Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Les fonds ouverts distribués en Italie ont connu un mois d’août faste. Ils ont enregistré des souscriptions nettes de 4,3 milliards d’euros, selon les dernières statistiques d’Assogestioni, l’association des professionnels de la gestion en Italie. En juillet, ils n’avaient attiré que 1,6 milliard d’euros. La collecte a été tirée par les fonds obligataires, qui drainent près de 5 milliards d’euros. Les fonds actions recueillent 1,2 milliard d’euros. En revanche, les fonds flexibles voient sortir 1,7 milliard d’euros. Les encours à fin août ressortent à 1.056 milliards d’euros, en hausse sur les 1.042 milliards de juillet. En ajoutant les fonds ouverts et les gestions sous mandat, la collecte mensuelle s’établit à près de 7 milliards d’euros et les encours montent à 2.301 milliards d’euros. Generali est le grand gagnant du mois d’août, avec une collecte de plus de 4 milliards d’euros. Loin derrière se trouvent Poste Italiane, qui draine un peu moins d’un milliard et Schroders, avec 897 millions d’euros. Mediobanca est la société qui affiche la plus forte décollecte avec 726 millions d’euros.
L’horizon s’est assombri pour les places boursières. Leur évolution dépend désormais de l’attitude des investisseurs à l’égard des grandes valeurs technologiques.
Les fonds investis dans le high yield américain ont enregistré au cours de la dernière semaine (données arrêtées au 23 septembre), leur plus importante décollecte depuis mars avec 4,9 milliards de dollars de rachats, selon Barclays sur la base des données d’EPFR. Au plus fort de la crise sur les marchés financiers en février-mars, la classe d’actifs avait accusé plus de 5 milliards de rachats pendant plusieurs semaines, avec un pic de 5,6 milliards mi-mars. A lui seul, le plus important ETF sur la classe d’actifs géré par BlackRock a enregistré près de deux milliards d’euros de sorties en début de semaine, selon le Financial Times. Les spreads sur le crédit, notamment high yield, se sont écartés depuis début septembre. Et les fonds actions, qui avaient enregistré la semaine passée une importante collecte, ont inversé la tendance avec 22,8 milliards de rachats, le plus important montant hebdomadaire depuis mars, dont 25,8 milliards sur les seules actions américaines.
Le regain d’aversion au risque commence à affecter le crédit. Les fonds investis dans le high yield américain ont enregistré au cours de la dernière semaine (données arrêtées au 23 septembre), leur plus importante décollecte depuis mars avec 4,9 milliards de dollars de rachats, selon Barclays sur la base des données d’EPFR. Au plus fort de la crise sur les marchés financiers en février-mars, la classe d’actifs avait accusé plus de 5 milliards de rachats pendant plusieurs semaines, avec un pic de 5,6 milliards mi-mars. A lui seul, le plus important ETF sur la classe d’actifs géré par BlackRock a enregistré près de deux milliards d’euros de sorties en début de semaine, selon le Financial Times.
La décollecte mensuelle de l’assurance vie semble commencer à se stabiliser. Alors que depuis le mois de mars, dans un environnement de pandémie liée au Covid-19, les prestations versées par les contrats sont plus importantes que les cotisations reçues, elles sont en août très proches de l'équilibre à - 100 millions d’euros, d’après les chiffres de la Fédération Française de l’Assurance (FFA). En juillet, la décollecte était de 700 millions tandis qu’au printemps, elle dépassait les -2 milliards par mois. Depuis le début de l’année, la collecte nette cumule un montant négatif de 6,5 milliards d’euros au cours des huit premiers mois de l’année (+18 milliards d’euros sur la même période en 2019). Le montant des cotisations est de 72,7 milliards d’euros brut (97,5 milliards d’euros sur la même période en 2019). Les versements sur les supports unités de compte représentent 25 milliards d’euros, soit 34 % des cotisations depuis janvier. Les prestations versées par les sociétés d’assurance s'élèvent à 79,3 milliards d’euros (79,5 milliards d’euros sur la même période en 2019). L’encours des contrats d’assurance vie (provisions mathématiques + provisions pour participation aux bénéfices) s'élève à 1.761 milliards d’euros à fin août 2020. «Malgré le net recul observé sur la période de janvier à août 2020, en raison de la réduction de l’activité des réseaux commerciaux, les cotisations en unités de compte se révèlent dynamiques, en atteignant près de 2 milliards d’euros de plus que sur la même période en 2019", relève la FFA. La FFA indique par ailleurs que le Plan d'Épargne Retraite (PER) «commercialisé depuis près d’un an poursuit son développement à un rythme croissant, et l’encours sous gestion des assureurs atteint déjà 2,7 milliards d’euros».
La collecte mondiale des fonds d’investissement s’est élevée à 818 milliards d’euros au deuxième trimestre 2020 (contre 617Md€ au 1T20) selon les dernières données compilées par l’association européenne de gestion d’actifs et des fonds (Efama). Dans le détail, 377 milliards d’euros nets ont été investis dans des fonds de long terme au 2T20, dont 141 milliards d’euros en Europe, après des sorties nettes de 213 milliards d’euros au 1T20. Les fonds actions ont collecté environ 3,7 milliards d’euros(contre-15Md€au 1T20) tandis que les fonds obligataires ont enregistré quelque 278,9milliards d’euros de souscriptions nettes sur le trimestre (contre - 207 milliards d’euros au 1T20) ). La collecte nette de fonds équilibrés et mixtes s’est élevée à33 milliards d’euros (contre -39Md€ au 1T20) tandis que celle des fonds monétaires ont quasiment diminué de moitié (441Md€ au 2T20 contre 829Md€ au 1T20). Seuls cinq des 46 marchés couverts par les données de l’Efama (qui incluentla collecte desfonds de fonds, ndlr) ont fait face à des sorties nettes au deuxième trimestre 2020. Il s’agit du Brésil (- 4,8Md€), des Pays-Bas (- 4,6Md€), du Liechtenstein (- 1Md€), de l’Italie (- 406M€)et de la Roumanie (- 37M€). La collecte nette des fonds sur l’ensemble de l’Europe s’est élevée à 277,6 milliards d’euros entre début avril 2020 et fin juin 2020, dont 141 milliards d’euros de fonds long terme (contre -122Md€au 1T20). Dans cette catégorie de fonds, les fonds obligataires ont été les plus plébiscités (+71Md€), suivis des fonds actions (+35Md€) et des fonds équilibrés / mixtes (+ 1,6Md€). Par ailleurs, les fonds monétaires en Europe ont attiré 136,3 milliards d’euros net au 2T20 tandis que les ETF et les fonds immobiliers ont enregistré respectivement 28,6 et 8,5 milliards d’euros de collecte nette. Les fonds garantis demeurent la seule classe d’actifs ayant été confrontée à des sorties nettes au 2T20 en Europe (-397M€). Ailleurs, il convient de noter que les États-Unis ont attiré 415,3 milliards d’euros net au deuxième trimestre 2020, dont 270 milliards d’euros dans des fonds monétaires (les plus fortes entréesau monde au2T20 sur la classe d’actifs, ndlr). En outre, les souscriptions nettes de la région Asie-Pacifique ont chuté à 99,8 milliards d’euros contre 297,4 milliards d’euros le trimestre précédent. Cela est dû à la forte baisse des ventes de fonds en Chine (24Md€au T2 2020 contre 278,8Md€ au T1 2020). Au total, l’actif net des fonds d’investissement mondiaux a grimpé de 9,8% par rapport au 1T20à 51.700 milliards d’euros au 30 juin 2020. Les États-Unis et l’Europe ont enregistré la plus forte croissance des encours avec respectivement +14,4% et +9,2%.
Le numéro deux mondial de la gestion, Vanguard, a annoncé ce 24 septembre le lancement d’un fonds indiciel coté obligataire composé de titres d’entreprises américaines avec des critères ESG d’exclusion. Le Vanguard ESG U.S. Corporate Bond ETF va tendre à répliquer l’indice Bloomberg Barclays MSCI U.S. Corporate SRI Select Index, avec des frais de 0,12% des encours investis. Les critères d’exclusion couvrent de nombreux domaines. Dans le secteur primaire, ils concernent les énergies fossiles et les OGM. Ils excluent également les sociétés liées aux «vices» comme la pornographie, la production de boissons alcoolisées, les jeux et le tabac, ainsi que les entreprises liées aux armes. L’indice exclut également les entreprises qui ne respectent pas certains critères de diversité managériale ainsi que celles impliquées dans certains types de controverses. Le véhicule sera géré par Josh Barrickman, un vétéran de la firme qui dirige aujourd’hui le pôle Vanguard Fixed Income Indexing Americas.
Les principales Bourses européennes ont terminé en baisse jeudi, l’augmentation inattendue des inscriptions au chômage aux Etats-Unis ayant ravivé les craintes d’un tassement de la reprise économique, un scénario qui nourrit l’aversion au risque et la volatilité des marchés depuis plusieurs jours. A Paris, le CAC 40 a fini en recul de 0,83% à 4762,62 points, sa plus mauvaise clôture depuis le 1er juin. A Londres, le FTSE 100 a perdu 1,3% et à Francfort, le Dax a abandonné 0,29%. L’indice EuroStoxx 50 a cédé 0,64%, le FTSEurofirst 300 1,01% et le Stoxx 600 1,02%. Les actions américaines avaient débuté dans le rouge après l’annonce d’une hausse des demandes initiales d’allocations chômage aux Etats-Unis à 870.000 la semaine dernière alors que le marché anticipait un repli à 840.000.
Sur les marchés financiers, les biais cognitifs et émotionnels nous poussent spontanément à l’action irrationnelle. Fort heureusement, l’analyse statistique permet à tout investisseur consciencieux de se rendre compte de l’écart entre son imaginaire et la réalité afin d’investir avec pragmatisme.
Perte de valeur. La tendance devrait à nouveau s’inverser en 2020 sur le front des dépréciations d’écarts d’acquisition ou goodwills. Selon Duff & Phelps, ces dernières ont chuté en 2019 de quelque 60 % à 3,9 milliards d’euros pour les membres du CAC 40. Deux secteurs concentrent 86 % de ce montant – énergie/électricité (49 %) et banque/assurance (37 %). Pour Carine Tourneur, managing director et valuation advisory services France leader chez Duff & Phelps, « il est plus que probable » que les dépréciations repartent à la hausse en 2020 car « les effets de la crise sanitaire actuelle constituent, pour de nombreuses sociétés, des indices de perte de valeur qui les conduiront à effectuer des tests de dépréciation approfondis en fin d’année, voire en cours d’exercice ».
La plupart des gérants de fonds actifs aux Etats-Unis ne sont pas parvenus à battre le marché l’année dernière, selon une étude de S&P Global citée dans le Financial Times. 67 % des fonds gérés activement aux Etats-Unis et qui sont investis en actions locales ont sousperformé leur indice, lorsque les rendements sont calculés nets de frais sur l’année au 30 juin. Toutefois, 56 % des fonds sur les moyennes capitalisations et 53 % des fonds petites capitalisations ont fait mieux que leur indice de référence sur un an. La majorité des fonds obligataires n’a pas non plus surperformé le marché.
Les principaux indices boursiers européens ont terminé la séance de mardi en ordre dispersé, peinant à rebondir au lendemain d’un lundi noir sur les marchés financiers mondiaux. Les investisseurs restent préoccupés par la recrudescence des cas de contamination au coronavirus, en Europe notamment, et par les nouvelles restrictions adoptées localement pour combattre la pandémie. L’indice Stoxx Europe 600 a progressé de 0,2%, à 357,55 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont reculé de 0,4% et 0,3%, respectivement. Le DAX 30, à Francfort, a gagné 0,4%, et le FTSE 100, à Londres, s’est apprécié de 0,4% également.
Les places boursières européennes ont débuté la semaine nettement dans le rouge, accentuant leur repli sur des craintes de nouveaux confinements en Europe, et affectées par la chute de HSBC, citée dans l’affaire des FinCen Files. L’accélération de la hausse des cas d’infection par le coronavirus dans plusieurs pays et le retour en confinement, qu’il soit général en Israël ou partiel à Madrid, font craindre un nouveau coup d’arrêt à l’activité économique. À Paris, en clôture, le CAC 40 a perdu 3,74% pour finir à 4.792,04 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 1er juin. A Londres, le FTSE 100 a cédé 3,46% et à Francfort, le Dax a reculé de 4,37%. L’indice EuroStoxx 50 a abandonné 3,74%, le FTSEurofirst 300 3,23% et le Stoxx 600 3,24%, sa plus mauvaise performance sur une séance depuis le 11 juin également.
Les places boursières européennes ont débuté la semaine nettement dans le rouge, accentuant leur repli sur des craintes de nouveaux confinements en Europe et affectées par la chute de HSBC, citée dans l’affaire des FinCen Files. La hausse des cas de Covid-19 en Europe ces dernières semaines entraîne déjà des confinements locaux en Espagne tandis que le Royaume-Uni, dont les autorités sanitaires estiment qu’un point critique a été atteint dans la pandémie, réfléchissent à un nouveau confinement généralisé. Cela fait craindre un coup d’arrêt dans la reprise économique.
Au cours de la semaine au 16 septembre, les fonds actions ont collecté 26,3 milliards de dollars au niveau mondial, selon Barclays qui reprend les données d’EPFR, un record depuis mars 2018. Ce flux acheteur intervient après une correction qui a fait chuter les valeurs américaines, et particulièrement les valeurs technologiques, de 10%. Pourtant, dans son dernier sondage auprès des gérants, Bank of America (BoA) note que la «bulle sur la technologie» est considérée comme le deuxième risque extrême après la deuxième vague de Covid-19, car la technologie est l’investissement le plus populaire. Le flux vers les actions s’est fait au détriment des fonds monétaires.