’indice S&P 500 a reculé de 3,5%, à 3.271 points. Le Nasdaq a perdu 3,7% à 11.004 points. Les Etats-Unis ont fait état mardi de plus de 73.200 nouveaux cas de Covid-19. En Europe, la France et l’Allemagne ont annoncé des confinements partiels pour les prochaines semaines, tandis que l’Italie et l’Espagne ont déjà durci leurs mesures pour freiner la circulation du virus. En outre, les espoirs des investisseurs dans un accord entre la Maison-Blanche et les démocrates sur un nouveau plan de relance avant l'élection présidentielle du 3 novembre s’amenuisent.
C’est la marge opérationnelle moyenne réalisée par les sociétés du CAC 40 au premier semestre 2020, d’après la dernière étude EY sur le profil financier des entreprises stars de la cote parisienne. Après avoir atteint 7,9 % en 2019 (8,1 % en 2018), ces marges se sont effondrées dans le contexte de crise du Covid-19. Elles s’éloignent encore davantage des niveaux supérieurs à 10 % connus avant la crise de 2008, et jamais retrouvés depuis. Le total des chiffres d’affaires a quant à lui chuté de 16 % au premier semestre, affecté par les secteurs de l’industrie et du BTP, de l’énergie, des matières premières et services aux collectivités et du luxe et cosmétique, qui ont tous accusé un repli de 20 % à 30 %. La capitalisation boursière de ces 40 sociétés atteignait 1.559 milliards d’euros à fin juin 2020, contre 1.856 milliards fin 2019.
Les marchés d’actions européens baissent fortement mercredi, à la mi-séance, les investisseurs craignant l’impact économique des nouvelles mesures de restriction qui devraient être annoncées, en France et en Allemagne notamment, pour lutter contre la deuxième vague de Covid-19. Vers 12h50, l’indice Stoxx Europe 600 perdait 2,2%, à 344,8 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 reculaient chacun de 3,2% et 3,3% respectivement. A Francfort, le DAX 30 cédait 3,3% et à Londres, le FTSE 100 lâchait 1,6%. A Wall Street, le contrat à terme sur le Dow Jones perd 1,8%, celui sur le S&P 500 recule de 1,5%, et le contrat sur le Nasdaq 100 abandonne 1,2%.
La course aux frais zéro est tellement concurrentielle à Wall Street que certaines grandes sociétés de gestion créent des versions bon marché de leurs ETF les plus populaires, observe le Wall Street Journal. Invesco est la dernière en date à avoir lancé un clone de ses propres ETF. Elle a conçu le Invesco Nasdaq 100 ETF, une quasi-copie du plus gros ETF tech au monde, l’Invesco QQQ Trust. Les deux fonds suivent un indice des 100 principales valeurs du Nasdaq. La grosse différence entre eux se situe au niveau des frais. QQQ facture 0,2 % aux investisseurs, tandis que la copie affiche des frais de 0,15 %. Une telle décision aurait été impensable il y a dix ans. Les sociétés de gestion risquent de cannibaliser leurs produits les plus populaires en redirigeant les actifs dans d’autres fonds. Mais Invesco et d’autres dirigeants du secteur des ETF indiquent que les clones d’ETF sont nécessaires pour concurrencer des rivaux qui cherchent toute l’attention (et l’argent) des investisseurs individuels soucieux des coûts.
H2O Asset Management a fait état de centaines de millions d’euros de nouvelles transactions en obligations illiquides avec une petite société de gestion qui nie toute implication dans ces opérations, rapporte le Financial Times. Le belge Merit Capital affirme ne pas être impliqué dans les transactions que H2O a enregistrées en septembre dans les semaines qui ont suivi la suspension de ses principaux fonds. Les transactions contestées alimentent un conflit entre les deux sociétés qui a attiré l’attention des régulateurs de trois pays, dont la Belgique, ce qui menace de causer des difficultés supplémentaires à la société de gestion de Natixis. Un document consulté par le FT montre que H2O a enregistré le mois dernier plus de 370 millions d’euros de nouvelles transactions d’obligations «buy and sell back» avec Merit Capital comme courtier. Certaines de ces transactions sont datées après que le FT a rapporté que le président de Merit Capital avait nié avoir négocié ces obligations avec H2O. Un autre document montre que H2O a reçu confirmation de ces transactions de la part d’un courtier différent, Shard Capital, une société londonienne liée à Lars Windhorst.
L’apaisement des tensions commerciales et le plan de relance promis par le candidat démocrate pourraient avantager le marché européen. Un statu quo serait moins favorable.
La Bourse de New York a terminé en hausse après la publication d’un indicateur encourageant sur le marché de l’emploi américain. En clôture, l’indice Dow Jones a gagné 0,5% à 28.363 points, et l’indice S&P 500 a pris 0,5%, à 3.453 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 0,2%, à 11.506 points. Malgré ces données favorables, les investisseurs restent suspendus aux négociations concernant des mesures de relance aux Etats-Unis, alors que le temps presse pour qu’un nouveau plan de soutien à l'économie soit adopté par le Congrès avant le scrutin du 3 novembre.
AU POINT MORT Danser au bord de l’abîme : le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré vendredi que, « à moins d’un changement fondamental de position », il faut se préparer à un Brexit sans accord. Le dirigeant s’était donné jusqu’au 15 octobre pour signer un accord commercial, alors que les discussions sont au point mort sur l’ensemble des sujets. Pour la plupart des observateurs, ces déclarations relèvent de la posture : un rapport récent de la BCE, récapitulant le coût du Brexit mesuré par différentes études, permet de mieux saisir les implications d’une sortie désordonnée de l’UE. Du FMI à l’OMC, malgré des estimations parfois très différentes, le Royaume-Uni sort en effet systématiquement perdant d’une telle situation. Le Trésor britannique, très pessimiste, estime ainsi à 9,9 points de PIB le coût d’un divorce sans accord à moyen terme (10 à 15 ans). D’autres études évoquent une déviation plus modeste de 3 points. L’impact sur le PIB européen pourrait représenter de -0,5 à -0,8 point de pourcentage. A l’inverse, un accord de libre échange sans tarifs douaniers représenterait une perte de -1,7 à -2,5 points de PIB pour le Royaume-Uni, et de -0,2 à -0,6 point pour l’UE. Il reste jusqu’au 31 décembre au gouvernement de Sa Majesté pour conclure un accord avec Bruxelles et éviter la catastrophe économique.
Les différentes plates-formes de trading d’Euronext ont rouvert normalement mardi matin, après l’incident technique qui a affecté l’ensemble des segments cash actions et dérivés lundi. A 9h48 CEST, l’opérateur boursier avait en effet dû arrêter la négociation sur tous ses segments et instruments à cause d’un problème informatique affectant le système middleware.